“All inclusive” : Fabien Onteniente, du carton au fiasco
Le réalisateur français a tout connu : des succès populaires incroyables et des gadins imprévisibles. À l’occasion de la sortie de son nouveau film, All inclusive, retour sur les hauts et les bas de la carrière de Fabien Onteniente.
Fabien Onteniente n’a pas toujours été considéré comme un réalisateur à succès. Avant les films populaires, il y eut des débuts confidentiels, comme en témoignent les scores en salles de À la vitesse d’un cheval au galop (et ses 12 352 entrées), Tom est tout seul (10 100 tickets vendus) ou encore Grève party, qui a frôlé les 100 000 entrées sans parvenir à les atteindre.
C’est réellement avec Jet set qu’Onteniente est entré dans la cour de ceux qui parviennent à attirer le public français en salles. Quasiment 2 millions d’entrées pour un film sans vraie star bankable (désolé pour Samuel Le Bihan et Lambert Wilson), c’est un petit exploit, sans doute dû en partie à un effet Fête du Cinéma. Le film est en effet sorti mi-juin, soit 2 semaines avant un événement qui, en 2000, disposait encore d’une formule poussant le public à aller voir des films en masse.
Par la suite, Onteniente a enchaîné les succès de second rang, comme en témoigne le score de Trois zéros (1,2 million d’entrées, même si l’objectif était sans doute plus élevé) et du très mauvais People – Jet set 2 (800 000 entrées). La trilogie Camping le mettra réellement sur orbite : 5,5 millions d’entrées pour le premier volet, 4 millions pour le deuxième et 3,3 millions pour le troisième, soit près de 13 millions de tickets vendus sur l’ensemble des trois films. Un filon qui s’épuise lentement mais qui reste néanmoins profitable et pourrait donner envie à Onteniente de remettre le couvert en cas de crise d’inspiration.
Entre chaque Camping, Onteniente a tenté un autre film. Il y eut Disco en 2008, qui attira 2,5 millions de spectateurs et spectatrices… et puis il y eut Turf en 2013 et ses 380 756 entrées si décevantes pour un film prétendument populaire avec Alain Chabat et Édouard Baer. Nul doute qu’All inclusive saura faire remonter la cote du réalisateur, puisque cet ersatz de Camping a tout pour fonctionner, y compris en une période hivernale où les séjours en station balnéaire sont relativement rares.
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