Radiographik, la fréquence street art pour la rentrée à la Maison de la Radio
Radiographik Du 7 septembre au 31 octobre 2016 Maison de la Radio |
Le Hall Seine de la Maison de la Radio est recouvert d’un manteau de street art à l’occasion de sa réouverture au public et inaugurée le 7 septembre dernier. Une fresque éphémère qui a des allures de vitraux filtrant la lumière de la Maison Ronde, qui a ainsi des allures de cathédrale de verre.
Carte blanche a été donnée à 9 artistes de l’association Art Azoï pour recouvrir d’une fresque enveloppante les murs de verre de la Maison de la Radio. La raison ? La réouverture au public du Hall Seine le 29 août et le lancement de la saison culturelle et radiophonique 2016-2017. Le maître d’œuvre est Lek, qui a coordonné cette ode à la géométrie, célébrant les ondes, le flux radiophonique, le son, les voix, la musique, la tension de l’actualité… Une histoire de chiffres Le défi était d’unifier cette vague et de ne pas créer des frottements entre les styles des différents artistes, d’où le parti pris de jouer sur la géométrie et sur une unité colorée. D’où le choix de ces 9 artistes au vocabulaire compatible : Aleteïa, Tarek Benaoum, Lek, Arnaud Liard, Nassyo, Nelio, Romain Froquet, Sifat, Zeky. Pour l’anecdote, le projet en chiffres peut impressionner : 116 mètres linéaires, 638 m2 de surface, 120 litres de peintures, 230 sprays, 420 marqueurs. La fresque aux allures de moucharabieh ou de vitraux de cette cathédrale laïque sera malgré tout éphémère et visible jusqu’au 31 octobre.
Le street art, un argument marketing rodé On le sait, le street art s’institutionnalise et devient un outil de promotion, de marketing, de communication (comme ici), c’est dans l’air du temps. On se souvient des maniques customisées par Natsy pour Monoprix, des foulards Hermès de Kongo, et même du code civil relooké par des artistes de la galerie Le Feuvre ! Un art détourné sous prétexte qu’il crée l’événement. On ne peut que se demander d’ailleurs pourquoi cette fresque ne restera pas après le 31 octobre, après tout, elle aurait pu devenir pérenne et prendre racine. Stéphanie Pioda
[ Photo © Art Azoï] |
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