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Les 50 ans du ministère de la culture et de la communication

26 mai 2009
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Cinquante années d’existence.
Le 3 février 1959, par un décret, le Général de Gaulle confie à André Malraux la mission de « rendre accessible les œuvres capitales de l’humanité, et d’abord de la France, au plus grand nombre possible de Français, d’assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel, et de favoriser la création des œuvres de l’art et de l’esprit qui l’enrichissent ». Le Ministère de la Culture et de la Communication est né.

D’abord appelé ministère des Affaires culturelles, cette institution tant désirée est en fait l’héritière de trois siècles de politique des beaux-arts, comme l’indique Maryvonne de Saint Pulgent, auteure de Culture et Communication. Les Missions d’un grand ministère. « Le pouvoir central en France s’est toujours senti investi [concernant la culture et les arts] avec plus ou moins d’intensité » précise-t-elle.

Depuis 1959, dix-neuf ministres se sont succédé pour organiser et faire valoir la culture au niveau national et régional. Au cours de ces cinquante années, les objectifs principaux du ministère et sa politique générale se sont organisées autour de quatre grandes lignes de force, selon Maryvonne de Saint Pulgent. L’institution a d’abord tâché de soutenir la création, grâce à la construction progressive de divers instruments (commande, publicité, protection sociale des artistes, maillage territorial en lieux de diffusion etc). La protection du patrimoine français ainsi que l’intervention du Ministère dans le domaine des industries culturelles, visant à établir une certaine régulation dans un secteur soumis massivement aux lois du marché se sont également imposées comme des missions prioritaires. Enfin, la dernière grande ligne directrice a consisté à poursuivre de manière permanente la démocratisation de la culture au travers de la recherche de nouveaux publics et de nouveaux partenaires, ainsi que la légitimation de nouvelles pratiques.

Les deux principales missions de la célébration.
Si l’heure est à la fête, les nombreux évènements organisés pour le cinquantenaire ne sont pas moins dépourvus de missions bien définies. « Le premier objectif de cette célébration est de permettre aux Français de mieux connaître le ministère et ses principales actions : soutien à la création, conservation du patrimoine, éducation artistique et culturelle, politique, audiovisuelle, aménagement du territoire, rayonnement international… » précise Odette Grzedrzulka, responsable de la mission de la célébration des cinquante ans du ministère. Pour rendre visible l’impact des actions du Ministère sur le territoire français, plusieurs opérations ont été prévues, comme par exemple l’ornement de tous les établissements relevant de sa compétence. Depuis le 3 février, ce sont 450 bâtiments qui ont été signalisés : musées, établissements d’enseignement supérieur de la culture, théâtres nationaux, conservatoires nationaux de musique, directions régionales des affaires culturelles, etc. Autre exemple d’évènements organisés à cet effet : une journée d’animation aura lieu en octobre dans les soixante-quinze établissements d’enseignement supérieur artistique et culturel dépendant du ministère. Les enseignants et étudiants auront l’occasion de présenter leurs travaux. « Beaucoup de gens ne savent pas que, chaque année, ces établissements forment plus de 30 000 étudiants à l’architecture, au spectacle vivant, au cinéma… Cette manifestation sera une excellente occasion de le découvrir », se réjouit Odette Grezegrzulka.

Néanmoins, si le désir d’informer le grand public sur les actions du ministère est affirmé, le cinquantenaire est également l’occasion de célébrer une aventure interne, celle d’un ministère qui n’a cessé d’évoluer et qui constitue l’histoire commune de tous les agents, actuels ou anciens, qui ont contribué à l’accomplissement de ses différentes missions. « Nous avons décidé de profiter de cet anniversaire pour renforcer la cohésion et l’unité du ministère et développer la culture d’entreprise », indique la responsable. Ainsi, le cinquantenaire du ministère se fête aussi bien de manière interne que de manière externe.

Des évènements précisément sélectionnés et labellisés.
Un ministère tel que celui de la Culture et de la Communication ne peut se célébrer de manière négligée. De ce fait, les évènements organisés pour le cinquantenaire ont été labellisés selon cinq critères par le Comité opérationnel de revue des projets (COREP). Pour obtenir le label, les évènements devaient remplir au moins trois des critères suivant : favoriser l’élargissement des publics, notamment par l’utilisation de nouveaux supports dématérialisés (nouvelles technologies de l’information et de la communication, jeux vidéos, etc.) ; mettre l’accent sur les formations, les métiers, les savoir-faire du ministère ; contribuer au maillage culturel du territoire ; développer l’éducation artistique et culturelle, favoriser les évènements susceptibles d’avoir un fort rayonnement international.

Ainsi, tout au long de l’année, une myriade d’évènements de qualité concernant tous les domaines de la culture célèbreront cet anniversaire aussi bien à Paris qu’en régions. C’est l’occasion de mieux comprendre en quoi consiste ce ministère et de faire le point sur l’histoire des domaines de l’art et de la culture en France lors de ces cinquante dernières années.

 

 

Site Internet :

 

– Un premier site, spécifique au cinquantenaire, a été inauguré le jour du lancement de la célébration : www.50ans.culture.fr. Il présente tout au long de l’année, l’ensemble des manifestations organisées à Paris et en Province.

 

 

 

Quelques actions :

 

 

 

Expositions :

 

– “1959 – 2009, 50 ans de culture” : l’exposition qui a ouvert ses portes le 3 février 2009 (182, rue Saint-Honoré – 75001 PAris), évoque les cinquante ans d’histoire du ministère en cinquante panneaux.

 

– Manufacture de Sèvres et Mobilier national : une exposition photographique, organisée par la Manufacture de Sèvres et le Mobilier national, sera présenté dans les jardins du Palais-Royal au cours de l’été 2009. Elle aura pour objectif de valoriser les svaoir-faire des artisans d’art de ces deux établissements.

 

 

 

Colloque :

 

– Un colloque, organisée par le Comité d’histoire du ministère de la Culture et de la Communication, aura lieu les 13, 14 et 15 octobre 2009, à l’Opéra comique. Il sera présenté par M. Elie Barnavi. PArmi les thèmes aborés figureront notament : “la construction de l’EUrope suppose-t-elle une politique culturelle commune ?”, “Aide à la cration : par qui te comment?”, “Le champ du patrimoine a-t-il des limites?”, “Patrimoine et identités colletcives”, “Les industries culturelles à l’heure des boulversements technologiques”.

 

 

 

Chloé Goudenhooft

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