Cleya : “Los Angeles m’a apporté une plus grande facilité dans la réalisation de mes projets”
Rencontre aujourd’hui avec Cléa, photographe bordelaise. Elle nous raconte l’histoire d’une passion, finalement devenue son métier, et sa vision de la photographie.
Comment en es-tu venue au métier de photographe ?
Mon papa est passionné de photographie depuis très jeune. Il a connu l’argentique, puis est vite passé au reflex lorsque ceux-ci sont apparus. Je l’ai donc toujours connu un appareil dans les mains, jusqu’à ce que j’ai mon premier petit appareil numérique avec lequel je ne faisais que des vidéos (rires). Puis j’ai eu mon premier reflex, un boîtier dont mon papa ne se servait plus. Au lycée, j’ai commencé à pratiquer un peu plus avec mes amies. De fil en aiguille, cette activité a pris de plus en plus de place dans ma vie, jusqu’à ce que je décide d’en faire mon métier fin 2019, après avoir fini mes études, qui n’avaient pas de rapport avec la photo !
Qu’est-ce que ton séjour à Los Angeles a pu t’apporter dans ce domaine ?
Los Angeles est une ville immense ! On s’y sent vite seule… J’étais à Los Angeles pour mon stage de fin d’études, ce qui m’occupait toute la semaine. Je dédiais alors mes week-ends à la photographie. J’ai vite pu intégrer une minuscule partie du réseau d’artistes vivants à Los Angeles, grâce à Facebook d’abord, puis Instagram. La ville du cinéma attire forcément de nombreuses personnes qui, comme on est aux États-Unis, doivent savoir tout faire. Ainsi, un acteur aspirant est également bien souvent modèle, danseur ou chanteur. Il y a de nombreuses activités connexes à la photographie et au cinéma, comme le maquillage ou le stylisme. J’ai pu rencontrer des professionnels facilement pour créer des projets avec plus d’ampleur. Los Angeles m’a apporté une plus grande souplesse, une plus grande facilité dans la réalisation de mes projets, grâce à la diversité des profils et leur profusion.
Quels sont les artistes qui ont pu t’influencer ?
Je travaille sur “deux tableaux” à la fois : je réalise de la photographie sociale, pour les particuliers, les mariages, les grossesses, les séances en famille… Et je réalise un travail que j’oriente de plus en plus vers les professionnels, que je veux plus commercial et plus créatif. Je dirais donc Diane Villadsen, artiste photographe de San Francisco qui travaille énormément la couleur. Ma vision photographique s’est principalement développée à travers Instagram, où j’ai également découvert Marina Williams, qui m’inspire sur les deux pans de mon travail. Le duo de photographes The Marbles est également une source d’inspiration dans mon travail commercial et Baptiste Hauville est un incontournable des images de mariage.
Quelle est la tâche que tu préfères dans ton travail ?
Clairement, je préfère la prise de vue. Lorsque j’ai travaillé pour mettre en place une vision et qu’elle se réalise sous mon appareil, ou lorsque je travaille sur un mariage, sur un reportage pour particuliers, et que je ressens le bonheur des gens, la dynamique… Il y a alors comme une adrénaline qui se crée !
Quels sont aujourd’hui tes projets, tes envies ?
Aujourd’hui, j’aimerais vraiment développer encore plus ma branche dédiée au mariage. Je veux photographier plus d’amour et aiguiser mon œil à réagir sur le moment, à mieux improviser pour créer des images toujours plus intemporelles, esthétiques et riches de sens pour les mariés. Je vois dans le mariage un tout autre pan de créativité, plus poussé par l’authenticité et la spontanéité, qui m’attire et me motive énormément. Concernant la partie commerciale de mon travail, je souhaiterais l’affiner afin de mieux forger mon identité créative, trouver ce qui me plaît vraiment et pourquoi je le fais. Il me faut assembler les meilleures images de ma création, afin de réaliser un portfolio fort et possédant une vraie patte, une vraie diversité, afin de pouvoir toucher des marques qui me parlent et à qui je pourrais correspondre.
On voit de nombreux photographes qui s’essayent aujourd’hui à l’audiovisuel, notamment en direction de la photographie ou en réalisation de clips par exemple. Est-ce que ce sont des extensions de ton travail qu’il t’intéresserait un jour d’explorer ?
La vidéo a longtemps été quelque chose que j’ai laissé de côté… D’abord parce que je suis autodidacte et que j’ai jugé qu’il était déjà important que je maîtrise la photographie avant de me lancer dans un nouvel apprentissage. Et puis aussi un peu par manque d’intérêt et rejet de la mode. Mais il faut se souvenir que mes premiers projets avec un appareil étaient de nature vidéo. Bon, des vidéos en pagaille de souvenirs familiaux mais ce souvenir m’a rappelé pourquoi j’aimais tant capturer les instants en particulier. J’ai également récemment fait quelques tests vidéo, à destination de mini-clips promotionnels pour une marque de bijoux… À suivre !
7 – La question recommandation : quels artistes conseillerais-tu aux lecteurs de découvrir ?
Évidemment ceux que j’ai déjà mentionnés ! Puis, je dirais Inés Berrocoso, Weekend creative, Laurence Revol, Blandine Garchery et terminons avec Chloé de Coco Egia, photographe de mode et de mariage qui met son talent au service de sa polyvalence.
Suivez le travail de Cléa sur son compte de photographies mode, ainsi que sur son site Cleya Asulon, et son compte de photographies de mariage & lifestyle.
Propos recueillis par Loïck Piovesan
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