Enkidu Sugata, un artiste du nouveau monde ?
Enkidu Sugata est à cheval entre le réel et le virtuel, entre le tangible et le non tangible. Art génératif, ésotérisme… Découverte de cet artiste et ses mille et une esthétiques.
Depuis quelques années, l’art numérique prend de l’ampleur et commence à se mêler naturellement à l’art dit “physique”, avec notamment l’avènement des NFT. Ces plateformes de ventes, d’échanges, de diffusion d’art en ligne se développent en effet de plus en plus.
M’intéressant à ces nouveaux accès à l’art, je tombe parfois sur des artistes surprenants sur les réseaux sociaux. Ce fut notamment le cas d’Enkidu Sugata, dont je vais vous parler ici.
C’est sur Instagram que tout a commencé, grâce à un ami habitué à partager ses différents coups de cœur artistiques via ses stories. Je tombe alors sur une œuvre dont il m’est impossible de cerner le médium : peinture sur toile ? Art génératif ? Les deux combinés ?
Interloqué, je me rend donc sur la page d’Enkidu Sugata afin d’en voir davantage. Chaque œuvre est un ensemble de textures, de jeux de couleurs, de courbes, de personnages, d’ambiances… Sur certaines, on distingue des silhouettes se rapprochant de formes humaines. Sur d’autres, on se retrouve face à un genre de démon, divinité, peut-être des personnages purement fictifs. Ce qui est sûr, c’est que nos iris et notre imaginaire sont stimulés.
Étant maintenant convaincu de la qualité de son travail, j’essaie de savoir qui est cet artiste. Cependant, aucune information concrète n’est disponible, à l’exception de sa biographie Instagram : quelques mots sur son type d’art, des NFT en préparation. L’artiste naviguerait entre Séoul et Paris. Ça s’arrête là.
Je vous propose donc de découvrir l’univers d’Enkidu Sugata de façon plus détaillée, à travers deux de ses œuvres.
Frozen Memories
On observe dans cette œuvre deux silhouettes se rapprochant beaucoup de l’onirisme asiatique : deux sortes de démons/divinités (Yōkai, Oni), une géométrie assez abstraite avec cette impression de mouvement figé donnée par les différentes courbes, et ces écritures dont on ne peut déceler l’origine. On se rapproche ici d’une imagerie assez chimérique.
Les deux personnages, dont ce masque flottant sans corps, nous fixent du regard. On note également un véritable travail de texture et de couleur effectué sur les corps, le fond de l’œuvre et ces bleus assez ternes.
Difficile de deviner les techniques utilisées ici : de la peinture pure aux algorithmes…
Me After Akira
Bien qu’on reste dans le même univers, le résultat de cette œuvre est complètement différent de Frozen Memories. Deux atmosphères se répondent dans Me After Akira ; d’un côté la sérénité dégagée par le ciel bleu et ses quelques nuages, de l’autre cette tête de profil, énorme, sur le point d’exploser.
On observe ici un travail de texture qui fait penser au magma, un mélange de chair et de nuages d’explosion. Grâce au titre, on comprend la référence directe à Akira – film d’animation culte qui remet en cause notre société – et le rapport à la violence psychique que chaque individu peut rencontrer. On retrouve également dans Me After Akira, cet assemblage de calligraphie d’origine inconnue.
Encore une fois, il est difficile d’identifier précisément les techniques de création utilisées : crayons, peinture, algorithmes…
Plus d’informations sur le compte Instagram d’Enkidu Sugata.
Valentino Said-Cherif
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