Time to shine : l’exposition GOLD au Musée Yves Saint Laurent
Depuis le 14 octobre 2022 et jusqu’au 14 mai prochain, l’exposition GOLD, Les ors d’Yves Saint Laurent explore les touches d’or à travers les créations du célèbre couturier. L’exposition, placée sous le commissariat d’Elsa Janssen, directrice du musée, en association avec l’équipe scientifique du musée et la complicité artistique d’Anna Klossowski, explore ainsi le doré à travers des robes haute couture et prêt-à-porter.
« J’aime l’or, c’est une couleur magique ;
pour le reflet d’une femme, c’est la couleur du soleil »
À travers cette exposition, vous pourrez contempler une large sélection d’accessoires, d’objets et de vitrines composées entièrement de bijoux, magnificences indispensables à la silhouette Yves Saint Laurent.
L’or, une puissance féminine ?
L’or, depuis la nuit des temps, est perçu comme un signe de richesse, de pouvoir et de prestige. Mis en lumière dans les créations d’Yves Saint Laurent, l’or est aussi associé aux divinités et aux puissants. Le doré a été une source d’inspiration tout au long de la carrière du couturier, et ce depuis le défilé printemps-été 1962.
« Le soir doit briller, sans cela il serait un peu ridicule…»
Les archives présentées à travers l’exposition GOLD, Les ors d’Yves Saint Laurent nous transportent dans une autre époque. Paris voit alors émerger des lieux dits “branchés”.
Le mur de photos nous plonge dans ces clubs mythiques qui ont fait la réputation des folles nuits parisiennes, les bulles de champagne pétillent encore. Le Palace devient alors un mythe, un symbole des années 80. On remarque notamment le couturier aux cotés de Loulou de La Falaise et de sa bande de noctambules comme Betty Catroux, Paloma Picasso, Andy Warhol ou encore Mick Jagger. La salle est entièrement consacrée aux robes de soirée. L’immersion est totale grâce à une bande-son d’archives montée par Pierre-Arnaud Alunni.
«Du noir moderne. Je l’allume toujours avec de l’or, en boutons, en ceinture, en chaînes »
Parlons collections
Yves Saint Laurent apporte aux femmes assurance et pouvoir. Chaque modèle est paré de boutons dorés, de reliefs, de matières et d’ornements. Les boutons deviennent de véritables bijoux que l’on retrouve au fil des collections. Les collections brillent par les matériaux utilisés, par la richesse des tissus et surtout par le contraste or et noir.
Face à ces créations, on retrouve les flacons en métal doré martelé du parfum Champagne sorti en 1993, retiré de la vente avant d’être rebaptisé Yvresse trois ans plus tard à la suite d’une bataille judiciaire contre les vignerons d’Epernay.
Tout à droite de la pièce, je suis restée bouche bée devant l’une des robes présentées. Il s’agit d’une robe noir habillée et sophistiquée, composée d’un col montant, dont la fluidité et la légèreté du drapé m’ont interpellée. La robe, tachée de feuilles d’or, est éclatante et précieuse.
S’imaginer Yves Saint Laurent
Les expositions du Musée Yves Saint Laurent se terminent toujours par le bureau du couturier. C’est un lieu central de la maison depuis plus de trente ans. Le studio est resté tel quel, on y retrouve les souvenirs d’Yves Saint Laurent, ses pots à crayons de couleur et sur le rebord de sa chaise, sa blouse blanche. Au pied du bureau, la gamelle de son chien Moujik. Je me suis émerveillée devant la bibliothèque présente au fond de la pièce, remplie d’ouvrages qui étaient une source d’inspiration pour le couturier. Dans ce lieu à la fois émouvant et captivant, on s’attendrait presque à voir Yves Saint Laurent arriver, une cigarette à la main.
À propos de l’exposition
GOLD, Les ors d’Yves Saint Laurent
Jusqu’au 14 mai 2023
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