0 Shares 1023 Views

Mayas – Révélation d’un temps sans fin – Quai Branly

17 octobre 2014
1023 Vues
0.maya_nch_3381-1

Mayas – Révélation d’un temps sans fin

Du 7 octobre 2014
au 8 février 2015

Mardi, mercredi et dimanche de 11h à 19h

Jeudi, vendredi et samedi de 11h à 21h

Fermé le lundi

Tarifs :

Plein : 9 €
Réduit : 7 €

Billet collections permanentes + expositions temporaires :
Plein : 11 € Réduit : 9 €

Musée du quai Branly
37, quai Branly
75007 Paris

M° Alma-Marceau

www.quaibranly.fr

Exceptionnelle, époustouflante, magnifique ! Cette litanie de superlatifs n’est pas exagérée pour qualifier cette exposition du musée du quai Branly sur les Mayas. De pièces monumentales en chefs-d’œuvre, voilà une occasion unique pour appréhender cette culture qui considérait que les hommes étaient faits de maïs et de sang ! L’exposition événement.

0.proddg04313Voilà un peuple bien étonnant qui, contrairement aux autres civilisations qui ont marqué l’histoire de l’humanité – des Mésopotamiens aux Celtes en passant par les Égyptiens –, fait encore partie de notre XXIe siècle. Les Conquistadors n’ont pas eu raison des Mayas au XVIe siècle ! Et contrairement à ces sociétés antiques, ils n’ont pas d’unité politique et linguistique : encore aujourd’hui, on dénombre une trentaine de langues mayas ! Ce qui finalement est le reflet de la diversité géographique de ce territoire que les Mayas ont dû apprivoiser, constitué aussi bien de la jungle tropicale, de l’aride plaine calcaire de la péninsule yucatèque ou de la cordillère volcanique au sud. Le ciment de cette culture s’appuie sur la cosmogonie de laquelle découlent une organisation politique de la société hiérarchisée, des rites indispensables pour que le monde ne retourne pas au chaos et un art codifié.
0.maya_la_reina_de_uxmal
Fort de 3000 ans d’existence donc, l’exposition du musée du quai Branly se concentre cependant sur la période qui a vu la création des grandes villes et des grandes cités de Calakmul, Palenque, Uxmal, Chichén Itzà – villes qui sont d’ailleurs inscrites sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco.

Alors pourquoi cette exposition est-elle si exceptionnelle ?

Parce qu’elle a été possible grâce à un effort considérable de la part des autorités mexicaines – une façon de renouer avec les projets annulés en 2011 pour ce qui était l’année France/Mexique –, réunissant ici près de 400 pièces reflétant la vie quotidienne, l’organisation politique, la religion de ce pays encore largement fouillé. Les avancées récentes de la recherche archéologique concernent particulièrement deux points largement mis en évidence dans le parcours : la conception du temps et ce jeu de balle qui est resté longtemps énigmatique. En ce qui concerne le premier, les Mayas s’appuient sur un système calendaire très précis et élaboré, combinant le cycle de l’année rituel (260 jours) et solaire (365 jours), desquels découle la Roue calendaire de 18 980 jours. Ils ont également compté à partir du cycle de Vénus (584 jours), de Mars (780 jours)…

0.maya_nch_0825_1_
La fin du monde a-t-elle eu lieu ?

Alors, que dire de cette prophétie annoncée d’une fin du monde en décembre 2012 ? Qu’il était impossible que les Mayas aient pu s’aventurer sur ce terrain-là puisque le temps est cyclique et qu’il recommence sans fin.
Le jeu de balle, quant à lui, pratiqué par les dirigeants et autres grands personnages, se déroulait sur des terrains au sein des enceintes cérémonielles. Il renvoie à la lutte des contraires : des êtres lumineux et célestes contre des adversaires obscurs et souterrains, le soleil contre la lune et les étoiles. Il était destiné à favoriser, par magie analogique, le mouvement des astres et, ainsi, à contribuer à l’existence de l’univers.

Le clou de l’exposition est peut-être cette salle dédiée aux mystères de l’au-delà, lorsque le défunt est en prise directe avec l’inframonde. De somptueux masques de jade sont dressés dans les vitrines, face au visiteur, rivalisant tous de raffinement, de délicatesse et de beauté, à en avoir le souffle coupé.

Stéphanie Pioda

[Monument 114 de Toniná, Classique récent (600-900 apr. J.-C.), Calcaire. Toniná, Chiapas, Mexique © Museo Nacional de Antropología, Mexico, Mexique. Photo Ignacio Guevara / Vue de l’exposition © musée du quai Branly, photo Gautier Deblonde. Photo Gautier Deblonde / La Reine d’Uxmal, Classique récent (600-900 apr. J.-C.). Uxmal, Yucatán, Mexique © Museo Nacional de Antropología, Mexico, Mexique. Photo Ignacio Guevara / Figurine féminine, Provenance inconnue, Classique récent (600-900 apr. J.-C.), Céramique © Museo Nacional de Antropología, Mexico, Mexique. Photo Ignacio Guevara]

Articles liés

« Les Misérables », une nouvelle production brillante au Théâtre du Châtelet
Spectacle
366 vues

« Les Misérables », une nouvelle production brillante au Théâtre du Châtelet

Plus de quarante ans après la première création en français, l’opéra d’Alain Boublil et de Claude-Michel Schönberg revient au Théâtre du Châtelet dans une nouvelle version et une mise en scène de Ladislas Chollat. Quarante interprètes dont des enfants...

“Moins que rien” : l’histoire de Johann Christian Woyzeck adaptée au Théâtre 14
Agenda
108 vues

“Moins que rien” : l’histoire de Johann Christian Woyzeck adaptée au Théâtre 14

L’histoire est inspirée de l’affaire de Johann Christian Woyzeck (1780-1824) à Leipzig, ancien soldat, accusé d’avoir poignardé par jalousie sa maîtresse, Johanna Christiane Woost, le 21 juin 1821. Condamné à mort, il a été exécuté le 27 août 1824....

La Scala présente “Les Parallèles”
Agenda
103 vues

La Scala présente “Les Parallèles”

Un soir, dans une ville sans nom, Elle et Lui se croisent sur le pas d’une porte. Elle est piquante et sexy. Lui est hypersensible et timide. Il se pourrait bien que ce soit une rencontre… Mais rien n’est moins sûr, tant ces deux-là sont maladroits dans leurs...