Un week-end à l’Est… en plein Paris ! Édition 2024
Célébrant les cultures de certains pays d’Asie et d’Orient pour la huitième fois d’affilée, le festival Un week-end à l’Est a décidé de mettre à l’honneur cette année, Erevan, mais plus généralement, l’Arménie.
A l’instar donc des éditions précédentes, cette célébration culturelle vise la découverte et les échanges mutuels en favorisant l’enrichissement artistique. Ainsi, et s’étendant du 20 au 24 novembre, le festival reste un beau point de départ pour tous les curieux de la capitale car rassemblant plusieurs dimensions culturelles, passant du cinéma à la littérature sans oublier les arts visuels et débats d’idées pour finir par la danse et la musique avec pour marraine et parrain, Rima Pipoyan et André Manoukian.
S’ouvrant sur les discours de M. L’Ambassadeur d’Arménie en France, Arman Khachatryan, ainsi que de celui du président de l’association, M. Erik Veaux, entre autres, pour continuer sur la lecture d’un extrait du dernier roman d’Aram Pachyan par le comédien Olivier Martinaud, c’est ravi de revenir qu’Artistik Rezo vous aura couvert la soirée d’ouverture se terminant par le concert unissant André Manoukian au piano, Arpi Alto au chant, Artyom Manukyan au violoncelle et Mosin Kawar aux percussions au sein du théâtre de l’Alliance Française.
De sorte que ne manquant pas d’échanger avec le public avec humour et ce, tout au long du set, M. Manoukian s’installa derrière son piano en présentant, par la même, son compère du moment, Mosin Kawar. Arrivé en France il y a une dizaine d’années de cela, ce dernier est un musicien spécialisé dans l’art des tablas – comprenez petits tambours et percussions venant d’Inde. Excellant dans le maniement de ces derniers et jouant avec les syllabes que ces derniers peuvent produire en nous faisant répéter ces formations de mots presque phonétiquement avec un certain « t’as quitté Nadine ! », Mosin Kawar accompagna le pianiste de renom du début à la fin. André Manoukian précisa qu’en Orient, plus de 50 rythmes existent, pour 1000 en Inde alors qu’il n’y en a que deux en Occident, les fameux binaire et ternaire, créant un état souvent moins mélodramatique que chez nous. Les deux artistes choisirent alors comme premier titre Anaïde, déesse arménienne de l’amour et de l’eau…
C’est progressivement que le duo fut rejoint par un troisième membre, Artyom Manukyan, du groupe Yerevan Calling Quartet, violoncelliste de jazz et rock, ayant notamment joué aux côtés de Melody Gardot, et composant pour le cinéma. Confortablement installé, c’est tout en douceur qu’il se mit à jouer et que ses notes s’immiscèrent entre l’échange d’André et Mosin pour une fusion musicale toujours plus intense. Enfin, ce fut au tour d’Arpi Alto de faire son entrée. Artiste au timbre grave, c’est « d’amour et de montagnes » dont traitaient ses morceaux, mais pas que ! Entremêlant folklore arménien, jazz, musique classique et pop, sa voix ponctuait l’osmose musicale qui régnait en ses lieux depuis plus d’une heure. Se retrouvant pour un laps de temps, en duo avec Artyom Manukyan, deux forces gracieuses étaient alors à l’ouvrage. Cependant, c’est sous la forme de quintet que se clôtura cette merveilleuse soirée d’une richesse certaine.
A l’heure donc des horreurs continuellement commises à l’égard de l’Arménie et de son héritage, et pour reprendre les mots d’André Malraux repris par M. Veaux, et en hommage à Missak et Mélinée Manouchian entrés au Panthéon en février dernier, « la culture est une forme de résistance » donc continuons de l’admirer et de la défendre.
Nous souhaitions de nouveau remercier le festival ainsi que l’agence de communication Heymann Associés pour leur accueil et confiance renouvelée !
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