Allez-y de notre part : Early winter
Early winter Avec Paul Doucet, Suzanne Clément, Micheline Lanctôt Durée : 1h36 |
Sortie le 6 janvier 2016 Comme chaque semaine, la rédaction d’Artistik Rezo sélectionne pour vous LE film à ne pas rater. Cette semaine : Early winter, de Michael Rowe. Le pitch. David, 40 ans, sa femme Maya, d’origine russe, et leurs deux enfants semblent mener une vie tranquille dans une petite ville du Canada. Afin de combler matériellement son épouse, David travaille jour et nuit comme homme à tout faire dans une maison de retraite. Quand David soupçonne Maya de le tromper, c’est toute son existence qui vacille. Le passé refait surface et menace de tout emporter sur son passage… Allez-y de notre part. Né en Australie en 1971, Mexicain d’adoption depuis son coup de foudre pour le pays en 1994, Michael Rowe est un cinéaste globe-trotteur. Après Année bissextile, un premier film réalisé au Mexique en langue espagnole, puis Manto acuífero, tourné également dans ce pays, c’est cette fois du côté du Canada qu’il est allé poser ses caméras. Principalement tourné en anglais, Early winter bénéficie notamment de la présence de Suzanne Clément, l’une des actrices fétiches de Xavier Dolan puisqu’elle a tourné dans trois des films du petit génie québécois (J’ai tué ma mère, Les Amours imaginaires, Mommy). Lauréat de la Caméra d’Or à Cannes en 2010 grâce à Année bissextile, Michael Rowe avait depuis disparu des écrans, son deuxième film étant passé totalement inaperçu. Cette fois, le film a été présenté au festival de Venise en septembre 2015, dans le cadre de la sélection Venice Days, d’où il est reparti avec des échos très positifs. Tournant autour du thème du vivre ensemble et de la longévité dans le couple, Early winter est un drame épais et élégant qui pourrait bien lancer l’année cinéma sur les chapeaux de roues. Suzanne Clément interprète Maya, une femme d’origine russe, ce qui permet à Michael Rowe de traiter l’un des sujets qui le passionnent, lui qui n’a cessé de voyager au cours de son existence et de sa carrière : l’immigration et l’appartenance à un territoire. Filmer des individus égarés, loin de l’environnement dans lequel ils ont grandi : c’est tout le sel du cinéma de ce metteur en scène qui, après avoir choqué la Croisette avec Année bissextile, semble s’être assagi sans pour autant avoir renoncé à traiter des sujets épineux. Lucile Bellan [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=Nr8js2U2HfU[/embedyt] [Image 2015 © Pyramide Distribution] |
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