Guillaume Dorvillé Portrait
Sans doute, il y a en cela, chez lui, quelque chose du moraliste .
On y retrouve ce même plaisir d’insister toujours sur le mauvais côté des choses, de mettre au jour cette face cachée, cette face dissimulée du monde qui aurait sans doute mieux fait de le rester, mauvaises raisons, fâcheux penchants, fût-ce sous les phénomènes ou les comportements en apparence les plus innocents.
De sorte que ce mal peint, ce mal dessiné, dont on parlait tout à l’heure, on comprend maintenant qu’ils sont un peu l’équivalent visuel du mal joué et mal chanté des Sex Pistols. Never Mind the Bollocks. Ses coups de pinceau, ce sont un peu comme les riffs de Steve Jones. Ses couleurs, comme le timbre rugueux de Johnny Rotten. La meilleure manière, donc, et la plus précise, de donner forme à un même cri, à la même révolte. Car c’est bien elle, de fait, qu’il décline, résolument, au fil de séries aux titres évocateurs, tels que A Ride to Hell ou Je balance la purée jusqu’à la comète de Halley. Peindre, oui, comme on balance la purée. Sans doute les oeuvres de G. Dorvillé présententelles, de ce point de vue, quelque chose qui rappelle celles de l’expressionnisme allemand. Comme celles de Nolde, Schiele, Kokoschka, les oeuvres de G. Dorvillé sont un cri du moi jeté à la face d’un monde qu’il refuse, dont il ne sauraient percevoir que la laideur, et l’exhiber.
À cette différence peut-être vis-à-vis de l’expressionnisme, que Guillaume Dorvillé y met aussi quant à lui de l’humour. Et si l’on rie certes ici d’un rire qui a quelque chose de grinçant, il n’en reste pas moins, tout de même, que l’on rit.
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