Cannes 2011 – La Quinzaine des Réalisateurs (2/2)
Présence féminine
La Quinzaine des réalisateurs fera honneur aux réalisatrices. Plus de cinq films ont été réalisés ou co-réalisés par des femmes à commencer par le film d’ouverture La Fée de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy. Produit MK2, la troupe s’est faite connaître en 2005 avec L’Iceberg. Entre absurdité et burlesque, voici un nouveau film baignant entre étrangeté et féérie comme ses réalisateurs l’expliquent ici.
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Dans un autre genre, la marocaine documentaliste Leïla Kilani viendra présenter son œuvre engagée Sur la planche qui fera certainement échos au film La source des femmes de Radu Mihaileanu présenté en compétition officielle. Ce film raconte l’histoire de Badia et Imane, deux jeunes filles marocaines d’une vingtaine d’années en quête d’amour, de choix, de destins fracassés.
Seul film hongrois présenté au Festival, le thriller fantastique The other side of sleep de l’Irlandaise Rebecca Daly flirtera entre rêve et réalité (projet de la Cinéfondation – cf. l’interview de sa réalisatrice).
Avec Corpo celeste de l’Italienne Alice Rohrwacher, c’est un mélange des Quattro volte (pour sa région de Calabre) et d’Un Poison Violent (son catholicisme) qui sera au programme. Un premier film centré autour d’une fille de 13 ans qui construira sa vie au gré de ses rencontres et expériences morales.
De son côté, la cinéaste d’origine polonaise Urszula Antoniak s’est imposée sur la scène internationale en 2009 avec le film Nothing Personal dans lequel deux marginaux solitaires nouaient des liens affectifs en pleine campagne irlandaise.
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Avec Code Blue (autre projet de la Cinéfondation) la cinéaste portera son regard cette fois-ci sur une infirmière d’âge moyen, dévoué à ses patients jusqu’à sa rencontre inattendu avec l’un d’eux.
Enfin, la plasticienne et romancière française Valérie Mréjen et l’écrivain Bertrand Schefer viendront avec leur premier film En ville (cf. le reportage), une histoire d’amour bouleversante entre une jeune provençale et un photographe parisien.
Présence (trop ?) massive de la France
Attendu, Christophe Honoré ne viendra finalement pas présenter son Bien-aimés qui rassemblait pourtant un beau casting (Deneuve, Mastroianni, Garrel, Sagnier…). A défaut (et pour le plus grand bonheur de ses mal-aimés), il se trouve un remplaçant de marque avec la présence d’André Téchiné et de son Impardonables. Comme un mal ne vient jamais sans un bien et qu’un casting en remplace un autre, celui de Téchiné est tout aussi alléchant. On verra ainsi à l’écran, et très certainement à Cannes, André Dussolier, Carole Bouquet et Mélanie Thierry dans cette adaptation du roman de Philippe Djian.
Parmi les nombreux films français, notons le premier film de l’assistant-réalisateur Jean-Jacques Jauffret, Après le Sud, tourné dans sa région natale. Ancien élève du Fresnoy et élève de Bruno Dumont (aussi présent à Cannes pour « Un Certain Regard »), Roland Edzard proposera La Fin du silence, un drame familial situé dans les profondeurs des Vosges avec Carlo Brandt et Thierry Frémont.
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L’année dernière, nous avions eu droit dans le registre « film d’époque » à La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier. Cette année, cela sera au tour de Jeanne d’Arc dans Jeanne Captive de Philippe Ramos avec Clémence Poésy, Mathieu Amalric et Jean-François Stévenin
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La Belgique… et les autres
Deux films belges porteront notre attention. Il y aura tout d’abord le second film de l’acteur Bouli Lanners après son excellent Eldorado. Avec Les Géants, il s’agit cette fois-ci de suivre le destin de trois adolescents en quête de liberté pendant les vacances scolaires.
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Dans un tout autre style, Gust Van den Berghe revient avec Blue Bird. Cet artiste avait partagé l’année dernière les spectateurs en présentant Little Baby Jesus of Flandr. Qu’adviendra-t-il avec son nouvel opus ? Cela sera l’une des grandes surprises de cette Quinzaine.
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Considéré par Frédéric Boyer comme le plus grand réalisateur bulgare, Kamen Kalev (Eastern Plays) présentera The Island avec Laeticia Casta, un drame sentimental annoncé comme très Antonionien et qui divisera certainement le public. Notons enfin quatre séances spéciales dont la plus attendue sera sans nul doute Guilty of Romance, le nouveau Sion Sono dont le dernier film Cold Fish demeure encore inédit en France.
Edouard Brane
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