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Rencontre avec Emma Scott, auteure américaine à succès

Aurianne D.A 21 juin 2022
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© Emma Scott

Avec plus de 25 livres à son actif, Emma Scott est une auteure à succès. Régulièrement citée sur la liste des meilleurs auteurs du USA Today et du Wall St. Journal, ses livres ont été traduits dans sept langues. Sa première romance H/H, Someday, Someday a remportée le Utopia Con Award du livre LGBTQ de l’année. Rencontre avec une auteure qui fait vibrer des milliers de lecteurs.
EN : With more than 25 books to her credit, Emma Scott is a USA Today and Wall Street Journal bestselling author whose books have been translated in seven languages. Her first M/M romance, Someday, Someday won the Utopia Con Award for LGBTQ Book of the Year. Meet the author, Emma Scott, who thrills thousands of readers.

Pouvez-vous vous présenter et nous dire qui vous êtes, votre parcours et votre métier actuel ?
EN : Can you introduce yourself and tell us who you are, your background, and your current job ?

Je m’appelle Emma Scott et j’ai publié mon premier roman d’amour en 2014. J’ai toujours été écrivain depuis que je suis enfant. C’était ma passion. J’ai beaucoup lu et j’ai écrit beaucoup de fantasy. À cette époque, je pensais que ma voie était d’écrire des romans fantastiques comme Game of Thrones. Ensuite, j’ai fait un concours d’écriture où ils vous donnent un genre dans lequel vous devez écrire : j’ai eu la romance. J’ai écrit une petite histoire et j’ai adoré. J’ai réalisé que tous les fantasy que j’avais écrites au lycée contenaient une histoire d’amour. Ensuite, j’ai développé cette nouvelle pour en faire un livre et c’est devenu le premier que j’ai publié. Même si c’était assez expérimental, j’ai réalisé qu’écrire de la romance était ce que je voulais faire. J’aime toujours écrire de la fantasy et, éventuellement, j’ai envie de faire autre chose mais c’est ce qui m’a lancé. Et c’est ce que je fais encore, je n’ai pas d’autre travail. Je n’écris que des livres et je suis très reconnaissante et chanceuse pour cela.

EN : My name is Emma Scott and I published my first romance novel in 2014. I have always been a writer since I was a kid. It was my passion. I did a lot of reading and I wrote a lot of fantasy. At that time, I thought that my path was writing fantasy novels like Game of Thrones. Then, I did a writing contest where they give you a genra you have to write in. They gave me romance. I wrote a little short story and I loved it. I realized that all the fantasy that I had written in high school had a romance in them. Then, I expanded this short story into a book and that became the first book that I published. Even if that one was quite experimental, I realized that writing romance was what I wanted to do. I still like writing fantasy and, eventually, I want to do something else but this is what got me started. And that’s what I still do, I don’t have another job. I only write books which I’m very grateful and fortunate for.

© Emma Scott

Comment décririez-vous votre univers artistique ?
EN : How would you describe your artistic universe ?

J’ai tendance à écrire davantage sur des sujets plus profonds et faire subir aux personnages une sorte de traumatisme. J’aime l’idée de surmonter le traumatisme par l’amour par exemple mais je n’aime pas l’idée qu’un personnage en corrige un autre. J’aime juste l’idée que les personnages sont rendus plus forts par leur amour les uns pour les autres et qu’ils peuvent ensuite surmonter les traumatismes qu’ils ont subis. Il est important pour moi que l’idée que tout le monde mérite d’être aimé transparaisse également dans les histoires. Ensuite, souvent, l’un des personnages, ou les deux, est un artiste. J’aime voir mes personnages s’exprimer à travers l’art. De plus, il est intéressant d’en apprendre davantage sur différents types d’art, comme la musique ou le soufflage de verre.

EN : I tend to write more about heavier topics and to put the characters through a kind of trauma. I like the idea of overcoming the trauma through love for example but I don’t like the idea that one character fixes the other character. I just like the idea that the characters are made stronger by their love for each other and then they can overcome whatever traumas they have suffered. It’s important to me that the idea that everybody deserves love comes through in the stories as well. Then, a lot of times, one character or both would be an artist. I like to watch my characters express themselves through art. Plus, it’s interesting to learn about different types of art, like music or glass blowing.

© Emma Scott

Pouvez-vous nous parler un petit peu du premier livre que vous avez publié ?EN : Can you tell us a little bit about the first book you’ve published ?

C’était Love Beyond Words. C’était assez intéressant, car chaque fois que vous tenez entre vos mains un livre que vous avez écrit, vous êtes étonnés et ne pouvez pas croire que vous l’avez fait. J’ai presque 25 livres maintenant et ça m’étonne toujours à chaque fois. Mais avec celui-là, je n’avais aucune idée de ce que je faisais. Je l’ai écrit et ensuite, j’ai embauché des artistes pour réaliser la couverture. C’était mauvais (Rires). Ensuite, je l’ai balancé sur Amazon et j’ai pensé que je serais célèbre tout de suite et que le livre marcherait très bien (Rires). Bien sûr, il s’est juste fondu dans la masse parce qu’Amazon est énorme et que je n’avais aucune publicité et aucun lecteur à cette époque. Mais, je dirai que j’ai aimé cette expérience parce que c’était juste pour moi, il n’y avait aucune attente. J’ai l’impression que ce livre est plus un premier accomplissement et le point de départ des suivants. Alors quand les gens me demandent lequel de mes livres je recommande, je dis toujours que je ne recommande pas celui-là (Rires). Je me suis amusée avec celui-ci, parce que c’était le premier mais j’ai beaucoup plus d’autres livres qui me semblent plus fidèles à ce que je suis maintenant.

EN : It was Love Beyond Words. It was kind of interesting. Every time you hold a book in your hands that you’ve written, you’re amazed and can’t believe that you did that. I have almost 25 books now and it still amaze me every single time. But with that one, I had no clue what I was doing. I wrote it and then, I hired some cover artists. It was bad (Laughs). Then, I just throw it into amazon and thought that I would be famous right away and the book will do great (Laughs). Of course, it just vanished because Amazon is huge and I had no publicity and no readers at that time. But, I will say I liked that experience because it was just for me, there was no expectations. I feel that book is more of a first accomplishment and the starting point for the followed ones. So when people ask me what books of mine I recommend, I always say that I don’t recommend that one (Laughs). I had fun with this one, because of what it was, but, I have way more other books that I feel are more true to how I am now.

© Emma Scott

Où trouvez-vous votre inspiration pour écrire vos livres ?
EN : Where do you find your inspiration to write your books ?

Cela vient de différentes sources. Parfois l’inspiration pour un livre viendra juste d’une chose banale, comme les paroles d’une chanson. Pour Rush, par exemple, je faisais du jogging et j’ai entendu une conversation dans ma tête et cela ressemblait à un entretien d’embauche entre ce type et cette fille et j’ai immédiatement couru chez moi pour l’écrire.

Cela vient aussi de mon parcours personnel. J’avais deux filles, dont l’une avait 10 ans lorsqu’elle est décédée en 2018. C’est intéressant que Full Tilt, par exemple, ait été écrit avant cela alors que c’est mon livre le plus émouvant. L’inspiration de voir des personnages surmonter un traumatisme vient de là car surmonter ce traumatisme, c’est ma vie maintenant. Ce qui est aussi intéressant, c’est que j’écrivais sur ces thèmes avant son décès. J’ai juste l’impression parfois que le temps est un peu plus nébuleux alors qu’il est censé être plutôt une ligne droite. C’est comme si je savais ce qui allait se passer même si je ne le savais pas encore. Le duo Beautiful Hearts est encore plus fou dans le sens où j’ai écrit le premier tome juste avant son décès et le deuxième juste après. L’histoire de ce que ces personnages traversent est une sorte de métaphore de mon expérience. Je pense que c’est aussi pour ça que j’ai toujours des artistes dans mes histoires. Pour moi, il y a un lien spirituel entre l’art, la vie et l’amour : cela parle à nos âmes. J’ai aussi une autre vision de la vie maintenant. J’ai beaucoup appris grâce à cette expérience et j’aime en parler dans les livres, mettre des petites doses ici et là, pour aider d’autres personnes qui ont également traversé les mêmes épreuves afin qu’elles puissent se rendre compte que si ces personnages arrivent à les surmonter, alors, elles peuvent le faire aussi.

EN : It comes from different places. Sometimes, the inspiration for a book will just come from a random thing, like a song lyric. For Rush, for example, I was jogging and I heard a conversation in my head and it sounded like a job interview between this guy and this girl and I immediately ran home to write it down.

It also comes from my personal journey. I had two daughters, one was 10 when she passed away in 2018. It’s interesting that Full Tilt, for instance, was written before that and it’s my most emotional book. The inspiration for trying to see characters overcome trauma come from there because that’s my life’s journey now, to overcome that trauma. What’s interesting is I was writing about those themes before she passed. I just kind of feel like time is kind of more nebulous when it’s supposed to be a straight line. It’s like I sort of knew what was happening even though I didn’t know. The Beautiful Hearts duet is even crazier in the sense that I wrote the first book right before she passed and I wrote the second book right after it. The story of what these characters go through is kind of a metaphor for that. I think that’s why I always have artists in my stories. I think there’s a spiritual connection between art, life, and love. It speaks to our souls. I also have a different take on life now. I have learned a lot through this experience and I like putting that in the books, little doses here and there, to help other people who have gone through hardships as well so they can realize that if these characters are doing it, they can do it too.

© Emma Scott

Quelle serait une journée type pour vous ?
EN : What would be a typical day for you ?

Quand je travaille vraiment, c’est différent de quand je travaille à moitié (Rires). Quand je travaille vraiment, je commence vers 8h30. Je m’assieds et je m’occupe de mes e-mails et je me perds un peu sur Twitter en même temps. Ensuite, je travaille de 9h à 13h. Je dois aller chercher ma fille à l’école vers 14h30-15h, alors j’essaie de travailler jusqu’à ce moment-là et je fais des pauses entre les deux. Ensuite, si je suis au stade de la recherche ou au stade “Je viens juste d’écrire un livre”, alors, c’est beaucoup d’éparpillement. Je procrastine beaucoup avant d’entrer dans la partie écriture à proprement dit. Dans ces moments-là, j’effectue toujours des recherches sur les personnages, donc c’est du travail mais pas aussi soutenu.

EN : When I’m really working, it’s different from when I’m almost working (Laughs). When I’m working, I start at about 8:30. I sit down and I get a lot of emails done as well as some messing around on Twitter. Then I work from 9 until 1 pm. I have to pick up my daughter from school around 2:30 and 3, so I try to work up until that point and I take a break in between. Then, if I’m in the research stage or the “I just wrote a book” stage, then, it’s a lot of messing around. I do a lot of procrastinating until I get into the actual writing part of it. In these moments I still do research stuff and character outlines so that is work but not as strong.

© Emma Scott

Pouvez-vous nous expliquer votre processus créatif ? Comment travaillez-vous ? Avez-vous d’abord l’idée des personnages et ensuite vous commencez à écrire l’intrigue de l’histoire, ou est-ce l’inverse ?
EN : Can you explain your creative process to us ? How do you work ? Do you have the idea of the characters first and then you start writing the plot of the story, or is it the other way around ?

C’est drôle parce qu’on me pose souvent cette question et vous penseriez que, depuis toutes ces années, j’aurai une réponse, mais chaque livre a son propre processus. De manière générale, cela commence par les personnages et leurs noms, pour une raison ou une autre, c’est un aspect important. La plupart du temps, je ne les nomme pas, c’est eux qui me disent comment ils s’appellent (Rires). Kacey (Full Tilt et All In) en est un parfait exemple. Au début, son nom était censé être “Keely”. J’ai donc commencé à taper “Keely” et ça a juste commencé à devenir “Kacey”. Je ne comprenais pas ce qui se passait, alors j’ai décidé de continuer et que Kacey était finalement parfait. Ensuite, je passe beaucoup de temps à réfléchir à l’histoire et c’est là que tout commence. Une fois que j’ai décelé ce que veulent les personnages, quels sont leurs besoins et ce qu’ils essaient d’accomplir, l’intrigue commence à se développer. La plupart du temps, j’ai une idée de ce que sera le chapitre, ensuite, je le développe. Donc ce n’est pas vraiment linéaire, ça change. Parfois, j’ai un plan. Par exemple, j’en ai un pour le livre sur lequel je travaille en ce moment et je ne le regarde même pas, je tape directement l’histoire.

EN : It’s funny because I’m asked this a lot and you’ll think by now I’ll have an answer but seems like every book has its own process. Generally speaking, it starts with the characters and their names, for some reason that’s an important aspect. Normally, I won’t name them, they’ll tell me what their name is (Laughs). Kacey (Full Tilt and All In) is a perfect example. In the beginning, her name was supposed to be “Keely”. I started typing “Keely” and it just started to become “Kacey”. I didn’t understand what was happening, then, I decided to go with the flow and decides Kacey was fine. Then, I spend a lot of time thinking about the storyline and it grows from there. Once I found out what the characters want, what their need is, and what they’re trying to accomplish, then the plot can grow from there. Most of the time, I’ll have an idea of what the chapter is going to be and then it expands. So it’s not A to B, it changes. Sometimes I’ll have an outline. For example, I have one with the book I’m working on, right now, and I don’t even look at it, I just type.

© Emma Scott

De tous les livres que vous avez écrits, y en a-t-il un qui vous tient particulièrement à cœur, un que vous avez aimé écrire ?
EN : Of all the books you have written, is there one that is particularly close to your heart, one that you enjoyed making ?

J’ai 2 idées pour cette question, celui qui me tient à cœur et celui que j’ai pris plaisir à écrire. Full Tilt, All In et le duo Beautiful Hearts me tiennent beaucoup à cœur pour les raisons dont je t’ai parlé. J’ai tous aimé les écrire mais… En fait, non, ce n’est pas vrai (Rires) ! The Girl in the Love Song était ma plus grande source de problèmes (Rires). Je tapais l’histoire et je pleurais en même temps. C’était la pire expérience d’écriture que je n’ai jamais eue et je suis choquée qu’un livre en soit sorti (Rires). A cette époque, la pandémie venait de frapper, j’avais une blessure au genou, nous étions en quarantaine et nous allions déménager. C’était un cauchemar, donc je n’ai pas aimé écrire ce livre. Pour en rajouter une couche, lorsque j’ai terminé d’écrire le livre à 4 heures du matin, je me suis rendu compte que toute la fin était fausse et que je devais la réécrire (Rires). J’ai eu cette révélation en une minute, c’était horrible. D’un autre côté, le livre que j’ai aimé écrire est Forever Right Now. C’était super amusant et du moment où j’ai commencé à l’écrire jusqu’à celui où je l’ai terminé, cela m’a pris un mois et demi. Je n’avais aucun stress et je me suis vraiment amusée à l’écrire.

EN : I have 2 ideas for that, the one close to my heart and the one I enjoyed making. Full Tilt, All In, and the Beautiful Hearts duet are very close to my heart for the reasons I was telling you about. I enjoyed doing all of them but… Actually, that’s not true ! (Laughs). The Girl in the Love Song was the biggest pain in my butt (Laughs). I was typing and crying. It was the worst writing experience I’ve ever had and I’m shocked that a book came out of it (Laughs). At that time, the pandemic as just hit, I had an injury to my knee, we were in quarantine and we were going to move. It was a nightmare, therefore, I did not enjoy writing that book. Also, I got at the end of it at 4 am, I had just finished typing the book and I realized that the whole ending was wrong (Laughs). I had this epiphany in one minute so that was horrible. On the other hand, the book that I enjoyed writing was Forever Right Now. This one was super fun and from start to finish, it took me a month and a half. It was stress-free and I just had a blast writing it.

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Je sais que la citation “Love is Love” est quelque chose de très important pour vous. Pouvez-vous expliquer ce que cela signifie pour vous et comment vous essayez de mettre ce sujet au centre de vos livres et de montrer qu’il est important ?
EN : I know the quote “Love is Love” is something very important to you. Can you explain what this means to you and how you try to put this subject at the center of your books and show that it is important ?

“Love is Love” est généralement une expression de la communauté LGBTQIA+ pour exprimer le fait que l’amour entre toute personne est valable et je suis totalement et à 100% d’accord avec ça. Je n’essaie pas de leur prendre cette phrase, mais je pense qu’elle peut s’appliquer à tout le monde. Dans mes livres, vous trouverez beaucoup de mes personnages ayant l’impression qu’ils ne sont pas dignes d’amour et pas nécessairement à cause de ce que dit la société mais plutôt à cause de leurs propres sentiments. “Love is Love” est là pour dire que quelles que soient les circonstances, les personnages sont dignes d’amour et j’espère que les lecteurs sauront qu’ils le sont également.

EN : I think “Love is Love” is generally an LGBTQIA+ phrase to show that love between any person is valid and worthy and I totally and 100% agree. I’m not trying to take that phrase from them but I think it just applies to everybody. In my books, you’ll find a lot of my characters feel like they’re not worthy of love and not necessarily because of what society is saying but because of their feelings. “Love is Love” is here to say that no matter the circumstances, the characters are worthy and hopefully the readers will know is worthy too.

© Emma Scott

Quel est votre personnage préféré que vous n’ayez jamais créé ?
EN : Who’s your favorite character that you ever created ?

(Rires) C’est une question difficile ! Chaque fois que j’en nomme un, je pense à 10 autres et je me sens coupable de ne pas les avoir nommés. Mais si je ne devais en nommer qu’un seul, je pense que ce serait Jonah (Full Tilt), il est probablement mon numéro un. C’est drôle parce que de temps en temps, je ressens une très forte envie de simplement prendre un de mes livres et de le lire. Et, ce qui est drôle avec Full Tilt, c’est que j’en ai une copie sur ma table de chevet et cela me permets de rendre visite à Jonah de temps en temps. J’aime aussi beaucoup Max (Someday, Someday). Il est apparu pour la première fois dans Forever Right Now, le livre que j’ai passé un si bon moment à écrire. C’est un amour, je l’aime vraiment beaucoup. Tous mes personnages ont une place spéciale dans mon cœur car ils font tous partie de moi mais je pense que Jonah est mon numéro un.

EN : (Laughs) That’s a hard one because every time I named one then I think of 10 others and I feel guilty that I didn’t name them. I think it’s Jonah (Full Tilt), I would have to say he is probably number one. It’s funny because now and then, I will feel some crazy urge to just grab a book and read it. What’s funny with Full Tilt, is that I actually have a copy by my bedside and I visit Jonah now and then. I love Max (Someday, Someday) too. He first showed up in Forever Right Now, the book I told you I had such a great time writing. He’s a sweet pie, I love him. They all have a special place in my heart because they’re all part of me but I think Jonah is number one.

© Emma Scott

Au début, était-ce difficile de savoir si vous alliez réussir dans le monde de l’écriture ?
EN : At first, was it hard to figure out how you’ll make it into the writing world ?

Oui, parce que, comme je l’ai dit, ce premier livre que j’ai déposé sur Amazon n’a pas fait ma carrière (Rires). A cette époque je ne travaillais pas. J’avais été agent de voyage avant et quand mon mari et moi avons eu des enfants, je suis restée à la maison avec les filles. Ce n’était pas comme si j’avais déjà un travail et que je jonglais avec l’écriture. J’ai commencé une fois que mes enfants ont atteint l’âge d’aller à l’école, qu’ils étaient hors de la maison pendant un moment car j’avais du temps. Alors, j’ai commencé à écrire et j’ai décidé que je verrais où cela me mènerait. Je me souviens, quand Rush, mon troisième roman, s’en sortait plutôt bien et qu’il a commencé à être remarqué, mon mari a essayé de me persuader de trouver un “vrai travail” en tant que professeur suppléante dans une école. Je ne voulais pas faire ça (Rires). Ensuite, j’ai écrit How to Save a Life, et j’ai commencé à postuler pour être une enseignante suppléante, puis le livre a explosé et est devenu un best-seller. J’étais tellement reconnaissante. Mon mari m’a alors dit que je devais continuer à écrire des livres (Rires). C’est à la dernière minute qu’on m’a donné cette belle opportunité d’avoir cette carrière à la place. À l’époque, en 2016, il fallait sortir pas mal de livre à la suite, donc j’en faisais 3 par an, et ça a donc commencé comme ça. J’ai beaucoup de chance d’avoir développé une telle base de lecteurs. Quand j’ai dû prendre congé, l’année dernière, ils m’ont énormément soutenu. Je suis très reconnaissante d’avoir mes lecteurs avec moi, à travers tous les hauts et les bas.

EN : Yes, because, as I said, that first book I just dropped into Amazon doesn’t make my career (Laughs). At that time I wasn’t working. I had been a travel agent before and when my husband and I got kids, I stayed home with the girls. It wasn’t like I already had a job and I was kind of juggling with writing. I started once they get old enough to go to school, they were out of the house for a while, and I had some time, so I started doing this writing thing and decided that I’ll see where it will lead me. I remember, when Rush, the third one, did pretty well and it started to get noticed, my husband tried to persuade my to find a “real job”, as a substitute teacher in a school. I did not want to do that (Laughs). Then, I wrote How to Save a Life, and started to apply to do a substitute teacher and then the book blew up and became a bestseller. I was so grateful. My husband then told me I should keep writing books (Laughs). It was right at the last minute that I was given this great opportunity to have this career instead. Back then, in 2016, you had to get them out a lot, so I was doing 3 books a year, and it kind of built from there. I’m very fortunate that I grew such a reader base. When I had to take time off, this last year, they were so supportive. I’m very grateful to have my readers hanging in there with me, through all ups and downs.

© Emma Scott

Avez-vous un message pour toutes les personnes qui aimeraient se lancer dans l’écriture mais qui ont, peut-être, peur à cause de la situation, de ne pas savoir si elles réussiront à être publiées ?
EN : Do you have a message for all the people who would like to start writing but who are, perhaps, afraid because of the situation, of not knowing if they will succeed in being published ?

Je dirais, et la plupart des écrivains le diront probablement, de lire beaucoup. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de gens qui veulent être des écrivains qui ne lisent pas, je pense que cela va de pair. Par exemple, un lecteur est inspiré et veux écrire sa propre histoire parce qu’il a lu, cela va ensemble. Je pense que lire en dehors du genre que vous écrivez pour faire réfléchir votre esprit sur d’autres sujets est une bonne chose. En ce qui concerne la difficulté, vous devez d’abord mettre cela de côté et devez simplement écrire l’histoire pour vous-même. Il y a des écrivains, et je ne les blâme pas, qui veulent juste écrire pour le marché, ce qui signifie écrire un livre qui réalisera beaucoup de profit et sera populaire. Chacun fait comme il veut, mais je n’écris pas comme ça. Mon conseil est, écrivez toujours avec votre cœur l’histoire que vous voulez raconter, et ne vous attendez pas à ce que le premier brouillon soit parfait, ce ne sera pas le cas. Demandez à quelqu’un de confiance de le lire pour vous dire ce qu’il en pense. Je recommande également de faire une pause, de le mettre de côté. Ensuite, revenez-y avec un regard neuf et vous pourrez voir ce qui ne fonctionne pas mais aussi ce qui fonctionne. Partez de là et ayez un livre dont vous êtes fier, puis souciez-vous du marketing, ou de la façon de faire des publicités et de la façon d’obtenir des avis de blogueurs. Si tout cela est mélangé dans le processus d’écriture, cela va être plus stressant.

EN : I would say, and most writers will probably say it : read a lot. I don’t think there are many people who want to be writers who don’t read, I think that kind of goes together. Probably, a reader is inspired to want to write their own story because they’ve been reading, so that kind of goes together. I think reading outside the genra just to get your mind thinking in different phases is good. As far as how difficult it is, you have to kind of push that aside at first, and you have to just write the story for yourself. There are writers, and I’m not knocking them, that just want to write to the market, which means writing a book that you know is going to be popular and make money. It’s totally fine but I don’t write that way. My advice is, always write from your heart the story that you want to tell, and don’t expect the first draft to be perfect, it’s not. Have someone you trust read it to tell you what they think of it. I also recommend taking a break from it, putting it aside. Then come back at it with fresh eyes and you’ll be able to see what is not working but also what is. Go from there and have a book that you feel proud of and then worry about marketing, or how to do ads and how to get bloggers that kind of thing. If that’s all mixed up in the process of the writing it’s going to be more stressful.

© Emma Scott

Que voudriez-vous réaliser en 2022 ? Avez-vous des projets à venir dont vous pourriez nous parler ?
EN : What would you like to achieve in 2022 ? Do you have any upcoming projects that you could tell us about ?

J’ai traversé une période très difficile l’année dernière, depuis l’hiver 2019. Le chagrin était juste épuisant. J’ai écrit The Sinner et je l’ai publié en août de l’année dernière. Je sentais que j’avais dit beaucoup de ce que je voulais dire à propos de cette expérience et que c’était la fin. Je ne savais pas ce que j’allais écrire et je ne pensais pas que j’allais écrire à nouveau de la romance. J’étais épuisée et un peu inquiète de ne plus avoir de carrière. J’étais vraiment en colère, c’était un vrai bazar.

Depuis, je travaille sur moi-même pour m’en sortir et j’ai commencé à écrire un nouveau livre. J’ai l’impression de sortir de quelque chose de vraiment dur. Écrire ce livre est comme un “processus de purification”. Ça s’appelle Between Hello and Goodbye et je n’en ai parlé à personne. D’habitude je le fais, je partage des choses mais cette fois, j’écris ce livre pour moi. C’est mon livre de “triomphe sur les ténèbres”.

Dans The Sinner, j’avais promis une suite pour un personnage secondaire, ça aurait dû être une romance H/H. Je pensais ne pas l’écrire au début. Je pensais que j’en avais fini mais maintenant je pense enfin à rédiger cette histoire. Mon objectif, cette année, est de finir Between Hello and Goodbye et, espérons-le, cette suite. Je voudrais publier au moins 2 livres cette année.

EN : I went through a really hard time last year, since the winter of 2019. The grief was just exhausting. I wrote The Sinner and published it in august of last year. I felt that I had said a lot of what I wanted to say about that experience and that was the last of that. I didn’t know what I was going to write, I didn’t think I was going to write romance again. I was kind of done and a little bit worried that I had no career anymore. I was really angry, it was a mess.

Since then, I’ve been working on myself to get out of that and I started writing a new book. I feel like I come out of something really hard. Writing this book is a “cleaner process”. It’s called Between Hello and Goodbye and I haven’t told anybody anything about it. Usually I do, I share things but this time I’m going to do this for me. It’s my “getting over darkness” book.

In The Sinner, I had promised a sequel for a secondary character, it would be an M/M book. I thought of not writing that one at first. I thought it was over but now I’m thinking of finally doing it. My goal, this year, is to do Between Hello and Goodbye and hopefully, this sequel. I want to do, at least, 2 books this year.

© Emma Scott

Merci beaucoup à Emma pour le temps qu’elle nous a accordé et d’avoir répondu à toutes nos questions.
EN : Many thanks to Emma for her time and for answering all our questions.

Pour continuer à suivre le travail d’Emma : Instagram , Goodreads et son site Internet.
EN : To continue following Emma’s work : Instagram, Goodreads and her Website.

Aurianne D.A

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