Le K-Live étend son musée à ciel ouvert
Festival K-Live 2015 : sea, art & sound Avec Clet, Bault, Jan Kalab et Stew // Isaac Delusion, Fakear, Jabberwocky… Du lundi 1er au dimanche 28 juin 2015 Tarif : de 20 à 35 € pour les concerts Sète |
Jusqu’au 28 juin 2015
“Faire entrer l’art dans le quotidien” : tel est l’objectif du K-Live, festival sétois qui connaît cette année sa 8e édition, selon l’un de ses co-organisateurs, Yann Papastratis. L’événement conjugue programmation musicale et expositions. Depuis les origines, l’accent a été mis sur l’art urbain. Point d’orgue de cet intérêt : l’édification au fil des années du MACO, un musée à ciel ouvert. Chaque année, des artistes sont conviés pour investir les murs de la ville. Seth, Mr Qui, Kashink, Alexöne ou C215 : les surprises attendent les flâneurs à chaque coin de rue. Et une carte interactive a été établie pour permettre de traquer les œuvres… “C’est comme une rencontre amoureuse”, sourit Yann Papastratis, “il faut non seulement le bon mur pour le bon artiste, mais aussi que ce soit le bon moment”. Pour l’édition 2015, quatre artistes ont été mis à l’honneur : les Français Bault, Stew et Clet et le Tchèque Jan Kalab. Bault a tracé l’une de ses créatures fantasques sur les hauteurs. Stew a choisi un couple d’amants, baptisé “Les amoureux des bancs publics”, en hommage à Brassens, l’enfant du pays. Jan Kalab, tenant d’une abstraction, a créé une fascinante fresque jouant sur les jeux d’optique. Et Clet a détourné des dizaines de panneaux dans la ville. “Cela nous intéresse d’avoir à côté des œuvres monumentales des formats plus mobiles, qui offrent un parcours dans la ville”, explique encore Yann Papastratis. Autre temps fort du festival, l’exposition Klash, visible jusqu’au 28 juin à la Fondation. Le principe de cet événement qui connaît sa troisième édition ? Créer le choc entre art contemporain et art urbain. Le commissaire de l’exposition, Vincent Sillard, a choisi d’organiser la rencontre entre l’univers du Français Sébastien Préchoux et celui du jeune Russe Pokras Lampas. Le premier, adepte des géométries vertigineuses, a créé une installation de fils qui mime le rebond d’une balle de squash (le lieu étant une ancienne salle de sport). 1,5 km de fils qui grimpent jusqu’à 5 mètres de haut. “Il aime qu’on puisse déambuler dans ses œuvres, pour casser ce côté intouchable qu’on attribue parfois à l’art”, explique Vincent Sillard. Venu de la calligraphie, Pokras Lampas manie des lettres épurées avec élégance. Le dialogue entre séduction des lignes et sensualité des courbes s’opère avec naturel. Un festival plus que jamais à suivre. Sophie Pujas [Photos © Christophe Monteil] |
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