De Acusada à Midsommar : 4 films à voir en juillet 2019
Chaque mois, la rédaction d’Artistik Rezo choisit pour vous les 4 films qu’il faut absolument aller découvrir en salles. Une sélection éclectique, composée d’œuvres faisant l’événement et de perles plus méconnues.
1) Acusada, de Gonzalo Tobal (10 juillet)
Sept ans après le beau Villegas, le réalisateur argentin Gonzalo Tobal revient avec un film très différent : le récit d’un imbroglio judiciaire parasité par les médias. Autour de la méconnue Lali Esposito, deux monstres du cinéma d’Amérique centrale et du Sud : d’abord le Mexicain Gael Garcia Benal, dans un rôle secondaire de présentateur télé, mais aussi l’Argentin Leonardo Sbaraglia, vu récemment chez Almodovar (Douleur et gloire). Extrêmement bien écrit, Acusada tient en haleine, non seulement par son suspense, mais aussi par la façon dont il montre que l’époque actuelle rend les secrets presque impossibles. Un film emballant, idéal pour démarrer l’été cinéma.
2) Vita & Virginia, de Chanya Button (10 juillet)
C’est, aujourd’hui encore, l’une des autrices les plus inspirantes pour les sphères féministes. Virginia Woolf, c’est non seulement de somptueux romans (comme Mrs. Dalloway), mais aussi un essai indispensable sur l’indépendance des femmes (Une chambre à soi) et un journal intime au long cours absolument passionnant. Le film s’intéresse tout autant à son oeuvre qu’à sa rencontre avec l’aristocrate mondaine Vita Sackville-West en 1922, à l’origine d’une relation passionnelle qui incitera notamment l’écrivaine à concevoir Orlando, l’une des de ses œuvres phares.
3) Ricordi ?, de Valerio Mieli (31 juillet)
Que valent nos souvenirs de couples s’ils sont entachés par des erreurs d’interprétation et des mémoires qui s’étiolent ? C’est tout le propos de ce Ricordi ? qui s’attache à reconstituer l’histoire d’un amour à travers les souvenirs d’un homme et d’une femme. Il ne se souvient que du plus douloureux, elle a tendance à enjoliver les événements passés. Jamais on ne saura où est la vérité et où est l’invention. Au scénario imaginatif s’ajoute une mise en scène aérienne, qui parvient à lier deux univers tout en montrant que leur fusion est impossible. De quoi ressortir avec pas mal d’interrogations sur sa propre vie sentimentale et sur ses propres souvenirs.
4) Midsommar, de Ari Aster (31 juillet)
Après le choc Hérédité, qui semble avoir ouvert de nouvelles perspectives en matière de cinéma de genre, le cinéaste américain Ari Aster revient avec le film le plus attendu de l’été. Ou l’histoire d’un jeune couple prêt à se séparer, mais que les circonstances poussent néanmoins à partir ensemble assister à un festival unique en son genre, qui n’a lieu qu’une fois tous les 90 ans et se déroule dans un village suédois. D’abord intrigués, les personnages vont vite réaliser qu’ils n’auraient pas dû mettre les pieds sur les lieux de ces festivités pas festives pour tout le monde. La confirmation d’un réalisateur sorti de nulle part, mais avec lequel il faudra désormais compter.
Lucile Bellan
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