Louve du diable : “Les tatouages peuvent nous aider à embellir nos complexes”
Louve du diable, jeune et talentueuse tatoueuse, nous fait découvrir son univers à travers ses inspirations mélangeant le moderne et l’antique et sa passion pour la beauté du corps humain.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Fidès, j’ai 22 ans. Je suis née sous le signe du Lion, ce qui explique mon caractère enflammé. J’ai fait une licence dans une école de mode, qui est ma première passion avant le tatouage. Je suis passionnée par l’Égypte antique, la mythologie, la poésie et le jazz.
Depuis quand fais-tu des tatouages et comment t’est venue l’envie ?
J’ai côtoyé cet univers très tôt. La première fois que j’ai touché un dermographe j’avais 14 ans, c’est également à cet âge que j’ai fait mes premiers tatouages. Puis un jour, un ex m’a offert une machine à tatouer pour rigoler. J’ai commencé par tatouer quelques potes et il y a eu un tel engouement quand je les ai postés sur les réseaux que j’ai commencé à faire des petits tatouages par-ci par-là. Puis de fil en aiguille, je suis devenue tatoueuse.
Avant de faire du tatouage, tu avais une marque de vêtements “Ashamed couture” en collaboration avec @vagabnde. Pourquoi avoir changé de voie ?
À cette époque Onaë vivait sur Paris, puis elle est rentrée vivre à Lyon. C’est à ce moment-là que j’ai également eu énormément de demandes pour mes tatouages, donc on a arrêté la collaboration, ça s’est fait naturellement. Mais je n’ai pas changé de voie, je dessine mes tatouages sur-mesure au même titre que mes vêtements. On compte bien reprendre “Ashamed” quand on aura toutes les deux un peu plus d’argent à y investir.
Peux-tu nous décrire l’esthétique de tes tatouages ? As-tu des inspirations ?
Esthétiquement, c’est des formes organiques et voluptueuses avec une touche de géométrie, et surtout beaucoup d’amour. Je m’inspire de tout ce qui m’entoure, mais essentiellement ce qui touche à la mythologie gréco-romaine et l’Égypte antique.
Pour toi, que représente le tatouage en général ?
Chacun lui donne la représentation qui lui semble être nécessaire. Ça peut être esthétique, on peut vouloir raconter une histoire ou raconter notre histoire. On peut vouloir couvrir des cicatrices, rendre jolie une zone de notre corps que l’on n’apprécie pas. Les tatouages peuvent nous aider à embellir nos complexes et effacer nos maux.
Tu prônes le body positive, est-ce que tu penses qu’avec tes tatouages, tu aides des personnes à mieux s’accepter dans leurs corps ?
Complètement ! Dans mon monde, la pudeur n’existe pas. Je sais que beaucoup de filles viennent me voir car elles savent que je saurai les décomplexer, par le tatouage ou simplement par le fait de discuter toutes les deux. D’une certaine manière, j’arrive toujours à mettre les gens à l’aise, c’est comme une mini-thérapie.
Retrouvez Louve du diable sur son compte Instagram.
Propos recueillis par Adélaïde Lachenko
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