Festival K-Live 2014 : Sète aux couleurs du street art
L’art urbain est au cœur du festival K-Live, à Sète, jusqu’au 15 juin. Pour sa 6e édition, le festival croise les disciplines et a mis le street art à l’honneur. Au fil des éditions, c’est un véritable musée à ciel ouvert qui s’est installé dans la ville. Parcours.
Sète, sur les hauteurs de la rue Paul Valéry, en plein cœur de la ville. Sur un échafaudage avec vue sur la mer, Julien Seth Mailland, bombe en main, s’affaire à une vaste fresque, l’un de ces visages rêveurs et poétiques dont il a fait une signature. Du crâne s’échappent les tentacules d’un poulpe, l’une des obsessions locales.
Au fil des rues, on croise donc des œuvres de C215, Alexöne ou encore Epsylon Point. Si certaines se sont effacées, comme un félin de Monsieur Chat qui accueillit un temps les voyageurs sortant en gare de Sète, d’autres perdurent, dont un mur de L’Atlas récemment restauré.
En 2014, outre la fresque de Seth, deux nouvelles œuvres attendent les flâneurs : d’élégants corbeaux signés Monsieur Qui à l’orée du port, un mur joyeusement fleuri par Kashink aux portes de l’école d’art. En parallèle, plusieurs autres lieux sont investis.
Le prestigieux Théâtre de la Mer accueille une installation de Sébastien Préschoux, des fils qui jouent avec l’art optique et le goût de ce créateur pour les lignes géométriques.
Temps fort du festival, l’ambitieuse exposition Klash 2 a pris possession de La Fondation, un vaste bâtiment du centre-ville actuellement en friche. Une dizaine d’artistes ont été choisis pour investir les murs. “J’ai voulu montrer la diversité de l’art urbain, qu’on voit trop souvent en marge de l’art contemporain”, explique Christèle Espinasse, commissaire de l’exposition, aussi prolixe qu’enthousiaste.
Collages ludiques avec Madame Moustache, installation aux allures de cauchemar futuriste pour Gérald Deloye, fresque à quatre mains pour le riche imaginaire convoyé par les crétaures de Bault et les paysages de GoddoG… Mais
encore les créations d’Honet, Paul et Martin, Thomas Canto, Virginie Amo Biondi, Aurélie Piau. Le champ est vaste. À découvrir jusqu’au 15 juin.
Sophie Pujas
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