“Et mon cœur transparent” : un thriller étonnant et captivant!
Et mon cœur transparent est un thriller dramatique réalisé par les frères David et Raphaël Vital-Durand, sorti en 2018. Leur premier film est un long-métrage adapté du roman éponyme de Véronique Ovaldé, Prix France Culture Télérama.
Dès les premières minutes du film, Lancelot Rubinstein, le personnage principal, entraîne le spectateur dans son histoire tragique : “Je m’appelle Lancelot Rubinstein, ma femme est morte ce jour-là, à cet instant précis. Elle s’appelait Irina. Le plus étrange dans cette histoire c’est de découvrir la personne avec laquelle on vit une fois qu’elle est morte.”
Tout au long de l’histoire, Lancelot Rubinstein va conter et commenter en voix off cette période tragique de sa vie.
Lorsque Lancelot Rubinstein épouse Irina, c’est un coup de foudre : Irina est une femme glamour, sublime, mystérieuse et intelligente. Lancelot est un rêveur, il est naïf et ne se pose pas de questions, il est dans sa bulle. Un matin, après avoir emmené sa femme à l’aéroport, la police l’informe que celle-ci est décédée dans un accident de voiture, mais l’autopsie révèle qu’elle a été empoisonnée. Terriblement bouleversé, Lancelot ne comprend pas ce qui se passe. Sa femme devrait être dans un avion ! Elle a été empoisonnée, pourquoi ? Par qui ? Mystère !
Expulsé de sa bulle confortable, il veut comprendre ce qui est arrivé à sa femme, et va ainsi mener son enquête.
À première vue, tout oppose Irina et Lancelot. La première est extravertie et sociable, le second est introverti et taciturne. Le spectateur peut s’interroger sur leur relation : pourquoi étaient-ils ensemble ?
Le réalisateur joue entre rêve et réalité et amène le spectateur à assister à des scènes étranges, gênantes voire inquiétantes. L’utilisation du flou, des reflets, des miroirs, des gros et très gros plans, des vues aériennes, des contrechamps donne une belle intensité à l’histoire et au jeu des acteurs.
Au fil de l’histoire, les flashbacks permettent d’accéder à des indices sur la disparition d’Irina. Que faisait-elle ? Que cachait-elle ? Qui était-elle vraiment ?
Les personnages de ce film sont “hors-normes” ce qui rend ce film intriguant et gênant à la fois. Julien Boisselier (Lancelot Rubinstein), décalé et attachant à souhait, crève l’écran. Le jeu de Caterina Murino (Irina Rubinstein) est éblouissant. Sara Giraudeau (l’agent immobilier) est juste et étonnante, comme dans tous ses rôles. Serge Riaboukine (Paco) est également excellent dans son rôle.
Les musiques viennent soutenir l’angoisse ambiante ; le dénouement est surprenant, ce qui conclue merveilleusement ce film passionnant. À voir absolument !
Zoé Lavanant
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