Romain Duris, ce que vous ne savez pas !
Nous connaissons tous Romain Duris depuis son interprétation culte de Tomasi, dans Le Péril jeune en 1994, dirigé par Cédric Klapisch.
Le succès est immédiat et marquera le début d’une longue carrière, rythmée par une série de performances mémorables dans des films comme L’Auberge espagnole, Les Poupées russes, ou encore De battre mon cœur s’est arrêté, qui lui a valu une nomination aux César. En ce moment même à l’affiche du film Le règne animal de Thomas Cailley, Romain Duris offre un nouveau rôle à savourer, attachant et bouleversant. “Cette gueule cassée ou gueule d’amour” du cinéma français devient emblématique de toute une génération.
Cependant, au-delà de son métier d’acteur, Romain Duris se révèle sous un autre talent : le dessin.
À la fois colorées, érotiques, ironiques et profondes, ses œuvres se libèrent, et l’on découvre avec elles, un artiste à part entière.
Ce besoin de dessiner naît durant son adolescence : cet âge important où l’on ressent le besoin de s’exprimer, de provoquer, de comprendre qui l’on est, et de mettre de la couleur dans sa vie et sur les murs de sa chambre. Dans cette bulle de création que se créer Romain Duris, il représente son univers personnel : la musique, les sujets qui l’amusent, de l’humour noir, une vision du monde bien à lui, avec l’humain toujours tourné en dérision.
À la sortie du lycée, le dessin est devenu un sujet central, qui mènera Romain Duris à intégrer l’école d’Arts appliqués à Duperré. D’abord considéré comme réaction à la rigidité de son milieu scolaire, ses dessins deviennent ensuite une pratique compensatoire à son métier d’acteur. À travers ses dessins, Romain Duris devient réalisateur de ses créations, lorsqu’en tant qu’acteur, il est comme “outil” d’une réalisation.
“Ça me fascine, le corps, parce que c’est nous. J’aime ce côté universel.”
Romain Duris
En septembre 2017, la Galerie Cinéma à Paris dévoile la première exposition de Romain Duris : Féroce. À travers son coup de crayon, joyeux et impudent, Romain Duris exprime cette rage féroce, des corps dont il est passionné. Ces corps mis en scène qui émeuvent et qui provoquent. Influencé par l’auteur de BD américain Robert Crumb, figure de proue des comics libertaires, et par Alain Le Saux, illustrateur renommé qui l’a pris un temps sous son aile, Romain Duris révèle ici son intimité propre.
Deux ouvrages composés d’œuvres de Romain Duris voient le jour : “Pulp”, son premier recueil, publié aux éditions Textuel, rassemblant une compilation de ses meilleurs dessins et peintures depuis l’adolescence. Puis, l’album “Féroce”, publié aux éditions NOEVE à l’occasion de l’exposition à la Galerie Cinéma.
Retrouvez ici Pulp, son premier recueil, publié aux éditions Textuel.
Propos de Loane Secroun
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