0 Shares 4631 Views

L’univers tourmenté de Daniel Johnston

28 octobre 2009
4631 Vues
danieljohnston-thumb-310x426

 

Véritable figure culte de la scène musicale alternative américaine, admiré et soutenu par Sonic Youth, Larry Clark, feu Kurt Cobain ou encore David Bowie, Daniel Johnston est considéré comme le père putatif de l’Anti Folk et écume depuis des années les festivals plus ou moins underground de la planète, apportant avec sa candeur et ses incroyables mélodies une fraîcheur inhabituelle sur la scène musicale. Souvent assimilé à un artiste brut de la pop music – il fait face depuis l’adolescence à de sérieux troubles psychologiques ayant à la fois accéléré et perturbé son parcours créatif – Daniel enregistre ses premières chansons sur des cassettes auto-produites au tout début des années 80. Il compose et dessine à ce moment là depuis de nombreuses années, notamment pour impressionner Laurie, un amour contrarié qui l’obsède depuis le lycée et qui est encore aujourd’hui un des sujets centraux de son œuvre, au coté des Beatles, Brian Wilson et Jack Kirby auxquels il voue un véritable culte.
imsooryimhappyweb
Le bouche à oreille aidant, Daniel Johnston est passé des enregistrements lofi de ses débuts à des albums proposant une production plus élaborée à l’instar de « Rejected Unknown (1999) et « Fear Yourself » (2002) . « Discovered / Covered » (2004), rassemble sur un double CD les versions originales de ses classiques, couplées à des reprises par Beck, Tom Waits ou Mercury Rev. Les compilations « Welcome to my world » (2006) et « Lost and found » (2006) ont accompagné la sortie au cinéma et en DVD du film de Jeff Feuerzeig « The Devil and Daniel Johnston » (prix du meilleur réalisateur au Festival de Sundance 2005), familiarisant ainsi une audience plus large à son univers.

Salué par le monde de l’art contemporain pour son univers pictural, véritable hommage aux super héros qui ont bercé son enfance, Daniel Johnston est encore plus prolifique avec les stylos feutres qu’au piano. Comme pour ses chansons, la vie et les dessins de Daniel Johnston sont indissociables. Ses images – véritables défilés obsessionnels de Captain America, Casper le fantôme et autres blondes californiennes souvent aux prises avec des forces maléfiques – évoquent une mythologie toute personnelle qui dépasse largement le cadre individuel pour symboliser la schizophrénie de la société américaine dans son ensemble. Une société violente, à la fois puritaine et hyper sexualisée que Daniel, éternel outsider, observe et commente avec une touchante naïveté.


source/ arts factory

 

Plus d’informations sur le site de Daniel Johnston.

Daniel Johnston expose à la galerie nantaise Heidigalerie.

Articles liés

“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée
Agenda
52 vues

“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée

Depuis le 8 novembre, le Palais de la Porte Dorée accueille une double exposition inédite, “Chaque vie est une histoire”, qui investit pour la première fois l’ensemble du Palais, de ses espaces historiques au Musée national de l’histoire de...

“Les Imitatueurs” à retrouver au Théâtre des Deux Ânes
Agenda
51 vues

“Les Imitatueurs” à retrouver au Théâtre des Deux Ânes

Tout le monde en prend pour son grade, à commencer par le couple Macron dans un sketch désormais culte, sans oublier Mélenchon, Le Pen, les médias (Laurent Ruquier & Léa Salamé, CNews…), le cinéma, la chanson française (Goldman,  Sanson,...

La danseuse étoile Marie-Agnès Gillot dans “For Gods Only” au Théâtre du Rond Point
Agenda
67 vues

La danseuse étoile Marie-Agnès Gillot dans “For Gods Only” au Théâtre du Rond Point

Le chorégraphe Olivier Dubois répond une nouvelle fois à l’appel du Sacre. Après l’opus conçu pour Germaine Acogny en 2014, il poursuit, avec For Gods Only, sa collection de Sacre(s) du printemps qu’il confie cette fois-ci à la danseuse...