Chloé Bruneau et Guillaume Fabius racontent l’aventure Muséonaute
Chloé Bruneau et Guillaume Fabius racontent l’aventure Muséonaute 2 mars 2017 |
Le 2 mars 2017 Rencontre avec Chloé Bruneau et Guillaume Fabius, deux étudiants à l’école du Louvre qui réalisent des vidéos vulgarisant l’histoire de l’art sur YouTube. En dix minutes top chrono, Muséonaute nous informe sur un thème précis, avec sérieux et humour. Comment vous est venue cette idée de Muséonaute ? Chloé : C’est une heureuse coïncidence ! J’avais cette idée depuis quelques années, comme un rêve un peu inaccessible. Je me suis mise à y penser très sérieusement vers mars 2016. J’ai alors écrit des brouillons de scripts, des idées. Il se trouve que de son côté Guillaume y pensait aussi. Guillaume : Nous nous sommes rencontrés aux mercredis de la Petite Galerie du Musée du Louvre. Il s’agit d’une table ronde où les étudiants interviennent de manière journalistique. Nous en avons fait quatre ensemble, et par hasard l’un de nous deux a amené le sujet dans une conversation. En effet, nous sommes tous les deux des férus de chaînes YouTube. Or, nous nous sommes rendus compte qu’il n’y en avait pas beaucoup vulgarisant l’histoire de l’art. Et notre idée était différente de ce qui se faisait déjà. [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=by09PwR4Fkg[/embedyt] Vos vidéos se caractérisent par un ton humoristique. Cela est-il dû à la volonté de viser un public particulier ? Chloé : C’est le ton que nous avons envie d’avoir. Nous nous amusons en faisant les vidéos et cela transparaît forcément. Guillaume : Nous voulions voir une chaîne d’histoire de l’art moins scolaire ou académique et produire une vidéo qui soit plaisante à réaliser. Chloé : Nous souhaitons toucher des gens qui ne vont pas au musée, plutôt un public de jeunes qui n’a pas de connaissances en histoire de l’art. Et l’humour nous semble être un prérequis pour rendre cela accessible et attractif. Guillaume : Muséonaute offre l’accès à un thème de manière plus légère, plus piquante. Nous essayons de viser un public large, notamment les collégiens, qui ont un brevet d’histoire de l’art, et les personnes de 30 à 40 ans qui s’intéressent à la culture, sans forcément avoir beaucoup de connaissances en la matière. Nous nous adressons aux étudiants en histoire de l’art. C’est d’ailleurs ce public que l’on touche particulièrement, les 18-26 ans, surtout les femmes. Donc, nos cibles se diversifient, avec l’objectif de toucher les collégiens jusqu’aux seniors. [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=jop8PfncQ-o[/embedyt] Comment choisissez-vous les thèmes ? Guillaume : Ce sont pour la plupart des sujets abordés en cours. Nous ne nous sentirions pas à l’aise de découvrir complétement un domaine. Chloé : Ce qui ne nous empêche pas de sortir de notre zone de confort. La vidéo sur les Aztèques, par exemple, a requis beaucoup de travail pour définir ce que les gens avaient besoin de savoir, quels fondamentaux leur transmettre. Le facteur premier du choix du sujet, c’est qu’il serve aux gens quand ils vont dans un musée. Par exemple, avec L’image dans l’Egypte antique, nous voulions que cela soit utile pour une visite des collections égyptiennes du Louvre. En fait, il s’agit de chercher un juste équilibre, de changer d’époque ou de continent pour que cela soit varié, ne pas rester circonscrit dans une région du monde ou une période. C’est un équilibre entre un angle d’attaque pas trop spécialisé et un thème suffisamment large pour être exploité. Cette exigence permet, d’une part, d’éviter de faire un exposé classique de 10 minutes et, d’autre part, d’orienter les vidéos. Guillaume : Nous refusons de nous restreindre à l’art en Europe au 20e siècle. Nous essayons de varier les sujets, de toucher à tout. [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=NTPiUDhB0p8[/embedyt] Comment s’organise l’aspect technique du montage de vidéo ? Guillaume : Nous faisons tout nous-mêmes : nous écrivons à deux, nous tournons environ trois-quatre heures, puis nous commençons le montage. Chloé : Nous intervenons tous les deux à chaque étape de la réalisation. C’est important pour nous, car nous sommes très complémentaires. [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=wCGT4l7YHoY[/embedyt] Avec la vidéo Post-expocalypse Magritte au Centre Pompidou, vous proposez un format nouveau, avec un enregistrement in situ, un ton différent, plus sérieux. Souhaitez-vous diversifier vos réalisations et travailler davantage dans les musées ? Chloé : Ce format nous permet de parler d’actualité. Nous souhaitons amener les gens au musée, et donc les inciter à se rendre aux expositions. Guillaume : Nous sommes deux, nous avons donc des avis différents, des attentes différentes, des goûts différents. Pour ce projet, nous proposons une discussion autour de divers sujets, à chaud, sans préparation, notes, ou script. Cela aboutit à un ton plus sérieux. [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=miEUC8VlBnk[/embedyt] Comment s’est organisée la prise de contact avec le Centre Pompidou ? Chloé : Nous avons été contactés par le service réseaux sociaux communication du Centre Pompidou quelques jours après la sortie de notre première vidéo Muséonaute. Nous avons été invités à réaliser une vidéo sur l’exposition René Magritte, la trahison des images. Le Centre Pompidou nous a laissé une carte blanche sur le ton que nous souhaitions employer. C’était une première, une véritable expérimentation. Guillaume : Cependant, si nous diversifions nos formats comme avec Post-expocalypse, nous privilégions Muséonaute. Aujourd’hui, nous avons sept mois d‘existence, nous ne pouvons que progresser, nous améliorer. Propos recueillis par Joséphine Pannier Léonard [Crédits Photo 1 : © Chloé Bruneau et Guillaume Fabius |
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