Miss.Tic – “Go Homme”
Fraîcheur du dessin et légèreté poétique du verbe. Les créations de Miss.Tic transpirent la liberté. Un art urbain, sans limites, qui allie modernité et romantisme. Planche de bois, tôles usagées ou simple brique rouge, le talent de Miss.Tic ne connaît pas de frontières matérielles. L’exposition «Go Homme» raconte les grandeurs et les décadences de la relation homme/femme. Amour, sexe, passion, doutes et lassitude, les œuvres de cette artiste nous plongent dans l’océan tourmenté des sentiments.
«Aimer un homme et perdre le souvenir de tous les autres ». Dans une première série de toiles réalisées sur de simples palissades en bois, Miss.Tic nous raconte la valse a mille temps de l’amour. Rencontre, déclaration, bonheur puis reproche et incompréhension. Comme l’écrit l’artiste avec cette poésie simple mais criante de vérité, au fur et à mesure que la relation avance, «l’émoi passe». Des dessins noirs et blancs, dont la sobriété des traits laissent transparaître la pureté des ressentis amoureux et n’accorde que plus d’importance aux jeux de mots emprunts de lyrisme escortant chaque toile de Miss.Tic.
«S’offrir quand tout se vend». L’artiste nous offre également des œuvres plus osées où les couleurs rougeâtres et les corps dénudés illustrent l’érotisme inhérent à toute relation amoureuse. L’alchimie des corps et le besoin de sentir l’autre sont retranscrits avec force et précision. Sensualité et volupté émanent de ces toiles dont le caractère lascif interpelle autant qu’il enthousiasme.
«Est-ce que l’homme descend du songe ?» Cette question est adressée à l’un des plus grands chantres de la chanson française, Léo Ferré. Sur la peinture sur tôle qui lui est consacrée, on peut voir un singe à l’attitude étrangement humaine en train de penser ; Léo Ferré est lui en train de faire des singeries, arborant un sourire éclatant. Une rêverie paradoxale qu’aurait sans nul doute apprécié l’auteur de «Paname» et des «Anarchistes».
Une toile est également dédiée à Alain Bashung, représenté dans sa jeunesse avec cette inscription «A la vie, a l’amor». Il est vrai qu’avec cette exposition, l’artiste nous dépeint à sa façon les vertiges de l’amour autrefois chantés par Bashung.
Deux membres éminents du cercle des poètes disparus auxquels Miss.Tic, véritable poétesse des temps modernes, rend hommage dans cette exposition qui nous entraîne aux confins des sentiments amoureux.
Une exposition délicieuse où la poésie légère propre à Miss.Tic nous fait sourire, réfléchir, et nous interpelle sur les relations amoureusement complexes au sein du couple.
Julien Brossard
Miss.Tic “Go Homme”
Jusqu’au 11 juillet 2009
La galerie est ouverte du mardi au samedi de 13h à 19h
Galerie Lélia Mordoch
50 rue Mazarine 75006 Paris
01 53 10 88 52
www.galerieleliamordoch.com
Métro Odéon (ligne 10)
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