De “Ghost Tropic” à “Un jour si blanc” : 4 films à voir en janvier 2020
Chaque mois, la rédaction d’Artistik Rezo choisit pour vous les 4 films qu’il faut absolument aller découvrir en salles. Une sélection éclectique, composée d’œuvres faisant l’événement et de perles plus méconnues.
1) Ghost Tropic, de Bas Devos (1er janvier)
C’est l’histoire de Khadija, travailleuse précaire, qui s’endort d’épuisement dans le dernier métro alors qu’elle regagnait son domicile. Se réveillant au terminus, dans l’impossibilité de prendre un taxi ou de se faire ramener, Khadija va voyager à travers la nuit pour rentrer chez elle, lentement mais sûrement. Elle y croisera celles et ceux qui, comme elle, sont rejetés ou oubliés par une société bien trop souvent indifférente. Le long métrage du Belge Bas Devos enveloppe son héroïne d’une douceur inquiète qui rend les choses belles, intenses et en même temps un rien navrantes. Superbe film.
2) Nina Wu, de Midi Z (8 janvier)
Nina Wu démarre presque comme Mulholland Drive, mais de façon bien moins complexe : le film de Midi Z, réalisateur taïwanais d’origine birmane, raconte comment une actrice méconnue et provinciale va soudain obtenir un premier rôle qui pourrait changer le cours de sa carrière et de son existence. Midi Z filme notamment le tournage du film, éprouvant pour la jeune femme, malmenée par un réalisateur plus que pointilleux. La suite est à découvrir sur grand écran, tant les plans millimétrés du réalisateur et son univers de plus en plus inattendu se déploient de façon magistrale.
3) K contraire, de Sarah Marx (22 janvier)
À sa sortie de prison, un jeune marlou décide de trahir les promesses qu’il s’était faites et de repartir sur un mauvais coup : vendre de la kétamine, drogue en vogue, à l’aide d’un food truck installé dans un festival musical. Objectif : aider sa mère, malade, à accéder à des traitements qui pourraient enfin la sortir de l’impasse. K contraire filme l’urgence d’un monde où, dès la vingtaine, on peut désormais avoir l’impression de ne pas pouvoir s’en sortir en restant dans le droit chemin. Porté par l’intense Sandor Funtek et la toujours convaincante Sandrine Bonnaire, voilà un drame qui fonctionne à plein régime.
4) Un jour si blanc, de Hlynur Palmason (29 janvier)
Après l’incroyable Winter Brothers, qui utilisait à merveille le physique atypique de son acteur principal et des décors jamais vus (ceux de la mine de calcaire où travaillent les frères du titre), le cinéaste islandais semble rentrer légèrement dans le rang… sauf que sous la carapace du polar gorgé de mystère et de jalousie (un veuf traque celui qu’il pense avoir été l’amant de sa femme) se cache un drame puissant, d’une violence rentrée, qui va bien plus loin que la moyenne et parvient régulièrement à surprendre. Encore un sacré coup de maître.
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