Célia Chesnot : “C’est l’un des seuls métiers en contact avec tout le personnel d’un musée”
Célia Chesnot, 24 ans, est régisseuse d’œuvres des collections permanentes du Musée de l’Armée. Ce lieu rassemble notamment trois ateliers de restauration : un atelier métal, un atelier cuir et un atelier textile. On vous propose de découvrir ici le métier de régisseur à travers le portrait de Célia Chesnot.
Quel a été votre parcours professionnel ?
Après un bac littéraire, j’ai fait un an de classe préparatoire en Sciences Politiques. Ensuite, j’ai intégré une formation en histoire de l’art à Paris. J’ai poursuivi avec un premier master en muséologie à l’École du Louvre, puis un second en régie des œuvres et conservation préventive.
En quoi consiste le métier de régisseur ?
C’est principalement de la gestion des mouvements d’œuvres et également une gestion du climat. Le régisseur est chargé des modes de conditionnement. Il faut donc gérer la température, l’humidité, pour permettre aux œuvres de se maintenir dans le temps. L’une des tâches importantes de ce métier est aussi d’organiser le transport d’une institution à une autre lors des diverses expositions. Il faut être présent pour installer et démonter une œuvre lorsque l’exposition est finie.
Qu’est-ce que vous aimez dans votre métier ?
J’aime le fait que ça puisse bouger très régulièrement. C’est un métier où l’imprévu est constant. Il faut parfois savoir gérer son stress mais c’est aussi ça qui est excitant. J’apprécie de travailler avec tous les acteurs d’une institution. C’est l’un des seuls métiers qui est vraiment en contact avec tout le personnel d’un musée. Que ce soit des gens de la sécurité jusqu’à la direction, c’est un métier pluriel qui implique tous les acteurs, et c’est ça qui me plaît.
Y a-t-il une anecdote qui vous a particulièrement marquée récemment ?
Une anecdote assez récente est l’opération de déplacement des chars de la Seconde Guerre mondiale devant les Invalides. Nous avons travaillé toute la nuit et on voyait partir les chars d’assaut dans les rues de Paris. C’était très impressionnant, tant du point de vue de la manutention que de la scène !
Quelles sont les principales qualités d’un régisseur ?
L’autonomie, la rigueur et avoir un très bon relationnel ! Si je devais donner un conseil à un jeune qui voudrait devenir régisseur, je dirais qu’il faut aller à la rencontre de professionnels, ne pas hésiter à poser des questions et à venir faire des visites.
Quel est l’impact de la situation actuelle sur votre métier ?
Nous travaillons beaucoup en ce moment car en plus de la préparation des expositions et les mouvements d’œuvres via Internet, nous avons à gérer l’ensemble des rénovations et réaménagements des salles permanentes. Le télétravail est quasi inexistant en régie. Le travail se fait principalement sur place.
Quels sont vos futurs projets ?
Actuellement, nous travaillons sur de nouvelles expositions et notamment celle qui célébra l’empereur Napoléon Ier.
Plus d’informations sur le site Internet du Musée de l’Armée.
Propos recueillis par Chloé Desvaux
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