Le FestiWall au fil de l’Ourcq
FestiWall au fil de l’Ourcq Du 21 au 22 mai 2016 Parcours du canal de l’Ourcq au canal Saint-Denis Exposition The Wall La Rotonde de Stalingrad 10h à 20h |
Deux jours pour célébrer l’art urbain au sens large en un parcours avec pour fil conducteur le canal de l’Ourcq. Performeurs, “graffeurs”, danseurs et une exposition sur les murs de la Rotonde de Stalingrad. Louis Larret-Chahine, fondateur de la galerie The Wall et organisateur de l’événement, nous raconte. Entretien. Quel est le principe général de cette nouvelle manifestation ? Le FestiWall est un festival dédié au street art et aux cultures urbaines dont l’objectif est de mettre en valeur le nord-est parisien. Cette manifestation prend la forme d’un parcours itinérant au fil de l’eau – allant du canal de l’Ourcq au canal Saint-Denis – centré autour de la vingtaine de fresques réalisées le 21 mai 2016 par des artistes urbains. Vingt heures de programmation musicale, de nombreux ateliers et l’organisation d’un débat sur l’art urbain complètent la programmation. Environ 40 000 personnes sont attendues. La galerie The Wall exposera également à la Rotonde de Stalingrad des œuvres réalisées sur des Walls, les murs « prêts-à-graffer » inventés et fabriqués par la galerie. Quelle tendance de l’art urbain souhaitez-vous mettre en avant ? The Wall a pour vocation de contribuer à la mise en avant de l’art urbain sous toutes ses formes, du graffiti aux démarches les plus nouvelles. Des artistes émergents (Bab, Rays) comme reconnus (Tarek, Stew) apporteront aux murs du XIXe arrondissement l’amour dont ils ont besoin ! Stalingrad est un lieu historique par lequel le graffiti est arrivé en Europe. Faire partir le parcours de cet endroit permet à la fois de rendre un hommage à ce lieu disparu et de faire le point sur les évolutions contemporaines. Ne pas chercher à représenter toutes les tendances eut été paradoxal. Quelle est la réalité de l’expression “artiste urbain” ? Que veut-elle dire aujourd’hui ? Peut-on lui délimiter un territoire qui serait esthétique ? Intellectuel ? Ces questions sont fondamentales. C’est pourquoi la galerie The Wall a tenu à l’organisation d’un débat sur les critères de l’art urbain. L’art urbain se définit-il en fonction d’un lieu (la ville), d’un support (le mur) ou d’un outil (la bombe) ? Si la réponse la plus évidente semble être la combinaison de ces trois éléments, l’institutionnalisation de cette forme d’art l’oblige régulièrement à se réduire à l’une de ses composantes, fragment symbolique d’un ensemble fragile qu’il convient donc d’interroger. Ce débat réunira un cercle de personnalités du monde de l’art pour tenter d’y répondre (dans les locaux de l’école Sup de Pub le long du canal de l’Ourcq de 15h à 17h, le dimanche 22 mai 2016). Il se clôturera par la remise du prix The Wall pour l’art urbain, une dotation de 1 500 euros, attribuée à la fresque urbaine considérée la plus réussie durant l’événement. Dans ce festival, la moitié des artistes sont ceux représentés par la galerie. Est-ce qu’aujourd’hui ce genre d’événement est un passage obligé pour faire la promotion des artistes à un moment où il est difficile de faire venir les collectionneurs en galerie ? C’est inexact : tous les artistes participant au FestiWall collaborent avec la galerie. Une pièce de chacun des artistes, réalisée en amont sur un Wall – ces murs encadrés, au relief et aux incrustations uniques, inventés par la galerie –, sera exposée, le temps du festival, dans la galerie de la Rotonde de Stalingrad. Vous soulignez un de nos objectifs ! The Wall est effectivement une organisation dont le but premier est de servir les artistes. En conséquence, un soin tout particulier est apporté à la conception et l’organisation d’événements à forte valeur ajoutée, dont le FestiWall n’est qu’un des exemples. Mettre en avant le travail d’artistes formidables et vendre leurs œuvres dans la galerie afin qu’ils continuent à enchanter notre ville est un travail que The Wall poursuit avec une détermination sans faille. Propos recueillis par Stéphanie Pioda [Photos : Tarek / Fondateurs de la galerie The Wall (de gauche à droite Alexandre Chéronnet, Louis Larret-Chahine et Alice Timsit / AB, 64cmx84cm, 2016, œuvre créée pour le FestiWall / Tarek en train de préparer un Wall / Romain Froquet, 64cmx84cm, 2016, œuvre créée pour le FestiWall] |
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