Picasso et les maîtres
L’exposition présente dans un parcours croisant approches thématiques et chronologiques, au gré de la peinture de Picasso et en la prenant pour seule guide : Gréco, Vélasquez, Goya, Zùrbaran, Ribera, Melendez, Poussin,, Le Nain, Dubois, Chardin, David, Ingres, Delacroix, Manet, Courbet, Lautrec, Degas, Puvis de Chavannes, Cézanne, Renoir, Gauguin, Douanier Rousseau, Titien, Cranach, Rembrandt, Van Gogh. Espagnols, Français, Italiens, Allemands, ces peintres forment la trame plurielle d’un motif serré où la peinture apprend de la peinture.
Superbe exposition étourdissante : à chaque pas des chefs-d’œuvre. C’est une ingénieuse idée d’associer les maîtres et les toiles de Picasso dont certaines moins connues, notamment les plus récentes. Cela permet une confrontation immédiate très riche en émotions. Sans cela, le souvenir quelquefois faillit, une date, la période, le peintre, ou tout simplement l’ignorance. Là, tous les repères en présence, permettent de comprendre la création de Picasso. Ses enjeux de créateur apparaissent clairement. L’art en général, et ici la peinture plus particulièrement, se propose comme connaissance du monde. Un cannibalisme pictural sans précédent est à l’œuvre dans la démarche de Picasso qui érige en système la peinture de la peinture.
Le peintre transpose, imite, détourne ou dénature les toiles des maîtres. Il retiendra surtout parmi les anciens l’art de la figure classique – à 14 ans le jeune Picasso maîtrise déjà tout son art, comme le montre le dessin du buste grec de la première salle – Le Gréco, Vélasquez , Rembrandt, Goya , puis Ingres, et parmi les peintres de la génération qui le précède, Cézanne, Renoir, Gauguin,, Van Gogh. Tout converge pour montrer que la modernité ne réside pas dans la rupture avec le passé mais dans son assimilation.
Marie Torrès
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