Best-of 2016 : les plus beaux murs de street art dans le monde
Best-of 2016 : les plus beaux murs de street art dans le monde |
Nous avons sélectionné pour vous 20 murs marquants de cette année 2016 à travers le monde, réalisés par des street artistes de toutes nationalités. Bon voyage ! Depuis quelques années déjà, le street art investit l’espace urbain de manière plus ou moins pérenne, faisant de nos villes de véritables musées à ciel ouvert. Les street artistes, sur commande ou de manière spontanée, entreprennent des fresques de grande ampleur. Ces vastes supports laissent libre court à leur créativité et dévoilent ainsi leur identité artistique aux yeux de tous. Soumis aux lois de la rue, ces muraux apparaissent et disparaissent au gré des évènements et des éléments. Petit itinéraire des plus beaux murs de street art de 2016.
Monkey Bird, Portugal
Seth, Tahiti Seth le “globepainter” continue de parcourir le monde et d’y laisser ses dessins d’enfants le regard caché, tourné vers un ailleurs. Indonésie, Philippines, Tahiti, Emirats Arabes Unis… Seth s’imprègne des cultures et des civilisations qu’il incarne dans des figures d’enfants, éternels innocents.
Eduardo Kobra, “Todos somos um”, Brésil Le street artiste brésilien a réalisé cet été la plus grande fresque murale du monde (190 mètres) à Rio, entrant par la même occasion dans le Livre des Records. Une œuvre monumentale et humaniste, puisque chaque continent est représenté par cinq visages, souriant et coloré, prônant la diversité et la tolérance. Miss Van, Espagne Française d’origine, Miss Van vit et travaille en Espagne. Romantique, burlesque, surréaliste, elle dessine des personnages mêlant féminité et animalité. Son travail se partage entre dessins et tableaux et travail urbain sur des murs ou des friches.
Millo, “Nevergiveup”, Chili L’artiste italien Millo est habitué des fresques humanistes mettant en scène des protagonistes aux airs enfantins qui interagissent avec leur environnement. Il prend souvent partie pour la préservation de l’environnement et prône l’écologie à travers ses dessins poétiques et rêveurs.
JR, Jeux Olympiques 2016 Artiste-photographe, le français JR parcourt le monde armé de sa caméra pour représenter de gigantesques portraits d’individus trop souvent laissés pour compte. Pendant les JO de Rio, JR s’est établi plusieurs semaines dans les bidonvilles brésiliens à la rencontre des populations. Il les a photographiés et représentés au même titre que des athlètes nationaux concourant aux épreuves.
C215, Liban Grand voyageur, C215 s’est rendu au Liban et en Syrie dans des camps de réfugiés à la rencontre des familles. Vivant avec eux, il a capturé des portraits et des regards d’enfants qu’il a depuis reproduit dans leur pays et ailleurs, porteurs du message universel « Welcome Refugees ».
Nevercrew “Exhausting Machine n°2”, Danemark Nevercrew est un duo de street artistes suisses engagés. Leurs dessins ornent, informent, alertent les villes dans lesquelles ils s’inscrivent. Cette fresque d’Aalborg fine et percutante s’inscrit dans une série dénonçant les méfaits des relations des hommes sur la nature.
Roa, Dubaï On ne présente plus Roa et son bestiaire noir et blanc dispersé dans le monde. Pictural et parfois horrifique, Roa se fait rare dans les rues. Mais lors du Dubai Walls festival, le street artiste belge a exécuté plusieurs fresques animales dont il a le secret.
El Seed, “Perception”, Egypte L’artiste égyptien a déposé sa spirale de calligraphie sur près de 50 bâtiments du quartier de Zaraeeb. Cette fresque colorée en anamorphose contraste avec les bâtiments en briques et béton du Caire. WD, “Knoledge speaks – Wisdom listens”, Grèce C’est à Athènes que le groupe Wild Drawing a habillé un mur d’une tête de hibou au regard fixe. Symbole de la sagesse et incarnation de la déesse Athéna, ce mur rend hommage à la ville autant qu’il questionne la sagesse des hommes qui l’habitent.
Blu, Slovénie L’année 2016 fut bien triste pour Blu. Le street artiste célèbre pour ses vidéos de fresques animées a choisi d’effacer l’ensemble de ses œuvres à Bologne, sa ville d’origine. Cette démarche surprenante est en fait une manière pour l’artiste de s’affirmer contre les tentatives d’institutionnalisation du street-art. Et pourtant, l’artiste italien a surpris tout le monde avec cette grande fresque vindicative sur un mur du Ljubljana.
INTI, “La Madre Secular”, France Invité à Marseille pour le Street Art Show, le street artiste chilien Inti a peint une de ses œuvres phares et récurrentes, une Madre. Peinte dans des tons jaune et violet, cette fresque orne désormais une des façades du Marché aux Puces de Marseille.
Okuda, Hong Kong L’espagnol Okuda et son street art géométrique ont redonné des couleurs à Hong Kong avec cette fresque en relief. C’est dans le cadre du HKWalls Street Art Festival que l’artiste a doté d’une figure animale et joyeuse un immeuble de 12 étages auparavant grisâtre dans Hong Kong.
D*Face, “Looking Back”, Canada Entre pop art et street art, D*Face a participé au Mural Festival avec ce visage de femme et ses yeux bleus en larmes. Evoquant les fantômes du passé, les regrets, les souvenirs, cette fresque non sans mélancolie s’inscrit parfaitement dans le style de l’artiste londonnien.
Peeta, Italie Peeta est un artiste contemporain italien qui réalise des graffitis tridimensionnels. Véritables trompe-l’œil, ses peintures mêlent abstraction et illusion dans des environnements urbains bruts. Cette fresque a été conçue dans le cadre du festival « Draw the Line » à Campobasso.
Bicicleta Sem Freio, “Galos Exoticos”, Allemagne Berlin est une des capitales européennes réputées pour son street art. Aussi, le duo brésilien Bicicleta Sem Freio (vélo sans frein) est venu en Allemagne participer au festival PM9 Colors et leur fresque colorée et psychédélique fait désormais partie du paysage urbain berlinois.
BONUS : elles ont (déjà) été effacées…
Ms Saffaa, Australie
Banksy, Londres Comme souvent, les œuvres de Banksy sont aussi puissantes qu’éphémères… Sa fresque en soutien aux réfugiés n’a pas échappé à la règle. Il faut dire que le street artiste anglais n’a pas choisi le mur le plus facile en dessinant sa Marianne aux allures de Cosette sur l’ambassade de France à Londres. Celle-ci a été recouverte dans la journée par une planche de bois pour la “protéger”.
Inconnu, le pénis de la discorde, Belgique Cachez ce pénis que je ne saurais voir… C’est sans doute ce que s’est dit la plupart des bruxellois lorsqu’ils ont découvert un pénis géant dessiné sur un mur entre des maisons et un commerce. La fresque aura amusé presqu’autant qu’elle a choqué, avant d’être effacée sur une décision des autorités communales.
Anna Maréchal
[© Monkey Bird / Seth / Eduardo Kobra / Miss Van / Millo / JR / C215 / Nevercrew / Roa / El Seed / Wild Drawing / Blu / INTI / Okuda / D*Face / Peeta / Bicicleta Sem Freio / Ms Saffaa / Banksy / Inconnu – capture d’écran] |
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