Mau : “On arrive toujours à se relever, à renaître”
Mau, directeur artistique, chanteur, danseur, chorégraphe et metteur en scène. Un artiste pluridisciplinaire proposant des spectacles uniques et originaux dans divers endroits. Il poursuit ses projets et se produira notamment à Las Vegas pour un spectacle avec l’Arinella Compagny. Entretien avec l’artiste.
Quel a été votre parcours artistique ?
Tout au long de ma carrière, j’ai toujours aimé créer et mettre en scène. C’est pourquoi, je me suis professionnalisé en apprenant le métier de metteur en scène et de chorégraphe à la suite de divers contrats. Je suis aussi professeur de danse, coach scénique et j’exerce le développement personnel d’artistes. J’ai donc, plusieurs casquettes ! Après 28 ans de carrières, que ce soit dans des compagnies, des productions, des événements et dans des programmes de télévision, les années m’ont permis d’évoluer dans divers domaines artistiques.
En tant que chanteur et danseur, j’ai effectué des productions en Russie, en Chine, dans l’Etat du Nevada à Reno pendant une petite année puis à Monte-Carlo pour un projet de music-hall. En parallèle, j’ai commencé à enseigner et coacher des acteurs, danseurs et chanteurs un peu partout, dans de nombreux centres de formation. Notamment, dans celui de Richard Cross, au CFV, j’ai également enseigné à l’académie Oscar Sisto à Paris.
De plus, durant deux années, j’ai fait partie du corps pédagogique de la MAI, la musique académique internationale. C’est là-bas, que j’ai mis en place le développement personnel artistique. Figurant comme le seul en France à effectuer cette pratique, la DPA, permet à l’artiste de savoir, quelles sont les raisons qui le pousse à choisir ce métier et le faire pour les bonnes raisons. Le propos artistique est approfondie et un lâcher prise immédiat se dévoile. J’ai aussi travaillé à la Fondation Little Dreams pour Phil Collins à Genève, cela a été, une grande expérience. J’ai pu former des élèves avec mon ami Angie Berthias-Cazaux, coach sur l’émission télévisé The Voice, notre enseignement est assez riche et c’est ce qui a permis aux artistes d’acquérir une belle carrière.
En quoi consiste Arinella Compagny ?
Avec Pia Gambotti, nous avons fondé en 2003 la compagnie artistique d’Arinella Bianca, un village vacances cinq étoiles. À la naissance du projet, nous étions que trois artistes, aujourd’hui, l’effectif s’évalue à douze artistes sur scène. Possédant un répertoire large, notre objectif est de produire cinq créations de quarante-cinq minutes en abordant tous les thèmes qui peuvent être des spectacles de danse contemporaine, moderne ou bien de la variété avec du chant et du live. C’est assez vaste.
Les représentations se produisent durant l’été à partir de juin. Cependant, nous arrivons mi-avril pour monter le spectacle avec les artistes, penser les costumes et les accessoires, effectuer les répétions et les coaching… La compagnie offre un accès sur le music-hall, le spectacle qui touche tout le monde.
Vous avez aussi créé trois structures de formations. Pouvez-vous m’en parler brièvement ?
En 2009, j’ai créé l’association Artiste Point Barre dans le but de développer les artistes et promouvoir les projets artistiques. Suite à ça, j’ai monté Sudios On Air, une école des arts qui propose à tous les habitants de la métropole lilloise, des cours de danse moderne, hip hop, de french girly en talon, de chant, de théâtre, de développement personnel, et de coaching scénique. Actuellement, l’école compte 180 élèves, le succès est au rendez-vous de par la qualité des professeurs, des contenus et du propos artistique.
J’ai aussi crée un centre de formation artistique professionnel qui se nomme : L’Atelier des Voies. La structure a été mise en place pour permettre de passer des castings et devenir par exemple acteur, chanteur ou danseur. Dans le cadre de ce centre, un cursus de trois ans est mis en place où l’on voit les aspects plus techniques de ces disciplines, la création d’un projet personnel artistique qu’on développe ensemble mais aussi une partie théorique sur la vie administrative d’un artiste. C’est donc, une formation complète.
En parallèle, on a créé l’immersion totale, ce sont des stages avec un travail intensif, très ponctuels dont le processus constitue un enfermement en pleine nature sans téléphone. Ensuite, les artistes passent des auditions et peuvent entrer dans différentes compagnies.
On peut également retrouver Cap Connexion, dédié aux entreprises, le but étant de favoriser le bien-être des employés en entreprise, la bonne entente et la communication pour une cohésion optimale et accomplir l’épanouissement du salarié.
Vous avez chorégraphié une partie du spectacle Phénix produit par Arinella Bianca. Comment qualifiez-vous cette danse ? Quelles ont été vos sources d’inspiration pour parvenir à l’élaboration de ce projet ?
Le spectacle qui a maintenant 2 ans a connu un succès magistral. Il est basé sur la thématique de l’oiseau qui renaît de ces cendres. J’ai allié ce projet dans ce que l’on vit actuellement en tant qu’être humain. À chaque fois qu’on vit une période difficile, on arrive toujours à se renouveler, à renaître. Dès lors que l’on se sent un peu plombé, on retrouve toujours une partie d’êtres humains pour nous amener vers quelque chose de nouveau. Ce projet résulte de la foi en l’humanité. C’est un spectacle accessible à tout le monde, la gestuelle contemporaine, très moderne et propre à nous, nous différencie des autres ballets.
Quelles sont vos missions de directeur artistique ? Plus concrètement, à quoi ressemble vos journées ?
Des journées de recherches, de créativité, de remises en question et surtout de collaborations. Sur un projet, il faut essayer en fonction de ce qui nous est demandé, de mettre en relation des gens de talent sur tous les corps de métiers artistiques. Le cahier des charges est assez précis par rapport aux demandes, exigeant une certaine excellence. Par exemple, en 2009, Patrick Fiori a fait appel à moi pour une émission nommée : la bataille des chorales sur TF1. Il m’a proposé de diriger la direction artistique et de réfléchir sur la partie créative en fonction des trois titres qu’ils devaient interpréter. De plus, j’ai dû élaborer un plan pour la chorégraphie et la mise en scène.
Quels sont les projets auxquels vous avez participé qui vous ont le plus passionné ?
Les collaborations avec Pia Gambotti pour notre compagnie figurent comme les projets les plus nourrissants. Je m’épanouis énormément car on possède les moyens nécessaires pour créer nos propres spectacles. Le travail avec Patrick Fiori a été très intense. Mais aussi, travailler pour Phil Collins avec Little Dreams a été très enrichissant. Dans mon métier ce qui m’anime, c’est vraiment le contact avec les artistes et également faire de la mise en scène.
Quels sont les critères importants et indispensables pour devenir DA ?
Il faut avoir énormément d’expériences dans toutes les disciplines. Connaître le fonctionnent des lumières, ce qu’est un ingénieur son, lumière, s’intéresser aux métiers de costumier, d’habilleur… Pour être directeur artistique, je dirais qu’il faut avoir une vision globale d’un projet et pourvoir effectuer une mise en oeuvre à travers de multiples métiers artistiques afin d’optimiser le résultat définitif. Aussi, il faut s’intéresser aux artistes. En bref, être curieux et baigner dans tout !
Avez-vous des projets à annoncer ?
Nous allons proposer dès l’année 2021, le premier spectacle d’Arinella Compagny à Las Vegas avec le lancement de nos propres locaux. Un autre projet arrive à partir de septembre avec les ballets humains, propre ballet avec des pièces contemporaines qui sont destinées à un public très averti en théâtre…
Plus d’information sur son site internet et son compte Instagram.
Propos recueillis par Chloé Desvaux
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