Bienvenue en « Première année » !
Pour la troisième fois consécutive, Thomas Lilti s’intéresse à une corporation qu’il connaît bien, puisqu’il en fait partie tout en étant réalisateur : les médecins et futurs médecins. Le résultat s’appelle Première année et il est aussi drôle que cruel.
C’est l’histoire d’Antoine (Vincent Lacoste), qui entame pour la troisième fois sa première année de médecine. C’est aussi celle de Benjamin (William Lebghil, étoile montante après notamment Ami Ami), qui vient d’avoir son bac et entre donc dans l’arène pour la première fois. À travers leurs yeux, on va entrer de plein fouet au sein de ce cursus impitoyable par son exigence absolue. Réussir de telles études n’est clairement pas donné à tout le monde, et c’est ce sacerdoce qu’explore Première année avec autant de drôlerie que de réalisme.
Le metteur en scène Thomas Lilti n’en est pas à son coup d’essai : après des courts-métrages, celui qui continue aujourd’hui encore à exercer son métier de médecin a commencé par réaliser Les yeux bandés, drame avec Jonathan Zaccaï et Guillaume Depardieu, avant de coécrire des films comme Télé gaucho ou Mariage à Mendoza. Ce n’est qu’ensuite qu’il a commencé à explorer son ancien métier à travers des films qui ont su rencontrer leur public. D’abord Hippocrate, qui a rencontré un joli succès en salles (pas loin d’un million d’entrées) avant de récolter 6 nominationx aux César. À la tête du film, un certain Vincent Lacoste, bien entouré par Reda Kateb et Marianne Denicourt.
C’est cette même Marianne Denicourt qui tenait l’un des deux rôles principaux de Médecin de campagne, aux côtés de François Cluzet. Celui-ci interprétait un médecin gravement malade, auquel on imposait la présence d’une doctoresse chargée d’assurée son intérim, voire sa succession. Cette fois, un million et demi d’entrées ont couronné la qualité du film. Preuve de l’aptitude de Thomas Lilti à parler d’un domaine qui le passionne et à le rendre intelligible pour le public.
Cette fois, Première année rebrousse chemin pour revenir aux origines. Le film marque les retrouvailles de Lilti et Vincent Lacoste, qui excelle une nouvelle fois dans le rôle d’un jeune homme plein d’idéaux et d’ambitions, mais sans cesse confronté au doute ainsi qu’à ses propres limites. On peut tabler sur un nouveau succès, surtout en ce mois de septembre où les sorties intéressantes sont relativement rares.
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