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Retour sur six chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne

De Raffaello à Leonardo da Vinci en passant par Michelangelo, ces artistes sont à l’origine des plus grands chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne. Retour sur 6 tableaux qui ont marqué l’histoire de l’art.

Primavera, Sandro Botticelli 

Le tableau n’est pas daté, mais on suppose que le style correspond au style de Botticelli à cette époque. Il se dit que l’œuvre a été commandée par la puissante famille de Médicis pour l’union de Laurent di Pierfrancesco de Médicis, cousin du “Magnifique” et de son épouse, Semiramide Appiani. Primavera fût peinte pour Laurent di Pierfrancesco et non pour Laurent le Magnifique, comme on le supposa pendant longtemps. Vénus, Flore, Zephyr, Mercure, Cupidon et Chloris se côtoient dans le jardin de l’éternel printemps. Aujourd’hui, il est possible d’admirer ce joyau de l’histoire de l’art dans la Galerie des Offices à Florence. 

Primavera, Sandro Botticelli – vers 1477/1478, Florence, Galleria degli Uffizi

L’incendie du Bourg, Raffaello Santi

Sous le règne du Pape Léon IV (847-855), un incendie se serait déclaré dans le Bourg San Pietro, le quartier de la basilique Saint-Pierre de Rome. Face à l’imploration des habitants, le Pape Léon IV fît un signe de croix solennel depuis le balcon de la basilique et le feu s’éteignît peu à peu et fût rapidement maîtrisé, les sauvant du fléau. La fresque d’une largeur d’environ 10,6 m fut réalisée pour le Pape Léon X (1513-1521) dans la salle à manger du Vatican, première salle décorée par l’artiste. 

L’incendie du Bourg, Raffaello Santi, 1514, Rome, Palazzo Vaticano, Stanza dell’Incendio

La création d’Adam, Michelangelo di Ludovico Buonarroti Simoni 

Nul besoin d’avoir visité Rome pour connaître ces deux mains tendues l’une vers l’autre, liant Adam à Dieu. La Création d’Adam constitue l’une des neufs fresques inspirées de la Genèse et se situe sur la partie centrale de la voûte de la Chapelle Sixtine, dans la cité du Vatican. De retour à Rome en 1508, le Pape Jules II demande à l’artiste de décorer le plafond de la Chapelle Sixtine. Se considérant comme un sculpteur, travaillant le marbre et non la couleur, Michelangelo commence par refuser avant de céder et de donner naissance à l’un des chefs d’œuvre de la Renaissance et qui sera repris dans le monde entier. Durant quatre années, Michelangelo travaillera debout, la tête penchée vers l’arrière, et peignit le plafond légèrement voûté jusqu’au niveau des fenêtres, ce qui représente plus de 1000 mètres carrés. Seuls les détails que l’artiste jugeait sans importance étaient laissés à ses assistants.

La création d’Adam, Michelangelo – 1508-1512 Rome, Chapelle Sixtine

La Tempête, Giorgione 

Peint vers 1510, le tableau ne sera mentionné qu’en 1530 dans une note de Marcantonio Michiel : “Le paysage avec l’orage, la bohémienne et le soldat”. Giorgione serait probablement né vers 1477 et mort en 1510 et représente l’une des figures les plus énigmatiques de l’art italien. Le nombre de ses travaux reste incertain et contrairement aux grands peintres de son époque, Michelangelo, Raffaello ou Leonardo da Vinci, l’artiste n’a presque pas réalisé de commandes officielles. 

La Tempête, Giorgione – vers 1510, Venice, Galleria dell’Accademia

La Madone Sixtine, Raffaello Santi 

Après avoir passé près de 250 ans sur le maître-autel de l’abbatiale de San Sisto, la Madone de Raffaello est déballée à Dresde. Les deux petits anges rêveurs font la renommée du tableau et ont fait de ce chef-d’œuvre l’un des tableaux les plus reproduits de l’histoire de l’art. Retour en 1512 : l’Italie est en guerre, l’armée de Français et de Milanais de Jules II fut anéantie et ses conseillers le pressèrent de s’enfuir de Rome, ce qu’il refusa. Le vent tourna finalement, les mercenaires suisses vinrent à son secours et Jules II se retrouva vainqueur. On dit que ce serait à cette occasion qu’il commanda le tableau à Raffaello. 

La Madone Sixtine, Raffaello Santi – 1512-1513, Dresde, Gemäldegalerie Alte Meister

La Cène, Leonardo Da Vinci

Dans cette fresque de près de 9 mètres de long, siégeant au centre de la table, le Christ partage avec ses apôtres son dernier repas, la veille de sa crucifixion. Il vient de leur annoncer “l’un de vous me livrera”, prédisant la trahison de Judas. Plusieurs mystères tournent autour de ce tableau ; on supposerait que la personne située à droite du Christ ne serait pas l’apôtre Giovanni mais bel est bien une femme, Marie-Madeleine. Inscrite au patrimoine de l’UNESCO, La Cène, réalisée entre 1495 et 1498 est l’une des œuvres les plus commentées et reprises de l’histoire de l’art. Il est possible d’admirer ce chef-d’œuvre de la Renaissance dans l’église Santa Maria delle Grazie à Milan. 

La Cène, Leonardo Da Vinci – 1495-1498, Santa Maria delle Grazie, Milan

Agathe Bourdeauducq 

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