Les expos de l’été – Août 2016
Les sorties culturelles de l’été – Août 2016 |
Ne ratez aucune sortie cet été avec cet agenda pour le mois d’août 2016, il y en a pour tous les goûts !
Charles Gleyre (1806-1874). Le romantique repenti La France n’a jusqu’à présent jamais consacré d’exposition monographique à Charles Gleyre. Pourtant, celui-ci occupe une place majeure dans la peinture académique à Paris au milieu du XIXe siècle. La perfection lisse de sa facture et ses sujets majoritairement mythologiques ont pu longtemps faire croire à un esthète froid, conventionnel et aveugle aux révolutions de son temps. Les recherches en histoire de l’art ont toutefois fait prendre conscience du rôle important de son atelier, dont sortirent tant Jean-Léon Gérôme que Claude Monet ou Fréderic Bazille. Placée sous le signe du spleen et de l’idéal, l’exposition offre l’occasion, à travers les prêts majeurs du Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne, de se replonger avec bonheur dans les illusions de l’académisme. Artistes à Montmartre : de Steinlen à Satie (1870-1910) Le parcours chronologique de cette exposition dévoilera la transformation de Montmartre comme centre artistique majeur. La Butte Montmartre attira les artistes, à partir de 1870, par sa lumière, son charme champêtre et ses bas loyers mais aussi par l’effervescence artistique de ses cabarets. Des artistes venus de divers pays s’y installent ainsi que des musiciens et des poètes, à l’image d’Erik Satie. Au travers plus de 160 œuvres, cette exposition présentera le cheminement des grandes personnalités artistiques de Montmartre vers les avant-gardes artistiques du XXe siècle, dont le Bateau-Lavoir et la « bande à Picasso » restent les emblèmes incontournables. Olafur Eliasson Olafur Eliasson est l’artiste contemporain invité de l’été 2016 à Versailles. Né en 1967 au Danemark de parents islandais, son travail sonde la perception, le mouvement, l’expérience physique et le sentiment de soi. Avec sa dernière installation en France à l’occasion de la COP21, Eliasson a rendu les changements climatiques palpables avec Ice Watch, douze énormes fragments de glacier groenlandais, formant une horloge éphémère sur la place du Panthéon. En janvier 2016, Eliasson a reçu le prestigieux World Economic Forum Crystal Award, un hommage au travail accompli avec Little Sun, une lampe à énergie solaire visant à fournir une lumière propre et bon marché aux populations dépourvues de l’accès à l’électricité à travers le monde. Bercy par Robert Doisneau Bercy Village présente une exposition monographique de Robert Doisneau, le célèbre photographe d’après-guerre, connu dans le monde entier pour ses photographies emblématiques de Paris. Les visiteurs de la Cour Saint-Emilion s’immergeront dans l’histoire de ces anciens chais vinicoles, dans le Bercy des années 1970 et 1980, à travers trente photographies inédites, en noir et blanc et en couleur ! Portraits émouvants de ces derniers travailleurs des entrepôts de Bercy, instantanés de la fin d’une époque et clichés empreints de poésie d’un lieu à l’abandon : une véritable balade dans l’histoire du lieu sous le regard de ce photographe si singulier. L’Art et Le Chat L’exposition L’Art et Le Chat du Musée en Herbe présente « nez à nez » une trentaine d’œuvres emblématiques de l’Histoire de l’Art et l’interprétation qu’en fait Le Chat de Geluck. Le Matou philosophe rend hommage à Basquiat, Boudin, César, Fontana, Klein, Munch, Picasso, Soulages, Vasarely, Warhol…. et bien d’autres. GERARD PETRUS FIERET L’œuvre de Gerard Petrus Fieret (1924-2009) est l’une des plus étranges et subversives qui aient été produites dans les années 1960 en Europe. LE BAL consacre à ce poète, peintre et photographe néerlandais, la première exposition monographique présentée hors de son pays natal. De 1965 – date à laquelle il se procure son premier appareil, un Praktiflex – à la fin des années 1970, ce photographe autodidacte va se livrer à une pratique obsessionnelle et insatiable de la prise de vue. Il photographie tout : des femmes, des jambes, des enfants, des vitrines, des scènes de rue, lui-même, et d’autres femmes, des modèles, des étudiantes, des mères de famille, des danseuses, des anonymes, et puis des fragments de corps, des seins, des fesses, des jambes, des nuques… Ses photographies, tels des miroirs sans tain, lui permettent d’atteindre un paradoxe : en se cachant derrière le viseur, il se révèle et affirme sa présence au monde. Toujours en noir et blanc. En noirs surtout, parfois troubles, épais et toujours lumineux, magnifiés par des tirages aux dimensions inhabituelles pour l’époque, notamment le format 60 x 80 cm qui lui est cher. Transgressif, hors norme et hors du temps, Fieret malmène l’image et distord le réel à la recherche de « quelque chose de surnaturel, un sentiment d’éternel ». Le grand 8 de l’art urbain – La Réserve Malakoff On imagine… Un hangar, dans une rue de Malakoff : 2000m2 tout en poutrelles, en verrières, ciment, béton, néons. De l’indus’ pur jus. Beat Generation Le Centre Pompidou présente « Beat Generation », une rétrospective inédite consacrée au mouvement littéraire et artistique né à la fin des années 1940 et étendant son influence jusqu’à la fin des années 1960. Cette exposition exploite délibérément des modes de présentation des œuvres sonores et visuelles « low tech » (disques vinyles et tourne-disques, carrousels de diapositives, projecteurs 16 mm…). Elle illustre à quel point la Beat Generation, dans sa liberté d’expression, sa volonté de décloisonnement des disciplines et des cultures, son esthétique pauvre, extatique et contemplative, sa violence aussi, a conditionné les développements ultérieurs des contre-cultures contemporaines, dont elle apparaît comme l’origine et auxquelles elle permet de donner sens. MAK BOISSY Les toiles de Marc André Kouady Boissy s’imposent au spectateur sans explication formelle, mais nous entraînent dans un monde gai, aérien, coloré, dansant et joyeux. Sa démarche artistique est dominée par l’omniprésence des couleurs vives. Les couleurs sont utilisées comme des forces de la nature qu’il prend plaisir à conjuguer et qui nous emportent par leur énergie. Quant aux formes, abstraites, elles révèlent un monde animé, quasi animalier, où l’Homme a toute sa place. Miquel Barceló, Sol y sombra Peintre, dessinateur, sculpteur et céramiste, Miquel Barceló expérimente depuis ses débuts les techniques d’impression. Foisonnant, profondément original, son œuvre imprimé représente à ce jour près de deux cent cinquante gravures sur cuivre, sur bois, lithographies, sérigraphies et estampages. C’est tout naturellement que la BnF a choisi de faire découvrir la part méconnue de l’œuvre de Miquel Barceló en dialogue avec des dessins, des sculptures, des céramiques et des peintures, dans un parcours thématique construit autour d’une sélection de soixante estampes, travaux récents ou très anciens, qui rend compte de la cohérence et de la singularité de sa démarche. CROISIÈRE « STREET ART AVENUE » SUR LE CANAL SAINT-DENIS A l’occasion de l’Euro2016, le canal Saint-Denis s’est transformé en véritable avenue du Street Art ! Une vingtaine d’artistes français joue de leurs talents pour redessiner le canal Saint-Denis entre le Parc de la Villette et le Stade de France. BALADE STREET ART DANSÉE À LA BUTTES AUX CAILLES Venez participer à une danse /Ballade street art, avec Alexandra Fadin, artiste chorégraphe (la Matière en Mouvement), et Mouv’arts (pratique wutao et arts visuels), avec Isabelle Martinez, spécialisée en art contemporain et en pédagogie sensorielle. Édouard Moyse, peintre de la vie juive au XIXe siècle Édouard Moyse (1827-1908), peintre d’origine lorraine, s’est attaché à développer une œuvre de « genre israélite » – selon la formule de l’époque –, traitant à la fois des scènes de la vie juive et des moments historiques qui ancrent les principes défendus par les juifs émancipés intégrés aux nations européennes. Présentation inédite des oeuvres du plus important peintre juif français du XIXe siècle, cette exposition, organisée par le musée d’art et d’histoire du Judaïsme et le musée des Beaux-Arts de Nancy, permet la découverte d’une expression artistique méconnue du judaïsme. Les émaux de Limoges à décor profane. Autour des collections du cardinal Guala Bicchieri Autour d’un coffre rare ayant appartenu au prélat et collectionneur italien Guala Bicchieri (vers 1160-1227) et à travers d’autres pièces émaillées (médaillons, chandeliers…) seront abordés les principaux thèmes du décor profane limousin aux XIIe et XIIIe siècles. Les Hugo, une famille d’artistes Le musée y consacrera tous ses espaces – et sera exceptionnellement payant à cette occasion – pour faire découvrir les œuvres souvent inconnues des différents membres de la lignée : Victor Hugo bien sûr, autour de ses dessins et de ses décors, de son génie consacré à l’intimité, avec notamment la présentation exceptionnelle de la série des Souvenirs ; mais aussi celles de Mme Hugo et de sa belle-sœur Julie Duvidal de Montferrier (élève du baron Gérard) épouse d’Abel Hugo, les dessins d’enfant de François-Victor, les photographies et enluminures de Charles, les étonnantes gravures de l’étrange neveu Léopold mathématicien et artiste, élève de sa mère Julie Duvidal, les œuvres de Georges Hugo, le petit-fils célébré de L’Art d’être grand-père qui fut un peintre de talent et les œuvres de son fils Jean Hugo, une des personnalités de la Belle Epoque. Charles Le Brun Comme Delacroix pour le Romantisme ou Monet pour l’Impressionnisme, Charles Le Brun incarne à lui seul l’art d’une époque : le Grand Siècle, ce 17e siècle considéré comme un apogée de l’art français, qui rayonne à travers toute l’Europe. Au total, 235 chefs-d’œuvre sont réunis à Lens, dans une scénographie restituant aussi bien la grandeur du style Louis-Quatorzien que la nature intime des productions tardives de l’artiste. D’autres sont des révélations récentes, comme le Sacrifice de Polyxène découvert à Paris en 2012 dans la suite Coco Chanel, lors de la rénovation de l’hôtel Ritz. Dernière danse. L’imaginaire macabre dans les arts graphiques Le sujet macabre a accompagné l’histoire des arts graphiques depuis la fin du XVe siècle – avec des développements particuliers dans la vallée rhénane. L’exposition propose de décliner les variantes iconographiques du genre des « danses macabres », depuis ses formes primitives jusqu’aux crises et conflits ayant ponctué le XXe siècle. Elle réunit les œuvres de ses principaux représentants, depuis les maîtres de l’histoire de la gravure (Holbein, Dürer…) jusqu’aux grands noms des XIXe et XXe siècles (Grosz, Dix, Tomi Ungerer…). Sublime. Les tremblements du monde Frisson, sidération, « délicieuse horreur », autant de mots pour qualifier l’expérience du sublime – cette singulière sensation d’attraction mêlée d’effroi que nous éprouvons face aux déchaînements et à la puissance des éléments. Née au cœur du XVIIIe siècle, cette notion esthétique et philosophique offre le fil conducteur d’une relecture de l’histoire passionnelle et passionnée que l’humanité entretient avec la nature. Dans ce voyage oscillant entre une pensée du XVIIIe et une vision contemporaine, les interrogations esthétiques croisent les positions éthiques et les débats écologiques actuels. Le chemin en est scandé par les recherches d’artistes, vigiles et lucioles, qui éclairent l’histoire tumultueuse d’une passion ravageuse et ravagée entre une espèce occupante et son écosystème. Félix Buhot (1847-1898) Peintre d’atmosphères Dans le cadre du 3e festival Normandie impressionniste, consacré au thème des Portraits impressionnistes, le musée dresse celui d’un artiste valognais encore trop méconnu, Félix Buhot, qui aura partagé son existence entre Paris, les côtes normandes, l’Angleterre et la Bretagne. Près de 200 œuvres seront présentées, dont de nombreux dessins à l’aquarelle, à la gouache et au pastel. Ces œuvres sont issues de collections publiques et privées françaises, anglaises et américaines. Turner et la couleur Plaçant au cœur de son parcours la couleur, essence même de la création de Turner, cette exposition invite à redécouvrir la vie et l’œuvre de ce grand artiste sous un angle nouveau, jusqu’à présent inexploré dans les rétrospectives qui lui ont été dédiées. Dans un parcours à la fois chronologique, thématique et géographique, vous êtes invités à suivre les évolutions de la palette de Turner. Des tons délicats qui teintent ses croquis de voyage aux tonalités puissantes qui envahissent les plus célèbres toiles de la maturité, la couleur de Turner nous dévoile ainsi, salle après salle, le visage public et privé d’un artiste controversé, d’un homme mystérieux et d’un aventurier amant de tous les défis. Vous retiendrez surtout les qualités de ce coloriste prodigieux et subtil connaisseur des effets optiques et émotifs de la couleur, dont Claude Monet aurait dit qu’il savait « peindre les yeux ouverts ». L’impact de son œuvre est en effet incontestable sur les générations d’artistes qui ont donné vie, quelques décennies plus tard, à l’impressionnisme. Ingres et l’Italie L’Italie fut la seconde patrie d’Ingres. Il y vécut 24 ans en deux périodes distinctes. La première, à la suite de son Grand prix de Rome, entre 1806 et 1824 et la seconde, à la suite de sa nomination à la direction de l’Académie de France à Rome, installé dans la prestigieuse Villa Médicis qui domine au sommet de l’une des collines de la Ville Eternelle. Il visita de nombreux monuments qu’il admirait afin de découvrir « sur pièce », à la fois la grandeur de la civilisation romaine antique et la magnificence de la Renaissance italienne. Il parcourt le pays (Florence, Naples, Sienne), rapportant croquis et relevés des œuvres qui le fascinent. Des visages, une famille, Portraits de la famille d’Orléans, à l’époque des impressionnistes Les impressionnistes ont renouvelé le genre du portrait en adoptant une liberté nouvelle. Contemporains du développement de la photographie, Renoir, Degas, Pissarro ont peint la société de leur temps et ont donné naissance à une galerie de figures féminines et masculines de la première importance pour l’histoire de l’art moderne. En évoquant certains membres de la famille d’Orléans, des années 1860 jusqu’aux environs de la première Guerre Mondiale, la quarantaine de portraits présentés dans cette exposition dégagera le reflet d’une époque, celle des impressionnistes, en exécutant un pas de côté. Ce léger décalage aidera, à travers des œuvres de Jalabert, Barrias, Abbema, à découvrir une famille, dont l’image peinte, sculptée ou photographiée, reflète une certaine mondanité. Se feront jour également le goût pour le voyage et la chasse, la vie militaire, et, par endroits, les ambitions politiques. 1660 – La Paix des Pyrénées : politique et famille, l’Esprit de Velázquez L’exposition aborde, sous des angles différents, le triple contexte de conflit, famille et territoire dans lequel le traité s’inscrit. Une série d’objets tels que des médailles, des imprimés ou des estampes témoignent d’une intense activité belliqueuse qui vit s’affronter les monarchies française et espagnole. Ce fut un affrontement prolongé, en grande partie mis en scène dans les frontières intérieures des deux pays, particulièrement en Catalogne. De fait, une des conséquences du conflit fut précisément de modifier partiellement certaines de ces frontières. [© Olafur Eliasson au château de Versailles / Affiche L’Art et le Chat – Musée en Herbe / Affiche Miquel Barcelo – BNF François Mitterand / Maison Victor Hugo / Charles Le Brun, Le chancelier Séguier – RMN/Louvre / William Turner – Caumont Centre d’Art] |
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