Expo STROKAR au CWB : Un quatre mains virtuose entre la photographie et le street art
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Exposition STROKAR Du jeudi 21 septembre au dimanche 19 novembre 2017 Tarifs : 5 €, 3€ Réduit (étudiants, seniors, groupes à partir de 10 personnes et demandeurs d’emploi), gratuit moins de 12 ans et amis du Centre. Centre Wallonie-Bruxelles (Paris) |
Du jeudi 21 septembre au 19 novembre 2017
Le concept ? Laisser carte blanche aux artistes pour réinterpréter une photographie du photoreporter Fred Atax et donner naissance à une création originale et pluridisciplinaire. Fred Atax est un vrai baroudeur. De ses voyages dans plus d’une centaine de pays, souvent dans des situation géopolitique tendue, il a rapporté plus de vingt mille clichés parmi lesquels il en a sélectionné trois cents, en noir et blanc. Chaque artiste a alors choisi une photographie pour la retravailler en toute liberté. La photographie elle-même n’a pas d’existence publique propre, elle ne vit qu’à travers les yeux et l’interprétation qu’en donne l’artiste. Il arrive qu’un même cliché soit retenu par plusieurs artistes, donnant naissance à des œuvres totalement différentes.
Le collectif d’artistes Bruxellois Farm Prod, qui participe à cette exposition à travers les œuvres de plusieurs de ses membres, illustre parfaitement la diversité des approches. En la recouvrant de papiers artisanaux colorés, Alexis Corrand, réinterprète la photographie à des fins esthétiques, faisant ainsi réapparaître une série de crânes ornés de motifs. C’est par un animal qu’Arno 2 Bal a souhaité représenter l’Afrique, où il a vécu, et plus particulièrement un zébu qu’il a orné de motifs blancs. « J’ai travaillé de manière automatique, à la manière d’un mandala, en suivant l’anatomie de l’animal ». Guillaume Desmarets a, quant à lui, choisi de présenter la photo d’un enfant souriant qui pose un doigt sur un mur noir, sale. Touché par la lueur d’espoir qui émane des yeux de l’enfant, il a souhaité illuminer le mur d’un faisceau de lumière colorée, inspiré des motifs des tissus africains wax, et rappelant également l’aspect grouillant d’une plante qui se développe et grimpe le long d’un mur.
Après l’avoir présenté à Bruxelles et Paris, l’association STROKAR prévoit d’adapter ce projet à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Un projet à suivre absolument. Pour en savoir plus sur l’association STROKAR : www.strokar.be Pour en savoir plus sur les Rabelades : strokar.be/rabelados/ Marie-Fleur Rautou [Crédits Photo 1 : Œuvre Fred Ebami pour Strokar – Photo ©FRED ATAX / Photo 2 : Œuvre Kurar pour Strokar – Photo ©FRED ATAX / Photo 3 : Œuvre Bault pour Strokar – Photo ©Bault / Photo 4 : Œuvre Joachim Romain pour Strokar – Photo © Jochim Romain / Photo 5 : Œuvre Jazzu pour Strokar – Photo ©FRED ATAX / Photo 6 : © FRED ATAX]
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Bault, coloriste virtuose, choisit ici le noir et blanc pour nous immerger dans son univers. Ses personnages se fondent totalement dans le réel de la photographie, une scène de rue un peu sombre, créant une atmosphère étrange. « J’ai choisi d’accentuer le côté sombre en déguisant les personnages et en les masquant pour donner l’impression d’une cérémonie obscure, une procession vaudou ».
Cette exposition est aussi l’occasion de découvrir ou redécouvrir de nombreux autres artistes. En particulier, l’œuvre saisissante de Jazzu. Mêlant à la photographie peinture et écritures, matière et gravure, le travail est brut, primitif, sensuel : Jazzu plonge le spectateur dans un flot d’émotions.
STROKAR a également un objectif citoyen et engagé. Cette exposition s’inscrit dans la volonté de l’association de coopérer avec des artistes de pays émergents. Touchés par l’histoire des « Rabelados » du Cap Vert, qui ont résisté au colonisateur portugais et ont été cantonnés dans les montagnes de l’île de Santiago, les commissaires, Alexandra Lambert et Fred Atax, ont fait intervenir sept artistes issus de ce village cap-verdien selon le même mode opératoire. Avancez-vous vers les deux salles au fond à droite pour une immersion dans l’univers vibrant et coloré de ces artistes. 



