Hopare : “Le classicisme et l’art urbain peuvent coexister”
Hopare investit la place du Louvre avec cinq sculptures jusqu’au 30 mai 2021. L’occasion de rencontrer cet artiste qui, depuis plus de 15 ans, s’exprime entre la rue et son atelier.
Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours artistique et de vos inspirations ?
J’ai façonné mon histoire dans des entrepôts désaffectés et dépôts ferroviaires. Cela fait maintenant 18 ans que j’ai touché ma première bombe aérosol. J’ai commencé à peindre avec le graffiti et le travail de la lettre, avant de m’orienter vers l’abstraction. Les portraits sont arrivés après mon premier voyage, à New York, grâce à mes rencontres et des moments de vie partagés.
Vous exposez actuellement place du Louvre. Que cela représente-t-il pour vous ?
Cela représente un aboutissement : voilà mes œuvres face au musée le plus exceptionnel au monde commandité par Louis XIV, là où figurent les œuvres iconiques des plus grands maîtres ! En exposant face à cette sublime colonnade du Louvre, j’espère parvenir à faire ressentir quelque chose aux passants. Cela permet de montrer – de prouver – que l’art urbain peut entamer un dialogue avec des institutions muséales, que le classicisme et l’art urbain peuvent coexister.
Que représentent ces sculptures ?
La sculpture monumentale de l’installation est un bronze (gold) représentant un visage aux traits féminins, accompagnée de quatre bronzes, deux « Primo » et deux « Catharsis » aux figures d’hommes. Avec ces visages, ceux du monde tournés vers l’art, l’avenir, la transmission, l’Autre, ce projet lance un message d’humanité.
Est-ce la première fois que vous exposez des sculptures dans l’espace public ?
Oui et j’espère que ce ne sera pas la dernière !
Diversifier les médiums et les techniques est-il essentiel dans votre travail ?
Oui, c’est même la base de mon travail. Je travaille autant le dessin que la gravure ou la sculpture car j’essaye sans cesse d’enrichir mon travail.
Propos recueillis par Victoire Youf
Site internet et Instagram de l’artiste
Exposition organisée par l’Agence DS, en partenariat avec la Mairie de Paris, le Comité municipal d’animation culturelle du 1er et le Musée en Herbe.
« Les sculptures d’Hopare lui donnent l’occasion d’explorer plus avant les possibilités formelles de la dissociation du visage d’avec son enveloppe. Au contact de l’air, la gravité du métal se métamorphose en paperolles de feuilles d’or, dont on ne sait si elles couvrent le visage ou en émanent, apportant au bronze une inédite fragilité. Un souffle de vie. »
Stéphane Corréard, critique d’art et commissaire d’expositions
À découvrir sur Artistik Rezo :
Hopare expose à l’Atelier Richelieu, de Louise Tramoni-Venerandi
Exposition “Human” de Hopare – Galerie 42b, d’Artistik Rezo
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