Carton plein pour la Urban Art Fair 2016 !
Urban art fair Du 22 au 24 avril 2016 Tarifs : de 8€ à 12€ Carreau du Temple |
Un flot incessant de visiteurs franchit les portes du Carreau du Temple. Dehors, la pluie n’a pas raison de la file d’attente, impressionnante et permanente, pendant ces trois jours de foire internationale d’art urbain. Aucun doute, c’est une réussite !
Au total, plus de 20 000 visiteurs de tout âge sont venus découvrir ce phénomène artistique, beaucoup plus que les 15 000 attendus. « Le bilan est très positif pour cette première édition ! Elle a rencontré un véritable succès auprès des professionnels comme du public. Nous en sommes évidemment ravis et pouvons déjà certifier qu’il y aura une seconde édition en 2017 » affirment les organisateurs. Si le Street art et le Graffiti sont en pleine expansion, cette mode n’explique pas tout. La qualité des artistes présents y est pour beaucoup. Dès l’ouverture, le ton est donné. La Galerie Ange Basso propose une exposition du légendaire pochoiriste français Blek le Rat. Son travail ne cesse d’influencer les artistes du monde entier, à l’image de l’artiste anglais Banksy: « À chaque fois que je peins quelque chose, je découvre que Blek le Rat l’a déjà fait simplement 20 ans avant ! » Présent sur les lieux, Blek le Rat dédicace son dernier livre, En traversant les murs-éditions Thames & Hudson-, propose des sérigraphies et réalise même une performance. Banksy n’est pas présent, mais le commissaire d’exposition Olivier Varossieau a réussi à rassembler certaines de ses œuvres, issues de collections privées et jamais exposées à Paris. Encore une première ! Speedy Graphito, pionnier de la culture graffiti en France, discute avec des passants. Présentés à la galerie Berthéas les Tournesols, ses graffitis colorés et influencés par l’iconographie pop, attirent l’œil. Comment passer à côté de cette panthère rose tenant à sa main une bombe de peinture ? Ses toiles côtoient celles de Psyckoze, artiste parisien graffiteur de renom, lui aussi présent, tout comme Miss.Tic et ses messages percutants. Force incontestable de la foire : les artistes ne sont jamais loin. Des performances, des Show seuls ou en groupe, se sont relayés pendant toute la durée de l’événement. Samedi, on pouvait croiser l’artiste pochoiriste Levalet dédicacant son livre, Scènes de rue -Critères Editions-, à la galerie Clemouchka, avant de proposer ses sérigraphies à la galerie Jöel Knafo. Une demi-heure plus tard, Bault prend le relai, la table est vite envahie d’acheteurs. O n le retrouvera ensuite du côté d’Artistik Rézo où sont exposés ses animaux colorés et volontairement incomplets. Surprise : les peintures ne cessent de changer au gré des ventes, preuve du succès incontestable de cette rencontre. L’évolution de la foire est perpetuelle, un avantage aussi pour le promeneur. Autre intérêt du Salon, les conférences. « Les limites de la loi », « le marché et les collectionneurs », « l’histoire du mouvement »…autant de sujets variés pour un public attentif. En fin de journée, on peut croiser les artistes, tableaux sous le bras, attendant devant le Carreau du Temple. Sany, graffeuse et réalisatrice serbe, a filmé dans le monde entier ces femmes à la passion hors norme. Edifiant. Il faut s’affirmer, ne pas s’écouter, accepter des compromis. Elle intervient en début de séance, un peu intimidée, sa feuille de présentation dans la main droite. Il était important pour elle d’être présente à cette avant-première: ces 94 minutes de visionnage représentent 7 ans de sa vie ! Cette première foire, à l’ambiance décontractée, prouve l’intérêt d’un public de plus en plus curieux et passionné par l’art urbain. Celui-ci trouvera t-il enfin sa place dans les grandes foires internationales ? Il serait temps. M.D [Photo : © lesdiagonalesdutemps.com © imagala.com © Artistik Rezo © VIM] |
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