Laure d’Eszlary : “J’ai toujours souhaité transmettre l’art au plus grand nombre”
Rencontre avec Laure D’Eszlary qui a créé en 2009 au sein de la fondation Culturespaces, des ateliers dansés d’histoire de l’art, à destination des enfants et des adultes.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis Laure d’Eszlary, médiatrice culturelle et danseuse.
Quelle formation avez-vous suivie ?
J’ai suivi un master en Histoire de l’art et un MBA en gestion de projets culturels.
Pouvez-nous expliquer ce qu’est “Réaliser Ses Sensations” ?
C’est une nouvelle forme de médiation culturelle, originale et ludique : des ateliers d’histoire de l’art dansés. J’associe la découverte d’œuvres d’art et leur interprétation en mouvements. Ces ateliers sont accessibles à tous. Après la découverte des œuvres d’art, les participants se laissent guider par les émotions ressenties grâce à des petits jeux dansés, pour offrir leurs interprétations personnelles.
Pouvez-vous nous parler de votre travail au sein de la fondation Culturespaces, qui propose un programme pédagogique adapté ?
Je travaille avec la fondation Culturespaces depuis 3 ans, je conçois également certains de leurs programmes pédagogiques et artistiques. Je souhaitais me spécialiser dans la médiation à destination des enfants en situation d’exclusion sociale, en situation de handicap ou hospitalisés, et ainsi apprendre à m’adapter à différents publics. Chaque atelier est unique !
En quoi ces ateliers sont-ils enrichissants pour les enfants ?
Les ateliers se déroulent dans la structure bénéficiaire, ce qui est un point important pour rendre l’art accessible. Ces ateliers sont agrémentés d’une visite au musée. Ce programme complet permet d’éveiller la curiosité des enfants, d’échanger librement avec eux sur ce qu’ils voient et ressentent face aux oeuvres, à l’aide de petits jeux par exemple. Enfin, un temps de création plastique amène les enfants à se lancer à leur tour dans la création.
Qu’est-ce qui vous a poussée à choisir cette voie ?
J’ai toujours souhaité transmettre l’art au plus grand nombre, le rendre accessible, qu’on soit connaisseur ou non.
Pourquoi avoir voulu concilier les œuvres d’art et la danse ?
Ce sont mes deux passions et dès le début de mes études, j’ai cherché une façon de les lier. L’idée est finalement venue assez naturellement : découvrir des œuvres est une action sensorielle, je souhaitais pousser cette expérience encore plus loin, en impliquant pleinement, corporellement, les participants. Les jeux dansés sont là pour aider chacun à se lancer dans le mouvement, à exprimer ses ressentis et ses émotions. C’est aussi un moyen de comprendre les techniques utilisées par les artistes, leurs gestes… On s’imprègne totalement de l’œuvre !
Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui débute dans votre métier ?
Le premier conseil est qu’il ne faut rien lâcher ! La médiation n’est pas un métier toujours facile, il faut savoir captiver son auditoire, transporter son public dans une histoire. Je pense que le plus important est de savoir s’adapter à son public et d’aimer échanger autour de l’art.
Plus d’informations sur le site internet de Laure d’Eszlary.
Propos recueillis par Aurélie Celdran
Articles liés
“Riding on a cloud” un récit émouvant à La Commune
A dix-sept ans, Yasser, le frère de Rabih Mroué, subit une blessure qui le contraint à réapprendre à parler. C’est lui qui nous fait face sur scène. Ce questionnement de la représentation et des limites entre fiction et documentaire...
“Des maquereaux pour la sirène” au théâtre La Croisée des Chemins
Victor l’a quittée. Ils vivaient une histoire d’amour fusionnelle depuis deux ans. Ce n’était pas toujours très beau, c’était parfois violent, mais elle était sûre d’une chose, il ne la quitterait jamais. Elle transformait chaque nouvelle marque qu’il infligeait...
La Croisée des Chemins dévoile le spectacle musical “Et les femmes poètes ?”
Raconter la vie d’une femme dans sa poésie propre, de l’enfance à l’âge adulte. En découvrir la trame, en dérouler le fil. Les mains féminines ont beaucoup tissé, brodé, cousu mais elles ont aussi écrit ! Alors, place à leurs...