Vanessa Stockard : “Je partage la beauté et j’honore les grands peintres”
Interview de Vanessa Stockard, une artiste Australienne reconnue pour son style unique, qui cache dans ses œuvres Kevin le chaton.
Qu’est-ce qui a influencé votre art et qu’est-ce qui vous inspire actuellement ?
Cela dépend de ce qui se passe dans ma vie, mais je peux dire que j’aime ce qui brille, j’ai toujours aimé la façon dont les grands maîtres ont peint les tissus et les métaux, Velasquez et Rembrandt étant mes préférés. Je suis également influencée, par inadvertance, par ma fille de 4 ans et la manière dont elle voit le monde. En ce moment nous aimons biens les fées et elle a un ami monstre appelé Le Gymps, qui est grand, bleu, doux, mange des feuilles et vit sous les escaliers. Parfois je lui vole carrément ses idées, j’espère qu’elle ne me poursuivra pas en justice.
Comment les réseaux sociaux influencent vos créations?
Je suppose que la célébrité de “Kevin the Kittin” (Kevin le chaton) était un facteur moteur pour l’inclure dans la plupart des peintures que je fais, en effet il est devenu comme ma signature plutôt que l’objectif d’une peinture. Si quelqu’un voit ses yeux ressortir, il sait directement que c’est ma peinture.
Honnêtement, je ne sais pas comment la représentation de Kevin aurait pu avoir lieu et se développer sans les réseaux sociaux. On est forcément influencé par notre environnement, l’écran digital et ses contenus visuels qui prennent une large partie de la journée, pour la plupart d’entre nous.
Vous êtes connue pour le personnage de “Kevin the Kittin” dans vos peintures, qu’est-ce qui l’a inspiré et qu’est-ce qu’il représente ?
En gros, Kevin était une idée après coup. J’avais fait pendant plusieures années une série de peintures avec un chat noir nommé Satan. Un jour j’ai vu une chaussette sur le sol de mon studio et j’ai pensé… cela ressemble à un chaton. C’en n’était pas un, mais maintenant si, et il s’appelle Kevin.
J’aime aussi beaucoup l’opulence du mobilier incrusté de temps baroques. Je voulais juste trouver une excuse pour les peindre et puis j’ai pensé à mettre le chat dessus. C’est une assez bonne raison pour peindre des chaises c’est donc ce que je fais.
Vous avez une superbe série d’adaptations de peintures classiques, pensez-vous que les gens les apprécient par familiarité ou parce qu’ils y cherchent un côté plus moderne et humoristique ?
J’ai l’impression que le mélange qui consiste à mettre un emoji sur une copie de peinture classique la transforme en une espèce de chanson pop. Bien sur que cela rajoute aussi un élément d’insolence et nous avons tous besoin de voir des choses positives. Si l’on regarde les actualités, comment peut on rester sain d’esprit si on absorbe tout cela ? J’ai l’impression que je partage de la beauté et j’honore les grands peintres en les réintroduisant au monde moderne.
Ayant expérimenté avec le monde de la haute couture et l’animation, par quels autres moyens voudriez-vous expérimenter votre art ?
J’adorerais faire un jour une série d’animations et de commencer un empire de T-shirts. En tout, je voudrais évoluer, faire en sorte que le travail me plaise, reste amusant et énergisant et que je n’aie pas l’impression de travailler.
Je suis une travailleuse impulsive et je pense que j’ai trouvé mon médium par les arts visuels. Je veux juste saisir la prochaine idée folle qui me viendra et continuer sur ce voyage passionnant qu’est la peinture.
Decouvrez le travail de Vanessa sur son site internet et son Instagram.
Propos recueillis et traduits de l’Anglais par Maria Krasik.
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