Une lettre de suicide qui vaut de l’or
L’auteur de l’Albatros et des Litanies de Satan avait annoncé son suicide par une lettre qui s’est vendue, dimanche 4 novembre 2018, au sein de la maison Osenat à 234 000 euros.
En 1845, le jeune auteur Charles Baudelaire alors âgé de 24 ans adressa une lettre à son amour Jeanne Duval pour lui annoncer qu’il ne voulait plus vivre en ce monde. Rongé par l’alcool et submergé de dettes, il se donna plusieurs coups de couteau, en vain, puisqu’il décèdera d’une lourde maladie 22 ans plus tard.
« Quand mademoiselle Jeanne Lemer vous remettra cette lettre, je serai mort. – Elle l’ignore. – Vous connaissez mon testament – sauf la portion réservée à ma mère, mademoiselle Lemer doit hériter de tout ce que je laisserai après paiement fait par vous de certaines dettes dont la liste accompagne cette lettre. Je meurs dans une affreuse inquiétude – rappelez-vous notre conversation d’hier. – Je désire, je veux que mes dernières intentions soient strictement exécutées », écrivait-il.
Une plus-value importante
Très peu de lettres ou de livrets de personnes célèbres qui sont passés sur le marché de l’art ont connu une telle fulgurance de valeur. On se rappelle du livre de contes d’Anne Franck et de sa soeur vendu à 62 500 dollars en 2016 et surtout de la lettre de Rimbaud « Adieu Mariage, Adieu Famille, Adieu Avenir » vendu 405 000 euros chez Sotheby’s à Paris. La lettre de Baudelaire s’est vendue 234 000 euros alors qu’elle était estimée entre 60 000 et 80 000 euros. L’écrit se trouve maintenant au sein d’une collection privée aux alentours de Paris.
François Pellegrini
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