Prix Icart Artistik Rezo 2019 : les lauréats de la 11e édition
Les lauréats du Prix Icart Artistik Rezo 2019 sont Ismaël Chandoutis (Prix du Jury) et Junseok Mo (Prix du Public). Les prix ont été décernés le 25 janvier, lors du vernissage de l’exposition collective à Éléphant Paname. C’est dans ce lieu partenaire d’exception que se déroulera le solo show d’Ismaël Chandoutis, du 23 au 24 novembre 2019 (vernissage le 22 novembre).
Ce vendredi 25 janvier, une affluence compacte et animée s’est pressée à Éléphant Paname pour la remise du Prix du Jury et du Prix du Public 2019. En attendant l’issue des délibérations du Jury, composé d’acteurs influents du monde de l’art, le public a pu découvrir l’exposition collective avec des œuvres de Fanny Alizon, Max Blotas, Ismaël Chandoutis, Abdulmonam Eassa, Yoo Jisoo, Ariane Kühl, Fabien Léaustic, Junseok Mo, Yoann Ximenes, Giulia Zanvit.
Une édition 2019 exceptionnelle
Pour la deuxième année consécutive, le Prix Icart Artistik Rezo s’est déroulé dans notre lieu partenaire idéalement situé, entre Opéra et Place Vendôme, Éléphant Paname, centre d’art et de danse atypique qui accueille des expositions, des concerts et des spectacles. C’est aussi dans ce cadre somptueux qu’Ismaël Chandoutis aura l’opportunité de présenter son Solo Show, du 23 au 24 novembre 2019 (vernissage le 22 novembre).
Prix du Jury 2019 : Ismaël Chandoutis (vidéo)
Ismaël Chandoutis explore un cinéma à la frontière des genres. Ses films questionnent la mémoire, le virtuel, la technologie et les espaces intermédiaires entre les mondes, entre les mots. Concentré sur l’évolution des rapports humains au sein de nos sociétés modernes, il renouvelle l’approche du documentaire en « fictionnalisant » des témoignages de victimes et en explorant les infinies possibilités offertes par les nouvelles technologies. Son travail bouscule les repères, y compris des visiteurs, en brouillant les frontières entre réel et virtuel, les espaces de perception visible et non visible.
Le candidat a présenté deux œuvres qui traitent de problématiques actuelles, symptômes de l’ère numérique :
Ondes noires : dans cette société ultra-connectée, où les ondes ont envahi presque tous les espaces, trois personnes intolérantes aux radiations électro-magnétiques témoignent de leur survie au sein d’un monde qui leur semble de plus en plus inaccessible.
Swatted : des joueurs en ligne racontent leurs difficultés à échapper au « swatting », phénomène de cyber-harcèlement qui menace leur vie à chaque partie. Les événements prennent forme à travers des vidéos YouTube et des images vectorielles issues d’un jeu vidéo. La partie animation a été créée à partir d’un programme développé spécialement pour le film.
Le jury a relevé la maturité du candidat et la puissance du propos, en parfaite adéquation avec ses innovations esthétiques, en matière de réalisation et de montage. Ain-
si, dans Ondes noires, les images altérées et retravaillées, les sons saturés ou étirés, les effets spéciaux et de matière, les ralentis et le montage, expriment de façon très juste les souffrances des hypersensibles.
Pour Swatted, Ismaël Chandoutis détourne et se réapproprie avec subtilité le langage des développeurs de jeux vidéo.
À propos de Ismaël Chandoutis
Né en en France en 1988, Ismaël Chandoutis est diplômé de l’INSAS (Belgique) en montage, de l’École supérieure d’art Sint-Lukas (Belgique) en Réalisation, ainsi que du Fresnoy (France).
Il se fait connaître en tant que réalisateur avec son film Ondes noires, qui a été présenté dans de nombreux festivals internationaux, tels que l’IDFA (Pays-Bas), le Festival du court métrage de Clermont-Ferrand, le Festival du court de Regensburg (Allemagne), etc. Le film a également reçu de nombreuses récompenses, notamment le Prix Festivals Connexion Auvergne Rhône Alpes à Clermont-Ferrand, le Grand Prix et le Prix du Jury jeune au Festival de Regensburg.
Swatted a remporté le Prix Révélation Art numérique – Art vidéo 2018 décerné par l’ADAGP
Prix du Public 2019 : Junseok Mo (sculpture)
Le travail de Junseok Mo explore la coexistence avec les autres à travers la notion de communauté. Ainsi, il montre un village construit non seulement sans murs, mais aussi ouvert aux autres. Après avoir martelé des fils de cuivre, qui créent une texture particulière, l’artiste soude ces différentes lignes, les unes sur les autres, pour construire une maison. Le tout est assemblé et forme un volume composé de vide et de superposition, suggérant les contours d’une forme abstraite.
Le candidat a présenté deux œuvres. Rencontre à la frontière et Le Jour où l’on se retrouve relatent son expérience. Quand il est arrivé en France, Junseok Mo ne savait pas parler un seul mot de français. Il a réalisé qu’il était étranger. Si les murs de sa maison sont devenus de plus en plus transparents et existent encore, ils deviennent désormais franchissables.
À propos de Junseok Mo
Diplômé en Arts Plastiques de l’Université de Kookmin à Séoul (Corée du Sud), Junseok Mo a réalisé six expositions personnelles et une quarantaine d’expositions collectives à Paris et en Corée. Afin d’élargir son champ artistique, il s’installe à Paris en 2014 en tant qu’artiste et étudiant en Master 2 en Arts plastiques à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.
[Source : communiqué de presse]
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