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The Blues Painter – Galerie Ange Basso

15 mai 2015
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quik copie copie

The Blues Painter

Du 28 mai au 15 juin 2015

Jeudi 28 mai 2015, à partir de 18h, en présence de
l’artiste Lin Quik Felton

Dimanche 31 mai à 17h, en présence de l’artiste
Du mardi au samedi
de 12h à 20h et le dimanche de 14h à 20h

Projection de « Graffiti Dixit Art »
de Cécile Gamard avec Quik

Galerie Ange Basso
64, rue Mazarine
75006 Paris

quikA travers le parcours artistique du graffeur new-yorkais Quik, Graffiti Dixit Art retrace la longue histoire du Graffiti, de sa naissance à son entrée dans les musées, et questionne la place ambiguë du mouvement dans le marché de l’art européen.

Lin Felton, dit Quik, est né en 1958 dans le Queen’s. Obligé de patienter jusqu’à ses douze ans pour pouvoir enfin atteindre les trains alors qu’il avait déjà débuté le graffiti à dix ans sous le nom de Star10, il est rapidement fasciné par les noms emplissant les murs new-yorkais et les rames qu’il inscrit sur son sketch book, n’osant pas encore y associer le sien.

Véritable figure de proue du mouvement graffiti dès les années 1970 au même titre que Cope2 ou Seen, il collabore avec les plus grands noms de la scène contemporaine comme Futura, Keith Haring ou encore Basquiat. D’origine afro-américaine, il endure longtemps le racisme dans les écoles d’art qu’il côtoie telles que le PRATT institute ou la Parsons School of Design. Jamais vraiment à sa place l’artiste revendique alors un art urbain qu’il compare volontiers à un jeu de guerre de par son illégalité et sa dangerosité afin de se démarquer et derépondre aux regards négatifs. Véritable sport de combat et vecteur d’équilibre ainsi que de créativité, le graffiti témoigne alors de la marque au fer rouge laissée sur lui par la société américaine. Le graffiti est alors un véritable marqueur culturel au sein d’un mouvement en plein essor dans un contexte underground particulièrement propice.

Attiré par la mystique du graffiti et la puissance du tag sur le train en mouvement, Lin Felton multiplie pourtant les expériences à IBM, dans l’enseignement ou encore dans l’armement nucléaire avant de choisir définitivement la voie artistique. En plein âge d’or du mouvement, l’artiste côtoie alors Seen, Basquiat, Keith Haring, Crash autour de dessins et de discussions dans une ambiance conviviale et officieuse.

Son passage en galerie dans les années 1980 sous l’impulsion de Futura et des théories de Hugo Martinez marque profondément Quik qui ne cesse depuis de faire évoluer son travail. Repéré par Yaki Kornblit, marchand d’art d’Amsterdam reconnu, en 1982, Quik décide de le suivre à 23 ans avant de s’installer définitivement aux Pays-Bas en 1992 pour poursuivre son rêve. Ses nombreux voyages en Allemagne et surtout aux Pays-Bas l’émancipent et l’éduquent à la fois. Les travaux d’Anselm Kiefer ou Georg Baselitz l’influencent alors fortement et sa notoriété aux Pays-Bas permet une reconnaissance nouvelle du message social et émotionnel de son oeuvre.

Son art personnel, narratif met en avant un engagement social réel, preuve en est le thème du racisme, récurrent en début de carrière notamment. Aujourd’hui reconnu à travers le monde, l’homme dont le surnom vient avant tout d’une volonté de démarcation par la difficulté de la réalisation de la lettre « Q », s’associe au personnage de cartoon Félix le chat. Ce personnage s’allie tant à des pin-up tout droit sorties des sixtie’s qu’à d’autres héros de cartoons ou encore qu’à des thèmes plus sérieux et engagés socialement. Quik croise ainsi les influences et opère une synthèse récréative et puissante entre vie personnelle et évolution des moeurs. Celui qui dessinait des visages tristes et heureux côte à côte afin de les faire s’animer lorsque le train entrait en mouvement laisse ainsi le champ libre à son imagination et son improvisation au sein de son processus créatif rafraîchissant. Lin Felton est aujourd’hui fier d’avoir pu participer à l’ouverture des mentalités vers une plus grande tolérance et d’avoir eu un impact fort sur les nouvelles générations.

Devenu incontournable sur la scène internationale, ses oeuvres ont intégré de prestigieuses collections. Ses travaux sont ainsi représentés dans les collections du Museum of the City of New York, Studio Museum of Harlem in New York City, de la Becht Collection à Amsterdam, de la Martin Visser Collection in the Netherlands, du Herning Kunstmuseum in Denmark, du Groninger Museum, du Helmond Museum in the Netherlands, de la Henk Pijnenburg Collection, de la Rudolph Scharpf Collection, de la Martin Wong Collection, de la Yaki Korenblit Collection, de la Martin Sanders Collection, de la Wildenberg Collection, ou encore de la Dieter Weber Collection.

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