Cinéma à domicile : 3 films à voir en juillet 2018
La vie des films n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Carrière en salles trop fugace ou sortie en direct to VOD : chaque mois, Artistik Rezo vous propose de rattraper à la maison 3 films disponibles sur vos écrans et que vous n’avez sans doute pas encore vus.
1) I am not a witch, de Rungano Nyoni
La Quinzaine des Réalisateurs 2017 fut sans doute l’une des plus réussies depuis de nombreuses années. Au sein des principales découvertes, on peut citer ce puissant film zambien, oeuvre d’une réalisatrice de grand talent. Son héroïne : une gamine de 7 ou 8 ans, convaincue de sorcellerie suite à une accusation fallacieuse et à un non-procès grand guignolesque. Parquée avec d’autres femmes qui, comme elle, sont considérées comme des sorcières, celle que l’on nomme Shula découvre toutes les hypocrisies de la sphère politique et des hommes qui la composent. Une fable grinçante et superbe, dont on retiendra (entre autres) ces incroyables images de bobines géantes au bout desquelles pendent de longs rubans permettant d’entraver les pseudos-sorcières.
2) Barefoot, d’Andrew Fleming
Réalisateur de films aussi variés que 2 garçons, 1 fille, 3 possibilités, Hamlet 2 (avec Steve Coogan ou encore The Craft (le film de sorcières avec Neve Campbell), Andrew Fleming a réalisé en 2014 ce film notamment interprété par Evan Rachel Wood, et resté inédit chez nous depuis. C’est grâce à e-cinema.com, qui propose un film inédit en France chaque semaine, que Barefoot est enfin visible. L’actrice révélée par Thirteen il y a près de 15 ans y interprète Daisy, jeune femme internée dans un hôpital psychiatrique, qui rencontre Jay, la brebis galeuse de sa famille. À l’occasion du mariage de son frère, Jay va faire passer Daisy pour sa petite amie infirmière, ce qui engendre pas mal de rebondissements au gré d’une romance échevelée et un peu folle qui donne assurément le sourire. Un vrai feel good movie.
3) La Belle et la Belle, de Sophie Fillières
C’est l’histoire d’une Margaux de 20 ans qui rencontre une Margaux de 45 ans : la même femme à deux âges différents, mais un duo de personnages qui échangent sur l’existence, le temps qui passe, les surprises et les déceptions de la vie. A-t-on déjà vu ce genre de sujet au cinéma ? Oui, c’est arrivé, par exemple dans Sale môme avec Bruce Willis. A-t-on déjà vu traitement plus barré, loufoque, poétique, réaliste, imprévisible ? Absolument pas. Cinéaste inclassable, Sophie Fillières creuse un sillon de plus en plus admirable, elle qui zigzagua longtemps sur des terrains si non-sensiques qu’il était difficile de la suivre jusqu’au bout de ses oeuvres. Mené tambour battant par Agathe Bonitzer et Sandrine Kiberlain, La Belle et la Belle tabasse.
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