Cannes 2017 : 5 réalisatrices à suivre
Un beau soleil intérieur De Claire Denis Avec Juliette Binoche, Gérard Depardieu, Xavier Beauvois Durée : 1h34 |
Sortie le 15 mars 2017 Comme chaque année, les réalisatrices sont sous représentées dans les sélections cannoises. La rédaction d’Artistik Rezo a donc décidé de donner un peu d’exposition aux metteuses en scènes présentes à Cannes. Voici cinq noms à suivre pendant le festival et plus tard. 1/ Claire Denis, la taulière.En ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs, Un beau soleil intérieur réunira ce qui est probablement le plus beau casting du cinéma français de 2017. Binoche, Depardieu, Katerine, Beauvois, le tout dans un film réalisé par Claire Denis, fabuleuse cinéaste à qui on doit le traumatisant Trouble every day, le troublant Beau travail, le si doux 35 Rhums… Coécrit avec Christine Angot, ce film est d’autant plus attendu qu’il est annoncé comme la première comédie réalisée par la cinéaste. À suivre. 2/ Marcela Saïd, la confirmation. L’Été des poissons-volants, superbe film d’ambiance chilien, avait ravi la Quinzaine des Réalisateurs en 2013. Cette fois, c’est à la Semaine de la Critique que la réalisatrice Marcela Saïd a confié son film. Los Perros (Les Chiens), c’est l’histoire d’une quadra bourgeoise qui tombe amoureuse de son professeur d’équitation, plus âgé de 20 ans, et suspecté d’avoir participé à des actes de torture sous la dictature de Pinochet. Sujet délicat pour film alléchant.
3/ Lynne Ramsay, la dure à cuire. Ratcatcher, Morvern Callar, We need to talk about Kevin : en trois films, la cinéaste d’origine écossaise a livré un portrait terriblement pessimiste de la jeunesse actuelle, absolument déconfite donc prête à tout. Les héros et héroïnes de Lynne Ramsay flirtent avec la mort, voire la provoquent. Pas sûr que le nouveau Ramsay, You were never really here, soit plus optimiste : Joaquin Phoenix y interprète un vétéran de guerre qui tente de sauver une jeune fille d’un réseau de trafic sexuel. Comme pour Kevin, ellle prétendra à la Palme.
4 & 5/ Cecilia Atan & Valeria Pivato, les hétéroclites. Curieux duo de cinéastes néophytes : ces réalisatrices argentines, dont le premier film sera présenté à Un Certain Regard, ont vingt ans d’écart. Et leurs différences d’expériences seront sans doute un point fort, d’autant qu’elles ont choisi de filmer le nouveau départ d’une femme de 54 ans (Paulina Garcia, vue dans Gloria) qui part sillonner le désert après des décennies de routine. Cela pourrait être le cri du coeur féministe de l’année.
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