Vincent, Théo, Paul et les Autres…sur les pas de Van Gogh
Un parcours artistique fascinant à deux pas de Paris Auvers-Sur-Oise |
Jusqu’au 20 septembre 2015
Vincent Van Gogh passionne par la diversité de son œuvre, par son existence, avec les heurts et les grands moments émotionnels que l’on sait, quand il ne divise pas ceux qui ont tenté de comprendre sa vie tourmentée. Comment retrouver Vincent Van Gogh dans « une partie de campagne » de nature à pénétrer dans la vie du peintre et dans ses tableaux ? C’est l’objectif pour cette année 2015 que s’est fixé le Comité Régional du Tourisme de Paris Ile-de-France avec l’efficacité des acteurs culturels d’Auvers-sur-Oise qui se sont tous mobilisés pour offrir aux visiteurs un programme riche et diversifié intitulé « Sur les pas de Van Gogh ». Un parcours artistique fascinant à deux pas de Paris A travers des expositions, des événements et des expériences, « Sur les pas de Van Gogh », joli dédale qui vaut le détour, commémore la disparition de Vincent van Gogh, survenue il y a 125 ans, le 29 juillet 1890, au centre de ce qui fut son ultime destination : Auvers-sur-Oise. La ville, qui a su garder son charme d’antan est devenue un véritable musée. Des haltes dans les rues et les chemins de la ville permettent de voir les œuvres d’artistes là où ils les ont créées. Auvers attire toujours autant de visiteurs (en moyenne 220 000 visiteurs/an) venus pour retrouver l’église Notre-Dame, l’atelier-maison et le musée de Daubigny, la place de la mairie, le musée de l’absinthe, la maison du Dr Gachet, le château d’Auvers, l’auberge Ravoux, la dernière chambre de Van Gogh et le cimetière où reposent Théo et Vincent Van Gogh. Auvers . C’est en mai 1890, après les séjours qu’y firent Honoré Daumier, Camille Corot, Camille Pissarro ou encore Paul Cézanne que Vincent van Gogh (1853-1890) devait s’installer à l’auberge Ravoux à Auvers-sur-Oise. En moins de 70 jours, l’artiste y a réalisé plus de 80 oeuvres dont certaines toiles comptent parmi les plus marquantes. Van Gogh avait choisi Auvers pour y trouver le calme et l’inspiration après la fin de son séjour arlésien dans l’asile d’aliénés du docteurThéophile Peyron à Saint-Rémy de Provence. Accueilli par le Dr Gachet, médecin, artiste, peintre et interlocuteur précieux, qui pouvait comprendre et encourager les projets artistiques de Van Gogh. La Fée Verte : L’Absinthe au cinéma Pour mieux nous faire suivre Van Gogh, le tout flambant neuf Office de Tourisme d’Auvers-sur-Oise nous invite à prendre un peu d’énergie, en visitant le musée de l’absinthe qui en dit beaucoup plus qu’on pourrait le croire sur le mal insidieux des artistes, à travers une rétrospective des films où la fée verte a été mise en scène par les plus grands cinéastes Toulouse-Lautrec et Gauguin avaient initié Vincent van Gogh à l’absinthe. Ensemble, ils passaient des nuits entières au café Le Tambourin, nouveau lieu où les expressionnistes montraient leurs oeuvres. L’absinthe, boisson à la mode était toujours présente et c’est donc naturellement qu’en 1887, Van Gogh, fasciné par la teinte nuancée de l’absinthe, s’essaya à la saisir sur la toile. Du reste, au café d’Arles que peint Vincent, l’on peut voir les consommateurs endormis à même la table, spectacle habituel tant l’absinthe fit de dégâts, sur Vincent en particulier, puisque de là vinrent les crises terribles qui devaient le ravager. La maison du Docteur Gachet De 1820 à 1921, la maison Goupil se consacra à l’impression et à l’édition d’estampes. Le Dr Gachet était peintre et graveur et les liens étaient forts qui unissaient la maison Goupil aux deux frères Van Gogh qu’Adolphe Goupil employa dès 1869, dans sa succursale de La Haye, puis à Paris. Dans sa maison d’Auvers-sur-Oise, le Dr Gachet dessinait et gravait sur une presse en compagnie de Cézanne, Pissarro et Guillaumin. En 1890, à la demande de Pissarro, Paul Gachet, spécialiste en psychiatrie, reçoit Vincent van Gogh à son arrivée à Auvers et l’entoure de ses conseils. Van Gogh immortalisera le Dr Gachet en réalisant trois fois son portrait : deux tableaux et une eau-forte. Il est la figure inséparable des derniers mois de Van Gogh. On se souviendra avec émotion que le dr. Gachet fut médecin-chef à l’hôpital militaire de St Martin durant la Commune de Paris. 78 rue du Docteur Gachet – 95430 Auvers-sur-Oise – T +33 (0)1 30 36 81 27 Château d’Auvers – Château de Léry « Voyage au temps des Impressionnistes » est un parcours scénographique, pédagogique et interactif au cœur du château d’Auvers-sur-Oise qui nous renvoie à l’ambiance du Paris des Impressionnistes, aux cabarets parisiens, l’absinthe, la mode du «Bonheur des Dames», le train, la gare Saint- Lazare, les voyages au bord de la mer, les peintres et leurs ateliers flottants… Grâce à la projection et la mise en mouvement de près de 500 toiles, on «entre» dans les tableaux avec le même regard que celui des peintres. Décors, vidéos, écrans géants, musique, tout concourt à nous faire revivre l’époque riche en lumière et en couleurs de Monet, Renoir, Pissarro. The Van Gogh Experience à l’Orangerie Sud du château d’Auvers Ils ont parfaitement compris les artistes Arnaud Rabier Nowart et Eric Angels, Nico Kil’And, King’s Queer, Konte-Rast, Steve Wells,,Thierry Paillard, Valérie Barral,Hervé Legrand et Aurore Jesset qu’il est nécessaire d’ajouter une belle part d’imaginaire au chemin que nous parcourons avec Vincent dans Auvers. Leur regard créatif et artistique rencontre l’autre Van Goth, le visionnaire, pour vivre ensemble les 70 derniers jours de la vie du peintre. Le propos de ce collectif d’artistes professionnels réunis sous l’égide de Arnaud Nowart est d’appréhender et de traduire l’univers créatif et coloré de Van Gogh dans une forme d’immersion sensible et décalée. à partir de vidéos, de photos et de créations sonores.. Rue de Léry – 95430 Auvers-sur-Oise – T +33 (0)1 34 48 48 48 Exposition « Un certain regard sur Vincent van Gogh : Minnelli, Kurosawa, Pialat » A l’occasion du 60ème anniversaire du tournage à Auvers-sur-Oise du film de Vincente Minnelli « La vie passionnée de Vincent van Gogh » (Lust for Life), le musée Daubigny vous invite à découvrir la perception que trois cinéastes et peintres ont sur Vincent, l’artiste et l’homme : extraits de films, documentaires, souvenirs de tournage, photos de plateau, affiches, peintures et dessins illustrent cette exposition. Vincente Minnelli utilise les toiles de Van Gogh. Akira Kurosawa tourne une série de huit histoires inspirées de ses rêves et rassemblées dans un film intitulé « Rêves » (Dreams). Maurice Pialat relate les trois derniers mois de l’artiste à Auvers-sur-Oise dans son film « Van Gogh » avec Jacques Dutronc (interprétation remarquée). Pialat, le tourmenté Pialat, a filmé Auvers en 1965 dans un court intitulé « Sur les traces de V.Gogh ». 95430 Auvers-sur-Oise – T + 33 (0)1 30 36 60 60 – reservation@atelier-daubigny.com L’Auberge Ravoux L’Auberge Ravoux fut le dernier domicile de Vincent Van Gogh qui, en 37 ans de vie, n’eut pas moins de 37 autres adresses aux Pays-Bas, en Belgique, en Angleterre et en France. Dix panneaux dans la cour retracent l’itinéraire humain et artistique de Van Gogh à travers ces différents endroits. Trois mois avant son arrivée à Auvers, Van Gogh, plein d’espoir, d’énergie et de projets s’installait « chez Ravoux », établissement modeste où il a pu négocier le gîte pour 1 franc, et le couvert pour 2,50 francs par jour. Son frère Théo a vendu une de ses toiles pour la somme de 400 francs mais malheureusement, cette joie est de courte durée. Vincent Van Gogh, dans des circonstances impossibles à déterminer – mais qui continuent à alimenter les spéculations – se tire une balle dans la poitrine derrière le château. Il s’éteint le 29 juillet 1890 dans la chambre n°5 de l’Auberge Ravoux. Lieu de mémoire classé « Monument Historique » en 1985, la chambre de Vincent, dans l’auberge Ravoux, conservée dans son état originel, est aujourd’hui l’unique lieu où vécut le peintre. En 1986, Dominique-Charles Janssens, originaire de Bruges, passionné d’art et amoureux du site, achète l’auberge Ravoux et réhabilite l’endroit à l’identique : « A l’étage, voici la minuscule chambre où dormait Van Gogh. Elle est vide et n’a besoin d’aucun artifice tant l’ombre de l’artiste y plane. » Dans un sous-verre suspendu, on peut lire cet extrait d’une lettre : « Un jour ou un autre, je crois que je trouverai le moyen de faire une exposition à moi dans un café ». Avec ferveur, D.Ch Janssens, nous fait part de son souhait quel’Institut Van Gogh qu’il a fondé envisage à terme l’achat d’un tableau, pour faire que se réalise ce « rêve vangoghien ». www.maisondevangogh.fr – www.vangoghsdream.org Le cimetière aux deux tombes Aujourd’hui, non loin de cette église que Vincent a immortalisée, peinte avec des couleurs qu’il était seul à deviner et à travers lesquelles il nous livre sa perception des choses, l’on peut voir ce cimetière où sont les tombes des frères Van Gogh. Le 27 juillet 1890, après une agonie de deux jours, Vincent expira dans sa petite mansarde de l’auberge Ravoux en présence de Théo, son frère, confident et soutien indéfectible. Le mercredi 30 juillet, de nombreux amis de l’artiste vinrent de Paris et des environs pour lui rendre un dernier hommage. La cérémonie eut lieu à l’auberge Ravoux, dans la salle du bas là où travaillait l’artiste, fleurie de tournesols, de dahlias jaunes et décorée pour l’occasion avec ses dernières toiles. Un soleil radieux inondait les champs. Le docteur Gachet, ami et médecin de l’artiste, prononça un discours émouvant devant une assemblée profondément affligée. Six mois plus tard, Théo, 33 ans, décédait à son tour. Les deux frères seraient désormais réunis dans ce petit cimetière d’Auvers-sur-Oise ». Patrick DuCome [ Visuels : Jean d’Esparbès © Musée de l’Absinthe ; ©2015 Martine Mahou ; ©Joe Cornish ; ©InstitutVanGogh ; ©FVG ©2015 The VGE Arnaud Rabier NOWART] A Lire : |
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