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Stéphanie Bemer : “On observe un retour à la lecture”

Paul Fuilla-Weishaupt 4 février 2021
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© Au Pays des Livres

Rencontre avec  Stéphanie Bemer, gérante de la librairie “Au Pays des Livres” à Colombes, qui semble maintenir son activité malgré le contexte actuel.

Qui êtes-vous Stéphanie Bemer ?

Je m’appelle Stéphanie Bemer, j’ai 50 ans et je suis libraire à Colombes dans les Hauts-de-Seine, à la librairie “Au Pays des Livres”.

Quel a été votre parcours ?

Après une première partie de carrière dans les ressources humaines, je me suis reconvertie pour devenir libraire. J’ai suivi un DUT métiers du livre au Pôle Métiers du Livre à Saint-Cloud, qui dépend de l’université de Nanterre. C’est une formation accélérée d’une année. Suite à cela, j’ai cherché un fonds de commerce à reprendre et ai choisi la librairie “Les Caractères” à Colombes qui était en vente. Elle a été rebaptisée “Au Pays des Livres” en mai 2018.

© Au Pays des Livres

Pouvez-vous nous présenter votre librairie, “Au pays des livres” ?

Il s’agit de la seule librairie généraliste de la ville de Colombes, c’est-à-dire qu’elle comprend tous les principaux rayons que l’on peut trouver dans une librairie. Nos trois rayons forts sont surtout la littérature et le polar, la bande dessinée (y compris romans graphiques et mangas), ainsi que la jeunesse. Mais on y trouve également, entre autres, les sciences humaines et pratiques, le tourisme, et les beaux-arts. La librairie comprend 7000 références, sa ligne éditoriale étant principalement axée vers la diversité de l’offre, pour s’adresser à un public le plus large possible.

© Au Pays des Livres

Comment décririez-vous le métier de libraire ?

La première définition qu’on peut donner du métier c’est d’acheter et vendre des livres en connaissant la production éditoriale. Concrètement, cela consiste à choisir les livres que nous proposons car il en sort beaucoup et qu’on ne peut pas tout mettre dans une librairie. Ensuite, cela veut dire les mettre en avant en faisant des vitrines thématiques, de la communication, en les lisant le plus possible pour conseiller les clients, et en suivant l’actualité. Il faut également entretenir des liens avec les éditeurs en commandant et retournant les invendus, entretenir des liens également avec les institutions culturelles de la ville comme le cinéma et le théâtre, pour proposer des livres en lien avec leurs programmations, mais aussi organiser des clubs de lecture avec des auteurs. Enfin, il faut répondre aux commandes des collèges et lycées, ainsi qu’y faire des interventions pour présenter le métier de libraire.

Le contexte sanitaire actuel impacte-t-il votre activité et à quel niveau ?

L’année a été très chaotique, avec un mois et demi complètement creux lors du premier confinement, suivi d’un vrai afflux de clientèle beaucoup plus nombreux qu’avant. On observe un retour à la lecture puisque nous avons vendu beaucoup de littérature classique, comme du Victor Hugo ou du Tolstoï. Il y a également une volonté de soutenir le commerce de proximité face à Amazon, ce qui a permis de mettre en place le “click and collect” avec beaucoup de succès pendant le deuxième confinement. À tel point que j’ai même observé une augmentation du chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente.

Plus d’informations sur le site Internet, le compte Facebook ou le compte Instagram de la librairie Au Pays des Livres.

Propos recueillis par Paul Fuilla-Weishaupt

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