De “Everybody knows” à “Gueule d’ange” : 4 films à voir en mai 2018
Chaque mois, la rédaction d’Artistik Rezo choisit pour vous les 4 films qu’il faut absolument aller découvrir en salles. Une sélection éclectique, composée d’œuvres faisant l’événement et de perles plus méconnues.
1) Everybody knows, d’Asghar Farhadi (9 mai)
Comme c’est le cas depuis de nombreuses années, le film d’ouverture du Festival de Cannes sortira sur les écrans français le jour de sa présentation sur la Croisette. Le nouveau film d’Asghar Farhadi (Une Séparation, Le Passé) sera le premier prétendant à la Palme d’Or à être dévoilé. Il bénéficie d’une belle affiche hispanophone (Penélope Cruz, Javier Bardem, Ricardo Darín) et d’un synopsis alléchant lorsqu’on connaît le goût du cinéaste pour les histoires profondes et douloureuses, capables de nous tenir en haleine jusqu’à la dernière scène. Dans Everybody knows, il est question d’une femme exilée en Argentine, qui revient dans son village espagnol natal pour assister au mariage de sa sœur, mais qui va devoir faire face à des histoires qui ressurgissent du passé.
2) Plaire, aimer et courir vite, de Christophe Honoré (10 mai)
Un an après 120 battements par minute, l’ombre du sida planera une nouvelle fois sur le Festival de Cannes, mais de façon légèrement moins directe que dans le film de Robin Campillo. Dans le nouveau Christophe Honoré, il s’agira surtout de dépeindre une histoire d’amour entre deux hommes (un jeune étudiant rennais et un écrivain parisien) et l’urgence que crée la maladie du plus âgé d’entre eux. Le casting impeccable (Vincent Lacoste, Pierre Deladonchamps, Denis Podalydès) et la bande-annonce joliment mélancolique laissent présager du meilleur. Une mauvaise surprise serait assez peu probable.
3) Le Ciel étoilé au-dessus de ma tête, d’Ilan Klipper (23 mai)
Notamment auteur (avec Virgil Vernier) du puissant Commissariat, Ilan Klipper s’est depuis lancé en solo dans la grande aventure cinématographique. Avec ce court long métrage présenté en 2017 à l’ACID, il confirme son talent singulier de portraitiste. Dans le rôle principal, un Laurent Poitrenaux déchaîné, qui mérite que l’on retienne enfin son nom après tant et tant de seconds rôles de choix. À ses côtés, une Camille Chamoux toujours plus indispensable dans le paysage cinématographique français. Le Ciel étoilé au-dessus de ma tête, c’est le titre du roman publié par le héros en 1996, date à laquelle il fut érigé en génie visionnaire qui figurerait à jamais au panthéon des grands auteurs. Se déroulant de nos jours, le film raconte comment il n’a pas transformé l’essai et comment sa famille va finir par demander son internement. Le tout dans une bonne humeur réjouissante mais pas sans idées noires.
4) Gueule d’ange, de Vanessa Filho (23 mai)
Présenté à Cannes 2018 dans la sélection Un Certain regard, Gueule d’ange est le premier long métrage de Vanessa Filho, notamment remarquée pour son court métrage Be a good girl et pour ses clips (ceux du groupe AaRON entre autres). C’est le portrait d’une mère inconséquente et irresponsable incarnée par une Marion Cotillard tellement convoitée par les grands noms qu’elle n’avait plus tourné dans un “petit” film depuis longtemps. À ses côtés, Alban Lenoir (rencontré par Vanessa Filho sur le tournage d’Un Français de Diastème, dont il était le héros et elle la photographe), ainsi que Stéphane Rideau (qui poursuit son chemin depuis Les Roseaux sauvages). Le double accueil du film (à Cannes et dans toute la France) sera évidemment capital.
Lucile Bellan
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