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“Cézanne et moi” : vive les peintres au cinéma !

26 septembre 2016
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RCézanne et moi

Cézanne et moi

De Danièle Thompson

Avec Guillaume Canet, Guillaume Gallienne, Alice Pol

Durée : 1h54

Sortie le 21 septembre 2016

Sortie le 21 septembre 2016

Dans le film de Danièle Thompson, les deux Guillaume les plus célèbres du cinéma français s’aiment et se détestent, dans la peau de deux artistes phares du XIXème siècle : Emile Zola et Paul Cézanne. L’occasion de se pencher sur quelques peintres emblématiques du cinéma de ce dernier quart de siècle.

S’inspirant d’un article lu il y a une dizaine d’années, Danièle Thompson en a tiré Cézanne et moi, évocation poétique et académique de l’amitié tapageuse qui unit Emile Zola, immense romancier que l’on connaît, et Paul Cézanne, peintre qui tarda à percer et reste un temps dans l’ombre de son compère. L’honnête prestation de Gallienne ne parvient cependant pas à éclipser les quelques fameux peintres incarnés par des acteurs non moins fameux au cours des 25 dernières années.

 

Le plus charismatique ? Ed Harris, qui, dans le premier film qu’il a réalisé, s’est offert le rôle de Jackson Pollock, maître absolu du dripping. Si c’est Marcia Gay Harden qui a fini par obtenir un Oscar (en 2002) du second rôle pour son interprétation de Lee Krasner, Harris aurait lui aussi mérité une statuette, tant sa prestation habitée rend grâce à l’art absolument torturé de l’un des plus grands artistes du siècle dernier.

 

Le plus torturé, en réalité, c’est Francis Bacon, héros en 1997 de Love is the devil, drame biographique réalisé par John Maybury, et dans lequel sir Derek Jacobi interprète ce peintre dont l’oeuvre noire et violente n’a jamais cessé d’inspirer les amateurs d’art et de faire grimper les enchères chez les colectionneurs les plus fortunés.

 

Le plus magnétique, c’est sans doute ce si beau Vincent Van Gogh bien cerné par Maurice Pialat au début des années 90. Le style si précis et habité du réalisateur fait de nouveau merveille dans cette évocation des dernières années du maître, lequel est incarné par un Jacques Dutronc que l’on n’avait pas connu aussi intense depuis L’important c’est d’aimer.

 

Le plus gentiment touchant, c’est Johannes Vermeer, qui sous les traits de Colin Firth tentait en 2002 de peindre une Jeune fille à la perle interprétée par une Scarlett Johansson juvénile. Le réalisateur Peter Webber n’a hélas jamais confirmé depuis, filmant notamment une poussive jeunesse d’Hannibal Lecter…

Lucile Bellan

[Image 2016 © Pathé Distribution]

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