Derniers jours – Dran au Palais de Tokyo
Exposition collective Inside Commissaires : Jean de Loisy, Daria de Beauvais et Katell Jaffrès Avec Jean-Michel Alberola, Dove Allouche, Yuri Ancarani, Sookoon Ang, Christophe Berdaguer & Marie Pejus, Christian Boltanski, Peter Buggenhout, Marc Couturier, Nathalie Djurberg & Hans Berg, Dran, Marcius Galan, Ryan Gander, Ion Grigorescu, Hu Xiaoyuan, Eva Jospin, Jesper Just, Mikhail Karikis & Uriel Orlow, Mark Manders, Bruce Nauman, Mike Nelson, Numen/For Use, Abraham Poincheval Araya Rasdjarmrearnsook, Reynold Reynolds & Patrick Jolley, Ataru Sato, Stéphane Thidet, Tunga, Andra Ursuta, Valia Fetisov, Andro Wekua et Artur Zmijewski Jusqu’au 11 janvier 2015 De 12h à minuit tous les jours, sauf le mardi Fermeture exceptionnelle à 18h les 24 et 31 décembre Plein tarif : 10 € Réservation en ligne Palais de Tokyo M° Alma Marceau |
Jusqu’au 11 janvier 2015
Dran donne la mesure de son talent au Palais de Tokyo pour l’exposition Inside. Courez-y ! Des lignes à la bombe, raturées, qui plongent poétiquement le long d’un escalier. Des personnages aériens et torturés. Les tentacules d’un poulpe, la toile d’une araignée, les pièces d’un puzzle qui partent à l’assaut des murs. L’œuvre de Dran pour l’exposition Inside est une plongée dans son univers, celle de l’un des plus passionnants artistes issus de l’art urbain. Ce trentenaire a fait ses armes à Toulouse, où il a été remarqué par Banksy lui-même. Il a aujourd’hui investi le Palais de Tokyo, sur plusieurs niveaux d’un escalier souterrain, marquant un pas majeur dans sa trajectoire. Car ce lieu explore ses obsessions, jusqu’au vertige. Les images de l’enfance sont présentes, toujours détournées par un humour très noir, une ironie constante. Un Pierrot étrangement perché dans un arbre, guetté par un renard. Pinocchio brisant ses chaînes, une bombe en poche, malgré les conseils de Jiminy Cricket. Un éléphant volant qui tient autant du Dumbo sous acide que d’un Ganesh anémié. Le chat du Cheshire, plus sardonique que jamais. Dran n’est guère de ceux qui confondent enfance et douceur. Croix et crânes cultivent le goût du macabre. Les contradictions d’une société schizophrène quant à la place de l’art sont relevées, comme avec ce policier graffant. Sa poésie est loin de toute mièvrerie, métamorphose du plomb de l’existence en tracés délicats, riches de détails. À l’entrée, on lit ces lignes à la bombe, qu’on a du mal à ne pas voir comme programmatiques : “Quand je peins, je crache le noir en moi. Plus je peins moins j’ai mal. Heureusement il y aura toujours de la peinture. Sophie Pujas |
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