Interview Steven Vandeporta – exposition « s a l * p e »
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s a l * p e Co-curateur Steven Vandeporta Du 6 mars au 23 mars 2014 Ouvert sur rdv en appelant le 06 33 24 29 19 Galerie Nicolas Hugo |
Steven Vandeporta, commissaire de l’exposition « s a l * p e », nous présente en exclusivité sur Artistik Rezo son travail autour de l’artiste Renaud Bargues.
Steven Vandeporta, pour la première fois tu te lances dans la création d’exposition en collaboration avec la Galerie Nicolas Hugo. Peux-tu nous parler de ton travail de commissaire pour l’exposition « s a l * p e » ? Cette exposition est née de mon souhait de présenter le travail de Renaud Bargues pour lequel j’ai eu mon premier réel coup de cœur cet été à Arles. Après avoir longuement discuté avec l’artiste, j’ai présenté son travail au galeriste Nicolas Hugo qui a tout de suite été séduit également. Mon commissariat consiste en la mise en relation d’un galeriste et d’un artiste, la conception de l’accrochage, la diffusion, mais aussi la coordination de notre petite équipe. À nous trois nous avons donc sélectionné les œuvres, les supports et le titre de l’exposition. Un bon mix pour monter à bien ce projet et j’en profite d’ailleurs pour les remercier tous les deux de me suivre. Pourquoi le choix de ce titre ? Et pourquoi pas ? Ce titre n’est pas qu’une insulte. Ne le voyez pas comme ça. D’ailleurs de part sa censure elle ne l’est plus du tout. Non sérieusement ce nom est parti d’un dessin de Renaud que nous avons choisi pour l’exposition. Cette œuvre représente le côté acidulé et sexy du travail de l’artiste. À quel public vous adressez-vous ? À tout le monde ! Étudiants, parents, artistes, passionnés, galeristes, hésitants, confirmés ou curieux, tous sont invités à venir découvrir cette exposition. Ils seront confrontés à une œuvre généralement accessible, emprise de sens et de références à l’histoire de l’art. Le coup de crayon rapide, presque automatique révèle en deux traits la représentation du quotidien, du banal ou encore de l’artistique. Un commissariat d’exposition peut-il être encore « subversif » aujourd’hui ? Et comment ? Le travail d’un commissaire d’exposition est de proposer une lecture de l’œuvre d’un (ou plusieurs) artiste(s). Il doit en faire sortir un sens, un regard et susciter un avis chez le spectateur. En partant d’un propre coup de cœur, je me lance le défi de le provoquer chez d’autres. Un commissariat peut-être subversif, pas certain que le mien le soit, seules quelques œuvres pourraient être perçues comme dérangeantes. Mais j’ai surtout voulu prendre tout le travail de l’artiste. J’ai 21 ans, c’est peut-être en cela que mon commissariat renverse l’ordre établit en exposant les choix d’un jeune débutant. Finalement, la provocation n’est pas dans les images sexuelles de l’exposition « s a l * p e », l’art en est plein et ce n’est pas d’hier. Le but n’est pas de choquer, il est de donner à voir. Après chacun se fait son avis, un avis par regardeur, tous différents et c’est ça le plus excitant ! Quels sont vos projets futurs ? J’attends de voir comment cette exposition va se dérouler et je continuerai à rencontrer les artistes dont j’aime le travail, cela donnera peut-être naissance à des expositions s’ils me font à nouveau confiance. Pour le reste, je vais continuer mes études à l’ICART en médiation culturelle et dans le marché de l’art. Mais surtout rester sur tous les fronts : poursuivre mes stages et toujours plus approfondir ma soif d’art. Propos recueillis par Michela Marino A decouvrir sur Artistik Rezo : [Visuel : © Valérie Franc-Houge ] |
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