Chute de Pépites : rencontre avec Catharina Rigobert
“Félicitation madame l’écrivaine !” Ce titre est le premier commentaire reçu par l’artiste de la part de Madame Armand, sa professeur de français au collège. En 2011, après avoir effectué sa scolarité en Guadeloupe, notre artiste en herbe débarque sur Lyon, voulant devenir journaliste, puis juriste, mais ne tardant pas à laisser sa passion l’emporter ! Elle commence son écriture sous la forme de Post-It, de quoi faire sourire l’écrivain Lucas Clavel.
“Emporter des gens dans mon univers, mais non que mon univers devienne celui de tout le monde”. Pour se faire, Catharina va nouer son écriture à la musique. Qu’elle soit de la K Pop, du Rock ou encore de la variété française, la musique rime avec diversité et mène selon l’écrivaine à une histoire où chacun peut s’identifier.
Son livre rime aussi avec une inspiration picturale : ”une photo est un moment qui va t’appartenir pour l’éternité”. En effet, la photographie est une coupure dans le temps et va permettre de fixer un moment précis. Catharina a fait le choix de capter ses images de manière dialectique, par la profondeur du duo noir et blanc. “C’est l’amour tue l’amour”.
Selon Catharina, le meilleur moyen de rompre est d’écrire à son ex un livre sincère et constructif. Pour le thème de son premier recueil de poèmes publié, elle décide de mettre cartes sur table avec ses lecteurs et de parler de son univers : “Écrire c’est faire le vide en toi, les phrases c’est la finalité”. Mais également de pouvoir déverser ses émotions et ses tourments à travers ses lignes : “la souffrance s’invite à ma table”.
“ On peut garder de bonnes choses, mais c’est la peine qui reste”.
Elle souhaite effectuer un triptyque, sur le thème de la relativisation : “vieillir est obligatoire, grandir est un choix” comme dirait Youssoupha.
Son premier recueil se découpait en argumentant les multiples aspects positifs et se terminant par le remerciement de sa relation passée, puis le second concerne davantage les choses à changer dans une relation et la succession d’émotions qui ont rempli l’artiste, on peut parler d’une “rupture tentée de conditions”. Elle souhaiterait terminer son troisième livre sous la forme de roman évoquant le point de vue extérieur et le soutien qu’elle a pu avoir à travers cette période difficile. “Evoluer dans son écriture et proposer une continuité avec un personnage tourmenté. Pouvoir mêler l’imaginaire à ma vie est essentiel”.
“Jouer au jeu de l’amour ? Deux règles :
– ne jamais tout donner
– s’arrêter avant qu’il n’advienne plus rien de sa personne”.
Le conseil de la fin serait que la meilleure chose à faire lors d’une rupture est de se laisser le temps d’avoir mal : “La pression de la dépression, je la réprime. La déprime qui prime, je l’opprime”.
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