0 Shares 6853 Views

Un nouveau regard sur l’Art urbain chez Teodora Galerie

Élise de Brye 9 avril 2019
6853 Vues

Hanna Ouaziz devant une oeuvre de Marc Duran à la Teodora Galerie

Nouvel espace d’expositions et de rencontres pour l’art urbain, La Teodora Galerie, dirigée par Hanna Ouaziz, présente, à partir du 10 avril, sa toute première exposition : « Entropie ».

Nouvelle directrice et nouvelle ligne

Libre dans sa démarche et indépendante, Hanna Ouaziz s’associe à la Teodora Galerie, attachée à défendre la singularité artistique. Ce nom fait écho à l’impératrice byzantine Théodora, à qui l’on doit le rétablissement du culte des images, en 843, ce qui a permit l’avènement de l’art.

Féministe, progressiste, Hanna Ouaziz incarne la volonté de laisser le champ libre aux nouvelles initiatives, dans la droite ligne de la démarche de Gérard Hermet, président de la Téodora Galerie. Cette avocate de formation est curatrice dans le street art (agence H.ART) depuis presque cinq ans. Elle a monté, entre autres, les projets la réserve Malakoff et le Lab14.

Une nouvelle expérience post graffiti

La programmation débute par une première exposition avec les deux artistes peintres post graffiti, Onsept et Tempo du collectif Nok, dont les approches uniques et puissantes sont enfin réunies.

Seize Happywallmaker et Nicobaro, le duo cosmique du Lab14 grâce auquel nous sommes entrés en lévitation avec l’Astroglyphe, présentent de nouvelles œuvres.

Ça bouge ! Les déconcertants portraits  d’Onsept

Onsept Nok, artiste autodidacte travaillant à Paris, est un peintre figuratif s’inscrivant dans le mouvement du post graffiti, dont le thème de prédilection est l’humain. Après son dernier solo show  Mondes intérieurs (organisé par l’agence H.Art) , il décide de poursuivre cette série de portraits émancipés de l’introspection, pour revenir à une recherche du mouvement et des postures tout en conservant une approche qui allie peinture et pinceau, enduit et aérosol.

Son travail de composition intègre des éléments graphiques et géométriques qui donnent relief et densité à la représentation animée de figures contemporaines. Sa peinture trouve alors une identité forte dans le paysage actuel de l’art urbain.

Tempo, le graffeur de la transparenceTempO Nok, aussi appelé le « Bubble Artist », présente aujourd’hui une série d’œuvres traitant, de foi et de spiritualité, à travers une gamme chromatique éclatante. La bulle et la transparence sont devenues, au fil du temps, sa signature graphique, légère et délicate, par le biais de laquelle jaillissent poésie et émotions.

Ce graffeur français originaire de la région parisienne se consacre à un travail autour de la transparence depuis 2006. Ses recherches, à la fois techniques et inspirées par un univers onirique, s’éloignent des codes du graffiti. En effet, ses références, toujours en lien avec le travail de la transparence, vont du peintre de nature morte, Sébastien Stoskopf, à l’artiste contemporain Dokoupil, en passant par les designers Gordijn et Nauta, ou encore l’artiste Emmanuelle Étienne, issue de la Verrerie. Sa précédente exposition personnelle, Memento Mori (organisé par l’agence H.Art) présentait vanités, abstractions et peintures figuratives autour d’un éloge à la vie.

Prêt pour le décollage : le duo Seize Happywallmaker & Nicobaro est de retour !Aux côtés du collectif Nok, l’artiste graffeur Seize Happywallmaker, figure emblématique du mouvement de l’art urbain, propose une œuvre irradiante et les derniers réseaux de Seize Happywallmaker.

Au fil des années, il a développé un véritable langage universel en utilisant l’énergie positive des couleurs. Depuis, son travail repose sur deux vecteurs, à savoir les réseaux et les connexions. Il a découvert que les symboles constituent une sorte de langage. Le langage symbolique appartient selon lui à la nature et à l’univers. La forme géométrique mélangée avec la simplicité et la rigueur des structures peut atteindre une grande pureté. Cette même forme géométrique associée à des combinaisons à l’infini est capable d’exprimer les cycles de vie et ses mouvements. Avec l’artiste Nicobaro, tous deux développent ensemble, depuis le projet du Lab14, des œuvres à la fois interactives et vivantes.

Entropie favorise donc la rencontre de talents de l’art urbain aux univers opposés. Les lignes, la matière et les figures s’animeront pour un évènement haut en couleurs.

Élise de Brye

Articles liés

“Tant pis c’est moi” à La Scala
Agenda
94 vues

“Tant pis c’est moi” à La Scala

Une vie dessinée par un secret de famille Écrire un récit théâtral relatant l’histoire d’un homme, ce n’est pas seulement organiser les faits et anecdotes qu’il vous transmet en une dramaturgie efficace, c’est aussi faire remonter à la surface...

“Un siècle, vie et mort de Galia Libertad” à découvrir au Théâtre de la Tempête
Agenda
103 vues

“Un siècle, vie et mort de Galia Libertad” à découvrir au Théâtre de la Tempête

C’est Galia Libertad – leur amie, leur mère, leur grand-mère, leur amante – qui les a réunis pour leur faire ses adieux. Ce petit groupe d’amis et de proches, trois générations traversées par un siècle de notre histoire, se retrouvent...

“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée
Agenda
125 vues

“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée

Depuis le 8 novembre, le Palais de la Porte Dorée accueille une double exposition inédite, “Chaque vie est une histoire”, qui investit pour la première fois l’ensemble du Palais, de ses espaces historiques au Musée national de l’histoire de...