Maurane Do Herrou : “Dans le dessin, la figure féminine est mon petit nid de confort”

Se faire confiance et croire en ses compétences, c’est ce qu’a fait Maurane pour se lancer pleinement dans ce qui la passionne, le dessin. Rencontre avec une jeune artiste pleine de poésie et de douceur.

Peux-tu te présenter en quelques lignes ? 

Je suis Maurane, bretonne, un peu parisienne, puis lyonnaise d’adoption depuis 4 ans. Mon parcours part un peu dans tous les sens ! J’ai commencé dans les langues avec une licence LLCE Vietnamien et enchainé diverses expériences dans le commerce. C’est en 2019 que j’ai pu changer de voie en validant une licence professionnelle dans la communication et les logiciels libres à l’Université Lyon 2. Depuis, je jongle entre deux jobs et sous l’influence de la passion de mon mari, je gère Le Nuage Rosé, micro entreprise dans la dégustation et vente de vins de petits producteurs français. Maintenant j’ouvre une seconde activité pour me consacrer davantage à l’illustration ! 

Quelles sont tes passions et tes motivations qui t’ont permis de te lancer pleinement dans le dessin ? 

Je dessine depuis toujours, mais en cumulant des activités en temps plein j’ai réalisé que je m’étais éloignée de cette passion qui est finalement une part de moi. Ce déclic m’a complètement motivée pour changer de vie et de revoir mes priorités ! J’ai commencé à faire des petites choses dans mon coin, puis mes dessins ont servi pour mes projets en communication et pour mon entreprise dans le vin, notamment en réalisant des étiquettes et cartes postales. Durant le confinement, j’ai voulu partager mes créations sur Instagram et la communauté s’est montrée super bienveillante ! Maintenir des liens avec d’autres passionné·e·s m’a permis de faire la paix avec de nombreux doutes sur mes compétences et à partir de là la flamme s’est ravivée.

© lespetitsmo

Quel est ton environnement de travail et quels sont les médiums que tu utilises pour travailler ? 

 Je travaille dans mon salon. J’utilise un écran graphique Huion et le logiciel libre Krita, que je recommande si vous voulez débuter quelque part ! Les fonctionnalités sont complètes. Bien sûr, il m’arrive de griffonner des idées, peu importe où je me trouve. 

On remarque dans tes œuvres que tu dessines principalement des femmes, pourquoi ? Qui sont-elles ? 

Ce sont des guerrières, des aventurières, des penseuses… Elles incarnent dans un sens des idées et des rêves. Généralement, j’ai toujours été intéressée par les personnages féminins qui se battent et réfléchissent, peut-être parce qu’elles étaient rares. Dans le dessin, la figure féminine est mon petit nid de confort. À l’avenir, j’aimerais introduire de plus en plus d’animaux et de créatures dans mon travail. 

©lespetitsmo

Qu’est-ce qui t’inspire en ce moment ? 

Honnêtement, les quelques centaines de comptes Instagram que je suis, en plus de Pinterest ! Il m’arrive aussi d’avoir des idées à partir de films, séries, clips, musiques, livres et parfois à l’allure d’une personne qui croise mon chemin. 

Comment décrirais-tu ton art ? 

On me dit qu’il est poétique, imaginatif. On peut y trouver un style proche du manga ou de la BD, dû aux nombreuses années à les dévorer, mais j’essaie d’y apporter de la douceur. J’aimerais qu’il devienne de plus en plus engagé, tout en gardant cette douceur. 

© lespetitsmo

Toujours en quête de nouveauté, tu débordes d’inspirations. Des futurs projets en tête/à venir ? 

Des collaborations ! Je commence à avoir quelques requêtes. Parallèlement, une boutique Etsy se prépare très doucement. Côté perso, je me lance dans de nombreux challenges sur les réseaux sociaux et je compte explorer différents formats comme l’animation. 

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Propos recueillis par Lou Barboto