Nil Roque, le portraitiste brésilien
José Clenilmar Roque Silva, plus connu sous le nom de Nil Roque, est un artiste brésilien. C’est en autodidacte que l’artiste peint, sculpte et photographie. L’importance dans la démarche artistique de Nil Roque est de montrer le contraste du relief avec la photographie à travers des portraits de célébrités. Entretien avec l’artiste.
Quel est votre parcours ?
J’ai eu mes premiers contacts avec l’histoire de l’art à travers les livres de ma mère, alors que je vivais encore dans la zone rurale de Baturité au Brésil. Quand je suis allé vivre à Baturité, dans le centre-ville, à l’âge de 10 ans, j’ai commencé à me rendre fréquemment à la bibliothèque locale. Ma connaissance de l’art s’est élargie, il faut savoir que là-bas, il n’y a ni musées ni galeries d’art. À cette époque, je me consacrais à l’apprentissage de la peinture classique. Mais plus tard, quand j’ai commencé à comprendre les mouvements de l’art moderne et surtout la pensée du peintre Pablo Picasso, j’ai décidé, d’inventer mon propre art et de suivre ma destinée d’artiste. Mona Lisa a été le premier portrait que j’ai fait en plaçant la photo en contraste avec le relief tonale. Elle a changé la donne. En pensant aux effets spatiaux des couleurs et des tons, l’idée est venue de transformer une illusion 3D en relief, avec l’intention d’annuler l’effet provoqué par la juxtaposition tonale. L’oeuvre qui représente cela est Cabaça, 2006.
En 2019, j’ai organisé ma première exposition individuelle sous le titre de Révélation Tonale.
Comment se déroule votre processus de création ?
Tout d’abord, à l’aide d’un programme informatique, j’encadre l’image et je choisis la partie du portrait où je veux réduire le dégradé tonale. Ensuite, je fais le relief avec les couches de PVC qui se chevauchent. C’est la superposition des couches tonales que le relief se révèle.
Une fois la création positionnée sur le mur, vous interpellez le spectateur sur sa perception, sa vision, selon son positionnement. Quelle est la distance où le spectateur peut apercevoir l’œuvre dans sa finalité ?
Comme une sculpture, elle peut être appréciée sous n’importe quel angle ou distance. Il existe une autre façon moins importante de voir l’œuvre, mais elle aide à comprendre la raison du relief sur le portrait. Faites une photo avec le flash du téléphone portable ou de l’appareil photo afin que le relief des tons deviennent une illusion en trois dimensions. Cependant, mes œuvres peut-être vue aussi dans un éclairage normal.
Les portraits utilisés sont-ils des personnages que vous affectionnez particulièrement ?
Pas toujours. Mais tous les portraits sont pour moi comme une chanson que nous entendons dans une langue que nous ne savons pas parler. J’aime représenter des gens comme : Nietzsche, Lawrence Maxwell, Karl Kraus, Einstein, etc.
Quel est le message que vous transmettez à travers vos œuvres ?
Je m’efforce de montrer une beauté intemporelle, une beauté qui provoque l’étrangeté sur des choses qui sont déjà normales. Je veux montrer un nouveau type de portrait.
Quelles sont vos inspirations artistiques ?
J’adore Cezanne, Van Gogh, Picasso, Klee, Kandinsky, Escher.
Quels sont vos projets futurs ?
Dernièrement, je suis à la recherche d’une galerie ou d’un marchand d’art à l’étranger afin d’exposer et vendre mes œuvres. Au Ceara, l’état dans lequel je vis, le marché de l’art n’existe pas. Le rapport à l’art est compliqué, les gens ne sont pas forcément intéressés. Cette réalité est très difficile pour moi, c’est pourquoi, j’aimerais exporter mes œuvres.
Plus d’informations sur le compte Instagram de l’artiste.
Propos recueillis par Chloé Desvaux
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